Nous arrivons dans cette bouillonnante capitale après un séjour bien apprécié sur la Baie d’Along et l’île de Cat Ba. Les troupes sont reposées. Nous sommes prêts à partir à la découverte de cette authentique ville à taille humaine et organiser la suite de notre périple. D’un côté, nous n’étions donc pas très pressés d’arriver dans la « chaotique » Hanoï ; de l’autre nous souhaitions vérifier de nos propres yeux chacun des clichés, des images d’Épinal associés à cette capitale! Bonne surprise!
Papa Flamant n’avait pas cherché à réunir l’ensemble des conditions favorables à une arrivée zen. Réserver une nuit dans un hôtel sous le doux nom de naissance de Maman Flamant, pour aller échanger en personne avec le patron et mettre fin aux échanges de mails de plus en plus tendus et essayer de récupérer notre dû, ajoutait une petite dose de stress alors que nous arrivions en ville inconnue. En tour du monde, un sou est un sou, surtout quand on respecte à la lettre les conditions générales de vente de booking.com !!!
L’accueil n’a donc pas été des plus chaleureux; la chambre était grande et très humide et Last But Not Least, nous n’étions pas en grande confiance. Les Maxi Flamants, d’un commun accord, comme souvent, ont donc décidé qu’ils n’y passeraient qu’une seule nuit et qu’un bon dîner à l’accent français ferait du bien à tout le monde ! En effet, Hanoï regorge de restaurants aux noms français et aux cartes inspirées des plats de chez nous !
Mini Flamant succombera aux charmes d’une quiche lorraine (mais moins bonne qu’à la maison), Mini Flamante ne résistera pas à la tentation des lasagnes (son plat de prédilection). Maman Flamant résistera à l’appel Haut-Savoyard du « in tartiflette we trust » pour se rabattre sur un cordon bleu et Papa Flamant optera pour un Couscous Royal, à la santé de JP, Bertrand et Florence qui se reconnaîtront !!!
Rassurez-vous, nous n’allons pas vous décrire tous nos repas occidentaux ! Mais une fois de temps en temps, ça remonte un peu le moral. Les enfants commençaient à réclamer de plus en plus souvent des mets non locaux. Pas facile de se battre tous les jours pour expliquer qu’il faut goûter à tout et surtout découvrir les recettes culinaires locales. Toutefois, ceci est tout de même assez simple à Hanoï, temple du street food. De nombreux trottoirs se transforment en dînette. Chacune propose une spécialité différente. On commande, on s’assied sur des petits tabourets en plastique, on déguste sur une table aussi petite avec ses baguettes, on paie et on part ! Parfois, même pas besoin de s’asseoir ! Et la plupart du temps, on se régale !
Pour la petite anecdote (merci, http://allonsvoirailleurs.be), à Hanoï, il est interdit de vendre sur les trottoirs et interdit d’y installer une terrasse! Interdit mais toléré! Ce serait pour cette raison que le mobilier de ces cantines dînettes est petit et bon marché. Facile à transporter et pas trop onéreux à renouveler si jamais il était confisqué.
Quand les trottoirs ne sont pas transformés en cantines, ils sont pour la plupart bien encombrés de scooters en stationnement (c’est aussi interdit mais toléré !), de joueurs de dames (avec des capsules de bouteilles de bière) ou de cartes, ou de travaux de toute sorte mais le plus souvent de câblage électrique ! Et oui, on peut toujours rajouter quelques câbles !
Alors, quand il n’est pas possible de marcher sur le trottoir (même sans donner la main à un Mini Flamant), il faut soit marcher sur la chaussée ou traverser! Logique, Facile !!! Sauf que nous sommes à Hanoï !!! Pour ceux qui nous lisent depuis le début (et que nous remercions), le carrefour de Shibuya à Tokyo avec ses passages cloutés et ses feux tricolores, ça devient trop facile!! Ici, l’adrénaline, c’est à chaque traversée ! Et c’est génial!! Quasiment jamais, nous nous sentons en danger ! Il faut à tout prix rester groupés, maintenir son allure, avancer en diagonale ! Les scooters devient leur trajectoire, passent devant, derrière, nous esquivent mais très très rarement s’arrêtent.
Même les marchands ambulants arrivent à faire leurs business au milieu de cette fourmilière!!
Et si ce ne sont pas des scooters, ce sont des tuks tuks. Bien présents dans la ville pour les touristes, nous avons opté pour cette belle façon de découvrir la ville et surtout son quartier historique des 36 corporations. Nous tenons ainsi notre promesse faite aux enfants. Ils n’imaginent pas encore que cela risque de devenir notre moyen de locomotion quotidien dans certains coins du Laos et du Cambodge. Il s’agit toutefois de tuks tuks « manuels » poussés par des vélos (cyclos), et non des beaux tuks tuks électriques de notre mariage, prémices (préliminaires) de notre voyage de noces.
Dans le quartier des 36 guildes, des rues entières sont spécialisées dans une activité donnée et représentent soit un métier d’artisanat (soudeurs, tisseurs, fleuristes, mécaniciens, ameublement) ou un type de produit spécifique (chaussures, lunettes, équipement de montagne North Face de contrefaçon, jouets…). Le quartier est vaste, nous n’avions pas de velléités d’achats. La visite en Cyclos était donc propice à sa découverte.
Toutes les petites maisons coloniales (en décrépitude ou pas) nous rappellent Hoi An.
Nous retournerons dans les jolies petites rues autour de Ta Hien qui s’animent en fin de journée, et sont quasiment bondées à la nuit tombée. Nous préférerons cette ambiance à celle du marché de nuit qui regorgent de souvenirs plutôt cheap ou de vêtements bon marché.
Après une balade autour du Lac Hoan Kiem (Lac de l’Epée et la Tortue) autour duquel des jardiniers s’activent à planter des fleurs toutes colorées, nous irons assister à un spectacle de marionnettes sur eau. Cette attraction, bien que très touristique, est fort sympathique et appréciée de tous les Flamants, même les plus grands. Une quinzaine de scènes de vie sont jouées par des marionnettistes plongés dans l’eau et leurs marionnettes. Récoltes du riz, travail dans les champs avec les buffles, pêche… Toutes nous parlent. Nous avons eu la chance de les vivre, de les partager avec des Vietnamiens lors de notre séjour.
Nous ne pouvions pas ne pas aller jusqu’au lac de l’Ouest et la plus ancienne des pagodes vietnamiennes, à savoir Tran Quoc. Il s’agit du monument que l’ensemble des élèves de la classe de Tam Coc nous avait dessiné lors de leur cours d’anglais. Rien à dire, leurs dessins sont très ressemblants.
Non loin de là, nous nous amuserons à trouver Mau Dich, un restaurant typique conseillé par l’amie d’une amie. Il faut effectivement connaître mais nous serons enchantés de cette trouvaille. La déco est très rustique, le gérant parle un excellent français depuis ses études en France et nous y mangeons même des escargots! Nous goûterons cette cuisine sublimement relevée: liserons d’eau à l’ail, escargots à la vapeur dans des feuilles de citronnelle, escargots hachés et frits dans des feuilles très fines… nos papilles sont en extase.
Nous rendrons également visite au musée d’ethnographie qui explique comment vivent les 54 ethnies qui composent la population vietnamienne.
A l’extérieur du musée, dans un grand parc, il est possible de visiter différentes maisons traditionnelles de différentes ethnies reconstruites souvent par les villageois pour le musée. Nous pouvons ainsi aborder avec les enfants, nos prochains jours dans le Nord et nos nuits prévues chez l’habitant. « Mais maman, ça sera comme ça dans le village pauvre ? ».
En effet, nous profitons de ces quelques jours à Hanoï pour préparer la fin de notre aventure vietnamienne! Il nous reste une bonne dizaine de jours pour découvrir le nord ! Difficile de trouver facilement des informations fiables sur comment rejoindre par nos propres moyens le Nord Est pour aller vers le Nord-Ouest et Dieng Bien Phu. Nous demandons conseils à Luan chez qui nous avions réservé notre nuit magique sur la Baie d’Along et lui expliquons nos contraintes budgétaires. Elle les comprend, nous recommande de limiter le nombre de villages pour réduire les distances et surtout les temps de voitures sur des routes sinueuses et nous ouvre son carnet d’adresses authentiques. Quelle chance ! Une heureuse surprise nous attendra même quelques jours plus tard ! A découvrir dans l’article dédié au Nord.
Chaque rendez-vous se tient sur la place se trouvant devant la cathédrale Saint Joseph, construite par les Français. Nous n’avons malheureusement pas pu assister à la messe en Français du dimanche matin (11 heures).
Alors pour répondre à Eric.S du blog voyageravecenfants.com, nous avons bien aimé Hanoï et nous aurions même bien aimé rester quelques jours de plus dans cette ville du dragon ! Il nous aura fallu quelques heures pour prendre nos marques, mais une fois prises, nous avions bien envie de nous laisser porter, voire transporter un peu plus longtemps par le dynamisme ambiant!
Chouette commentaire sur votre visite à Hanoï (et les autres aussi, j’essaie de vous suivre). Bravo pour le temps pris pour la rédaction !
Bonne poursuite