Ce beau nom d’oiseau de jungle tropicale signifie en fait « Eau Grande » en guarani. Face argentine puis face brésilienne, ces 275 chutes nous montreront leurs plus beaux visages! Nous vous emmenons!
Nous arrivons à Iguazu sans faire tomber nos chaussettes! Nous n’aurions jamais pensé avoir un petit 15°C en plein après-midi d’automne à cette latitude-là! Il fait même 5°C le matin. Nous ressortons donc nos vêtements techniques sagement rangés (compressés) depuis Ushuaïa pour passer une bonne nuit dans un nouvel hospedaje. Les enfants se familiarisent très vite avec leur nouvelle maison dans un petit écrin de verdure. Nous les retrouverons même au jardinage.
Nous faisons la rencontre de deux français en vadrouille sur le même trajet que nous avec un petit jour d’avance. Comme à l’habitude, cela nous fait plaisir d’échanger conseils, idées et anecdotes de voyage! Eux aussi sont très à jour dans leur blog (voyageà2sacs.com), nous allons commencer à culpabiliser!!
La nuit sera donc fraîche, un petit 5°C avec une petite couverture! Les enfants en avaient une de rab, et Maman Flamant avait sa bouillotte personnelle! Mais ça pince quand même!
A 8h30, Firmin notre taxi est au rendez-vous! Il a une super tête et papote avec nous tout le long!! Le soleil est au rendez-vous malgré les températures, et Papa Flamant a même prévu les gants et les bonnets!!
Le parc est juste immense mais nous sommes en période creuse et nous ferons nos premiers parcours quasiment seuls! Impressionnant, quand on sait que le site peut brasser des milliers de personnes par jour. Proche de l’Amazonie, nous sommes à l’affût du moindre animal. Au début, nous ne rencontrerons que quelques chenilles et un phasme. Puis aux abords d’une passerelle, un coati! Sorte de raton laveur avec un museau pointu qui fouine et mange tout ce qu’il trouve. Même si cela crée une autre attraction dans le parc, il est quelque peu un fléau qui s’attaque aux touristes qui auraient par malheur un peu de nourriture sur eux, fouillent les poubelles…
Quelque part plus bas arrive notre première vision des chutes! Sans trop de bruit, vue la distance, nous nous rendons compte très vite de l’immensité de la bête! Les différentes passerelles et parcours colorés nous rappellent le glacier du Perito Moreno. Le premier parcours est celui qui se trouve en contre-bas ou à mi-distance des chutes.
Nous pouvons même traverser le Rio en bateau pour se rendre sur la Isla San Martin qui nous rapproche d’un des tombants très impressionnant. Petite douche au passage, nous sommes émerveillés par les chutes, la végétation luxuriante qui borde les sentiers, ainsi que la multitude de papillons colorés et de jotas tournoyants.
Le circuit supérieur nous permet d’admirer le calme avant la tempête ou comment le fleuve déambule avant ces chutes allant jusqu’à 70 mètres de hauteur sur 2,5 km de longueur. La force de l’eau est indescriptible! Les nuages de brume s’envolent en créant presque des signaux d’indiens.
Finalement, un petit train nous mène sur le sentier qui rejoint la gorge du diable. Et là, ça explose!! C’est juste gigantesque!! Ça déborde de partout avec des vitesses inimaginables! C’est même vertigineux de les regarder!
Nous aurons tout même bien crapahuté sur ce sol argentin et nous sommes contents de rejoindre l’entrée en petit train.
Firmin nous attend, toujours avec la banane! Il nous aidera à poursuivre notre collection de panneaux du monde en s’arrêtant à chaque panneau atypique et nous rebookerons une sortie avec lui le lendemain. Le taxi (remis) privé coûte moins cher que le bus, alors nous n’allons pas nous priver. En attendant, nous rentrons pour une soirée devoirs et dîner avec nos français de Paris (de 2 rues près de chez nous!).
Le lendemain, Firmin est toujours au rendez-vous pour nous mener cette fois-ci, admirer les chutes côté Brésilien. Avant tout, il nous a vendu que le passage au Paraguay était un must quand on se rend de ce côté-là. Ni une, ni deux nous suivons ses conseils! Dans nos têtes défilent des paysages pittoresques, des passages de frontières avec des cahutes au milieu de la forêt tropicale, de nouveaux jolis tampons dans nos passeports….
Oui, mais voilà, nous ne sommes plus chez les bisounours! Le passage de frontière avec le Brésil est encore plus simple que celui avec la Suisse, même pas de tampon à l’horizon. Foz d’Iguazu est aussi grand que Rennes et nous sommes un samedi! Cette dernière information est utile quand on découvre que les 3/4 des Brésiliens et des Argentins vont faire leurs courses au Paraguay pour bénéficier de prix ultras alléchants. Ce qui veut dire que nous nous retrouvons dans des bouchons digne d’un départ en vacances sur l’A6, pas de coup de tampon non plus, tout cela pour arriver dans une forêt de buildings placardés de publicités, temples de l’électronique et autres. Les locaux sont plutôt rôdés et se déplacent même en moto taxi pour passer la frontière! Pour nous, c’est l’enfer… Ici, nous affirme Firmin, c’est la Mecque des bonnes affaires. Oui mais voilà, nous n’avons pas ni le budget, ni l’envie d’acheter du matériel. Même si les offres sont alléchantes, il nous reste 4 mois de voyage et nous l’allons pas nous encombrer surtout que qui dit matos neuf, dit plus de raisons de se les faire piquer. Nous voulions juste tenter de trouver une nouvelle batterie pour l’appareil photo, voir un chargeur aux normes.
– Mais mon brave Mr, votre appareil est trop vieux. Il faut acheter un nouveau boîtier à votre femme. Et regardez son téléphone tout casser, elle serait contente d’en avoir un neuf quand même!
Pendant que Papa Flamant passe pour un gros radin et essaie de s’extirper des pattes des vendeurs collants, le reste de la famille s’impatiente. C’est qu’au départ, nous étions venus voir les chutes et les oiseaux, nous! Bref, nous ferons comprendre à Firmin, que nous en avons assez et que nous voudrions repasser de l’autre côté. Firmin n’est pas dans la combine, c’est juste que ses clients raffolent de ces mégas affaires d’habitudes et que nous, ce n’est pas notre trip. Il essaie tant bien que mal d’extirper sa voiture du parking en Tétris géant et nous voilà repartis!
Ah non… Pas encore… Ben oui, nous avons une plaque Argentine alors plutôt que de nous laisser prendre le petit raccourci, le flic nous demande d’aller nous mettre tout au bout de la queue de voitures qui veulent repartir dans l’autre sens. Nous aurions pu discrètement donner le petit billet / back-chich démandé, mais non ! Nous voilà repartis pour les bouchons de l’A6 au 15 Août!! L’enfer, je vous dis! Firmin est dans ses petits souliers. Il stoppe son moteur à chaque blocage pour garder un peu d’essence et nous patientons en expliquant aux enfants que c’est ça aussi l’aventure: ça ne marche pas toujours dans le sens que nous souhaitons! Et nous ne sommes pas si mal non plus, juste à patienter une bonne heure! Cette matinée foireuse terminée, nous arrivons en joie au parc des oiseaux tant attendu!!! Les Mini-Flamants sont sur-excités!
Dès l’entrée, ce sont nos cousins les flamants roses qui nous accueillent!! Ils sont copains avec de drôles d’oiseaux d’un rouge flamboyant magnifique.
Le parcours du parc est bien mené. Nous retrouvons nez à bec avec des toucans, très intéressés par les casquettes des enfants.
Nous découvrons toutes sortes d’espèces plus ou moins grandes, avec des couleurs fantastiques ou des coupes incroyables. Nous aurons la chance de faire la connaissance rapprochée de magnifiques papillons et de gros Arras Bleu!
Pour fêter ce petit passage au Brésil, et d’une excellente nouvelle obtenue grâce au WIFI gratuit du parc, nous nous délecterons de jus de fruits frais et de deux caïpirhinas en face de nos potes qui, il faut le dire, ont quand même de drôle de tête!!
Il suffit de traverser la route pour rejoindre cette fois ci le parc des chutes brésiliennes. Ici, le parcours est plus court et nous donne un beau point de vue sur ce que nous avons fait la veille. Les chutes se vivent côté argentin et s’admirent côté brésilien, nous avait dit Firmin !
Plus nous avançons sur les passerelles, plus le son sourd des cascades monte et plus nous sentons la bruine nous caresser les joues. Ça, c’est avant la douche! Le clou du spectacle de ce côté est de s’approcher à mi- hauteur de la gorge du diable en passant par un rideau de douche rafraîchissant! Armés des softshells, nous atteindrons le bout mouillés sur un côté! Le temps d’immortaliser le moment et le retour fini de nous tremper l’autre côté jusqu’à la culotte. Nous ressentons pleinement la force des chutes!
De retour côté argentin, nous devons nous rendre au terminal de bus. Nos plans changent et c’est pour notre plus grand bonheur. Nous avons la chance de pouvoir nous rendre dans une estancia. Elle se trouve à 5 heures de voiture de la plus grosse ville qui se trouve sur notre chemin vers Salta. Avant de passer par le terminal, nous immortalisons quand même notre passage des 3 frontières dans la journée qui se finit bien mieux qu’elle n’avait débuté!
Et maintenant, départ pour l’aventure pour rejoindre notre estancia. La journée du dimanche sera consacrée à un peu de repos, prises de nouvelles, école, blog… en attendant notre premier bus à 21h le soir pour rejoindre Corrientes tôt le lendemain matin. Nous sous-estimons sûrement notre solitude dans ces grands voyages ou serait-ce le manque d’attaches ou de racines mais qu’est-ce que çela fait du bien d’entendre la famille, les amis! Même Joséphine aura pu avoir une de ses copines sur FaceTime. Nous sommes tout de suite reboostés pour la suite des aventures!
Loving it x
commentaire lié à un article du Monde de la semaine dernière, sur une boisson parfois mentionnée sur le blog : le pisco. Apparemment le Chili et le Pérou disent tous les deux l’avoir inventé … Il est fait référence à un document de …1733 pour dire que le pisco est né au Chili ! Les Péruviens opposent un testament de 1613 où on décrit un tonneau rempli d’eau de vie. la querelle est liée à des intérêts économiques pour l’exportation. Les deux pays exportent, mais seule la ville de Pisco au Pérou est acceptée pour l’origine … Et le premier importateur de pisco péruvien est … le Chili !
Bon apéritif ! Bedette
Nature à couper le souffle les flamants !
Ca donne envie de rencontrer vos potes à drôles de tête avec un jus de fruits frais et des caïpirhinas
Biz de France où nous sommes si heureux aussi (n’écoutez pas les infos, on peut aussi voir le ciel bleu ici hé hé !!!)