C’est sous un ciel magnifique que nous arrivons sur l’île de Pâques! Encore une fois, nous l’avions tant rêvée, que malgré la courte nuit (départ à 2h40 du matin de Papeete), l’excitation est à son comble. Dès l’annonce du pilote de la descente, nous sommes aux aguets derrières nos hublots à guetter les premiers Moais.
Pour varier les plaisirs, pour être au plus proche de cette terre mystérieuse mais aussi tenter de tenir le budget dès le début, nous avons décidé de faire du camping. Le camping donne sur la mer, la vue est magnifique et nous bénéficions même d’une petite brise presque rafraîchissante sous ce soleil de plomb. Par contre, nos nouveaux amis tourdumondistes avec qui nous partagions l’avion sont eux dans l’autre camping à la grande tristesse des Mini-Flamants qui étaient tout heureux d’avoir des copains. Nous envisageons donc de les rejoindre dès le lendemain pour partager cette aventure. A l’aéroport, on nous annonce des cas de dengue et on nous offre même 2 bouteilles d’anti-moustiques d’entrée! La mise en route en espagnol est automatique pour Papa Flamant. Un peu plus difficile pour Maman Flamant qui n’a appris qu’à l’école mais l’accent chantant est motivant.
Pour fêter notre arrivée et ce soleil magnifique, nous nous ferons un réel plaisir à goûter le ceviche tant attendu, arrosé de nos premiers Pisco Sour et de jus de fruits frais (melon, pastèque, fraise) le long de la corniche. Un pur délice!
L’après-midi passe très vite. Nous aurons juste le temps de retrouver les copains pour échanger des infos, étudier un petit parcours, location de voiture… et se donner rdv pour le lendemain matin.
Il est déjà 19h, nous tombons de sommeil! Un petit empanadas (quand nous vous disons que c’est le rêve!!) et Hop au lit dans la tente! À 20h15, tout le monde dort.
La nuit sera récupératrice, malgré le brouhaha incessant d’une vie de camping et des arrivées tardives des autres campeurs. Nous aurons un peu de mal à tous nous retrouver le lendemain matin mais après 1 heure de cache-cache entre Papa Flamant et le reste du groupe, nous atteindrons le bureau de la Conaf pour prendre nos billets permettant d’accéder aux différents sites de l’île. L’office indique un indice UV à 11 et comme le relief de l’île n’offre pas vraiment d’ombre, nous nous préparons à une ascension brûlante. Le ciel est toutefois voilé, ce qui apaise un peu la chaleur. Mais ça, c’était avant..
50 mètres avant l’arrivée en haut du volcan Rano Kau qui est censé nous offrir un tombant magnifique entre son cratère et la mer, une fine pluie se met à tomber. Sur la baie en contre bas, d’épais nuages arrivent de la mer. Nous aurons juste le temps de voir le centre de l’énorme cratère, qu’une douche tropicale s’abat sur nous, nous mouillant jusqu’aux os.
La redescente s’impose alors que la pluie ne semble pas vouloir en rester là et que le vent a décidé de l’accompagner! Le long de la descente boueuse, les enfants commencent à sentir le froid et une fois sur la route nos jeunes garçons tenteront même l’auto-stop. Les parents en bon moralisateurs essaient quand même de les résonner (M’enfin, qui voudrait de 9 touristes trempés et boueux dans sa belle voiture?) quand une adorable dame propose de nous aider! Femmes et enfants d’abord (qu’est-ce qu’ils sont biens ces hommes!). Nous montons avec joie en essayant de ne pas trop pourrir la voiture. En prime, elle donnera des caramels aux enfants et sera ravie d’entendre les rires des marmots enjoués. C’est dans ces moments-là que tu voudrais avoir un peu plus de vocabulaire pour échanger un minimum. Nous nous contenterons de beaucoup de « gracias, muchas gracias, gracias muchissima, bon dia (si on peut dire) » jusqu’au camping des copains où les papas nous retrouverons ramenés par la navette du camping avec nos bagages.
Un décrottage et une douche chaude plus tard, nous voilà collés au camping sous des trombes d’eau. Tahiti revival ou l’occasion parfaite de faire une école grandeur nature après avoir tentés de voir une retransmission du PSG / Chelsea sans succès. La pluie s’interrompt assez pour nous laisser rejoindre le village, négocier puis louer des voitures pour quelques jours (c’est que l’île est grande) et se faire un bon resto d’empanadas.
La nuit qui suivra sera un peu rock’n roll. Aucune inondation ne sera à déplorer mais le vent et la pluie n’auront de cesse que de battre nos tentes sans répit. Au petit matin, nous sommes un peu déconfits! Mais nous ne nous laisserons pas abattre et commencerons par le musée pour en apprendre un peu plus sur l’île, sa position, ses trésors, ses mystères avant de nous rendre complètement au nord espérant y trouver une météo plus clémente.
Ça ne sera pas vraiment le cas mais la vue de nos premiers Moais en contexte nous récompensera. Nous commençons donc par la plage d’Anakena. Vu les couleurs de l’eau avec ce temps, nous imaginons facilement ce que ça pourrait donner avec du soleil. La première rangée de Moais présents sur leur autel, Ahu Nau Nau, ont presque tous leurs coiffes. Les traits sont très fins et beaucoup de détails sont visibles, que ce soit sur l’avant ou sur leur dos. A 50 mètres de là, se tient un autre Moai plus ancien et moins orné, Ahu Ature Huki. Ce fût le premier Moai à être redressé. Il n’est pas rare de voir des fragments ou des coiffes au sol qui n’ont pas été restaurées. Les statues sont imposantes et presque bienveillantes, apaisantes pour celui qui les regarde. Tournées vers la terre, leurs Manas (esprit) étaient censés protéger les siens.
L’histoire raconte que c’est sur cette plage qu’accosteront les premiers colons venus sans doute des îles polynésiennes comme Fidji ou Samoa. A l’époque, les cocotiers étaient en nombre. Aujourd’hui, ce ne sont que des plantations. Les colons et les rats ont déforesté l’île entière. Cette plage est aussi un des seuls endroits où il est possible de manger ailleurs qu’à Hanga Roa. Les paillotes améliorées sont toutes mignonnes et le service accueillant. Nous célébrerons cette sortie mouillée par de nouveaux empanadas, quesadillas et même des crêpes au Nutella. Les Maxi- Flamants feront vite découvrir le Pisco Sour à Laurent et Anne-Cécile!
Sur la route du retour, nous nous arrêterons à Te Pito Kura qui possède le plus grand des Moais malheureusement encore au sol. C’est le dernier à avoir été vu ériger sur son autel par un étranger en 1838. Sa coiffe, seule, mesure près de 2 mètres et lui une dizaine. La carrière où ils sont sculptés n’est pas bien loin mais quand même, il fallait porter la bête.
Une disposition de 5 étranges pierres rondes relève encore de l’énigme. Intitulé le nombril du monde, toutes les boussoles y perdent la tête!! Le temps est un peu trop humide pour faire l’expérience.
Notre prochain site sera l’un des plus connus: Tongariki ou l’équipe du XV de Rapa Nui comme nous l’avons surnommé. Même sous les couleurs grisâtres, ces 15 statues trônent de façon majestueuse sur leur autel (ahu). Ils font tous un minimum de 3 mètres et nous regarde bonhomme sans propre expression ce qui les rend juste mystique. Une certaine atmosphère se dégage de ce lieu quasi désertique. Même la pluie s’arrêtera quelques minutes pour nous laisser apprécier et s’amuser!
Sur le retour, nous prolongerons la visite et nos découvertes sur le site Ahu Akahanga. Ici, les Moais n’ont pas été restaurés et gisent face contre terre de-ci et delà attestant de la violence qu’ont dû être les affrontements ou les conflits qui menèrent à la destruction de la quasi totalité des Moais de l’île. Nous pouvons accéder à une petite grotte qui servait d’abri sur la côte venteuse et bruyante.
Nous rentrons finalement sous un crachin digne du Finistère nous mettre au sec au camping! Ce soir, c’est ratatouille/pâte! Petits et grands sont aux anges, ça tombe bien! Il faut savoir que les supermarchés de l’île ne sont pas aussi bien achalandés que ceux du continent. Hormis, une dizaine de variétés de pâtes et de sauces tomate, nous y trouvons un peu de charcuterie sous vide, du « pain », aucune confiture (ou 100g de Nutella pour 6€) et un très faible choix côté « verduras ». Nous trouverons quelques fruits et légumes dans une boutique sur la route qui nous réconforteront.
Le lendemain, le vent est toujours bien présent mais a bien voulu balayer la plupart des nuages! Des chevaux se promènent un peu partout et se rajoutent à notre sentiment de nous sentir libres et loin de tout.
Nous commencerons les visites par la carrière Rano Raraku où les Moais étaient sculptés!
Cet ancien volcan était la mine d’or des Rapanuis en termes de roche pour leurs fameuses statues. Ceux encore présents dans cette carrière étaient soit en attente de livraison, soit en période de finition, soit encore en pleine élaboration. Quand cet endroit fut abandonné, ce n’est pas moins de 397 Moais qui sont restés en plan. Avec les années, les intempéries, les glissements de terrains, ces Moais se sont retrouvés ensevelis sous la terre et les pierres, ne laissant apparaître aujourd’hui que leur tronc, voir même uniquement leur front. Le spectacle est assez saisissant car nous assistons réellement à une plantation de Moais. Et quand on pense que leur tête représente 1/3 de leur taille, cela nous laisse un peu pantois. Il est encore possible d’accéder au vieux cratère de Rano Raraku où on peut y voir encore des plants de Moais en rang d’oignons.
L’histoire ou plutôt les théories sur ses Moais, leur construction, leur transport sont nombreuses et plus fascinantes les unes que les autres. Nous pourrions passer des heures à les scruter, les observer, les découvrir…
Nous repasserons devant notre XV préféré pour y apprécier une toute autre lumière maintenant qu’il fait un semblant de beau.
Nous retenterons même notre chance sur la plage d’Anakena où les enfants se baigneront (avec Papa Flamant qui est un grand enfant). En revoyant nos premiers Moais, nous nous rendons compte à quel point la lumière joue sur leur rendu. C’est une tout autre approche que de les voir avec quelques rayons. Au-delà d’apercevoir plus de détails, cela donne une ambiance plus douce au spectacle.
Depuis peu, nous sommes suivis par un tour privé qui s’improvise même une petite chanson au pied du Ahu. Nous les avions remarqués au staff important qui les suit ainsi qu’aux nombreuses bouteilles de vin rouges qui s’alignaient juste sous notre nez, étant donné qu’ils déjeunaient la table à côté. En bon badauds, voilà une photo de la rock star. Celui qui nous donne son nom et une photo à droit à une bouteille de Pisco Sour. Nous, nous les avons pas reconnus!!
Du côté d’Hanga Roa, nous nous arrêterons cette fois ci à la carrière où étaient confectionnés les chapeaux: Puna Pau. Élaborés dans un matériau radicalement différent, le tuf, une pierre volcanique rougeâtre, les Pukao, ces coiffes cylindriques sont en fait plutôt une représentation des chignons que les Rapanuis devaient porter. Les plus petits font déjà un bon mètre 40 de diamètre. Et nous avons déjà vu qu’ils pouvaient faire plus de 2 mètres et peser une dizaine de tonne. C’est un élément assez récent dans l’ornement des Moais.
Un peu plus loin se trouve le site d’Ahu Akivi qui est l’un des seuls autels situé dans les terres de l’île. Complètement restauré, il se trouve près des plantations les plus grandes. Cela laisse à penser qu’il se trouvait face à un village et non face à la mer ce qui aurait été pour le moins étrange.
Pour terminer cette grande journée, nous irons voir le site le plus proche du centre : Tahai. En temps normal, c’est le spot parfait pour un coucher de soleil. Mais nous, nous aimons bien avec les nuages et puis ces différents tons de bleus et gris sont assez exceptionnels, non?
Nous verrons ici, le seul Moai restauré avec des yeux!! Et dire qu’ils étaient tous comme cela!
Nous pourrons aussi découvrir les vestiges des poulaillers « sous terrains » (pour ne pas se faire voler de poules la nuit!) ou encore des maisons « bateau » qui abritaient les plus grands (en pouvoir) du village. Entassés comme des sardines, ils étaient au moins, plus à l’abri des intempéries et des attaques. Les enfants qui commencent à avoir mangé un peu trop de Moais pour la journée entament une partie de loups au milieu des sculptures centenaires! En plus, c’est l’heure de l’apéro!!
C’en est assez pour la petite génération qui prend la direction du stade pour enfin taper dans un ballon. Gabriel et Raphaël sont comme Gaspard, des grands fans du PSG et des bons footballeurs. N’oublions pas les priorités! Les canaris donneront une leçon aux parigots.
Pendant ce temps, les mamans passeront par le cimetière. Face à la mer, ces tombes surchargées démontrent le caractère très croyant du peuple pascuan.
Les équipes professionnelles ont envahi le terrain pour un match, et nos footballeurs en herbe se retrouvent dégoulinants sur le trottoir avec un faim de loup. Nous repasserons dans notre resto du premier jour pour y déguster un des meilleurs ceviche, croquetas y calamares accompagnés de Pisco Sour, Bière et Jus Frais! Elle n’est pas belle la vie!!!
Aux aurores, les mamans mettent les voiles en douce pour se faire le lever du soleil sur l’Ahu Tongariki (notre chouchou). Le ciel voilé nous fait hésiter mais nous aurons raison de le tenter. Nous ne serons pas seules évidemment! Entre les badauds qui se mettent juste devant les objectifs, et mon petit angle, je galère un peu à trouver ma place. La magie apparaît dès les premières couleurs. Ces géants sortent peu à peu de l’ombre en gardant cette bonhomie qui les caractérise. Les couleurs sont somptueuses et le calme qui y règne ajoute sa part de spiritualité. Le temps s’arrête; nous passerions des heures à les regarder.
Après une petite séance de devoirs, nous découvrirons aujourd’hui le site d’Orongo qui sera un petit peu plus dégagé que lors de notre première tentative. Ce village n’était habité que quelques semaines par année.
Avant l’arrivée des hommes, l’île était peuplée d’oiseaux. Par la suite, beaucoup d’espèces désertèrent ou se rapatrièrent sur les motus (situé en face de l’île) et revenaient pour la plupart à chaque printemps pour la nidification. Les Rapanuis organisaient alors leurs compétitions de l’année et s’opposaient dans de sérieux combats, rites cérémoniels mais le plus important : la compétition de l’Homme Oiseau. Un athlète entraîné le reste de l’année représente sa tribu et pourra lui apporter le tout pouvoir s’il réussit à rapporter un œuf de Sterne du plus gros motu (Motu Nui). Celui-ci sera alors sacré, rasé de la tête aux sourcils et vénéré pendant des années. Durant cette compétition, les Rapanuis attendaient sur la terre ferme des nouvelles ou des signaux de leur concurrent dans ces petites maisons. D’autres rites y étaient célébrés et les pétroglyphes y sont nombreux.
Malheureusement, son emplacement est menacé. Les flancs du cratère de Rano Kau subissent les effets de l’érosion due à la mer et aux intempéries. Le micro climat qui règne dans ce cratère y produit un effet fantastique.
Avec ce vent à décorner les bœufs, nous déciderons de pique-niquer un peu plus bas sur le site de Vinapu. C’est le seul site dont la plateforme vient rappeler les constructions péruviennes et remettent en cause à nouveau l’origine des Rapanuis!!! De là, une marche se propose pour longer les falaises rouges et essayer de rejoindre le cratère par l’autre côté. Une fois encore, la ligue des minimoys manifeste un sérieux mécontentement mais comme nous sommes d’horribles parents qui pensons que nous n’allons pas revenir de sitôt, nous forçons les contestataires. Le chemin est peu balisé et nous nous aventurons par moments dans de hautes herbes et chardons au milieu des pierres volcaniques dissimulées par ci, par là. Le terrain aura finalement raison de nous et nous ferons demi-tour avant d’avoir pu voir le cratère. Cris de joies et jeux s’organisent dès le retour au camping.
Clairement, cela fait du bien de retrouver des copains autant pour les grands que les petits. Nous apprécions partager ce nouveau quotidien un peu nomade avec d’autres voyageurs. Il est rassurant de constater, autour d’un verre, que les problématiques de budget sont partagées, que les enfants des autres aiment autant faire l’école que nos flamants, que nos enfants ne sont pas les seuls à porter du propre sale ou sale mais propre, à dresser la liste des pays du prochain voyage, que rédiger un blog prend du temps (même si le leur, https://plusqu1tourdumonde.com/est beaucoup plus à jour que le notre).
Ce soir-là, les garçons et les filles feront tentes séparées et nous serons réveillés au petit matin par les cris des chérubins qui suivent le match du PSG dans leur tente. Difficile de rester calmes quand le PSG s’impose sur le score de 9-0 et est nommé champion de France pour la quatrième année consécutive !
Le dimanche matin, Maman Flamant ira assister également à la messe et sera surprise par autant de ferveur et de joie. L’église est comble et l’ambiance est des plus chaleureuses. Endimanchés sans être parés de fleurs, tout le monde se prend dans les bras. Le prêtre lui-même porte une coiffe de plumes étonnante ainsi qu’un collier de fleurs qui lui sera ensuite remplacé par un collier de coquillages comme la coutume polynésienne.
Même si je ne comprends pas tout au discours, il me semble très similaire à celui que nous pouvons recevoir dans nos églises. Par contre, je ne sais pas si c’est l’air chantant mais tout prend une tournure beaucoup plus douce et gaie. Les chants accompagnés d’un ukulélé, d’un tambour et un accordéon envahissent la petite église et nous prend aux tripes; je serais plus que touchée.
C’est notre dernière matinée ensemble. Les copains prendront l’avion après une magnifique session d’école et une bonne recharge d’empanadas. Dur dur de les voir partir mais nous allons nous suivre de près pour le reste du périple et peut-être nous recroiserons-nous avant un petit barbec en France.
De notre côté, nous repartons profiter de ce beau ciel bleu. En rejoignant la plage du centre, notre loueuse de voiture nous conseillera d’emmener avec nous masque et tuba afin de profiter des fonds, des poissons et peut-être même des tortues. Tortues ??? Ni une, ni deux, notre Papa Flamant ira chercher les équipements et nous partirons en reconnaissance dans une des « piscina natural ». Les poissons sont nombreux et assez uniques. Ils sont tout noirs avec un petit liserai blanc. Nous observons quelques poissons « léopards » multicolores avant de nous faire malmener par des vagues et la houle qui passent par-dessus les pierres. Tout à coup, sortie de nulle part, une superbe tortue nous arrive droit dessus. Elle est magnifique. Grosse comme un Napoléon! Elle se promène au gré des vagues. En la suivant de près, nous avons l’impression qu’elle aimerait bien retrouver le large, ce qu’elle arrivera à faire un peu plus tard. En attendant, nous irons chacun notre tour nager près d’elle et l’observer dans tous ses mouvements! Chance incroyable!!! Nous ne remercierons jamais assez Daniela pour cette information cruciale! Et pour la peine, nous relouerons une voiture pour nous balader une journée encore.
Le soir même, nous irons prendre le dessert dans le site de Tahai où nous retrouvons l’autel des 5 Moais, le plus ancien et celui qu’ils ont restauré avec des yeux. Le ciel est bleu mais la présence de quelques nuages laisse présager un beau coucher de soleil. Maman Flamant pestera un peu contre les badauds qui se mettent juste devant mais nous serons tous bluffés par la magie qu’offre cette lumière sur ces vestiges.
Sans en avoir assez, nous réveillerons les Mini-Flamants aux aurores pour assister cette fois-ci au lever du soleil. C’est que nous ne venons pas tous les jours à l’île de Pâques et le spectacle est tellement magnifique que nous avions envie de partager cela tous ensemble. Par chance, il y a moins de monde que la dernière fois. Les couleurs seront un peu moins intenses mais il est difficile de se lasser de cette vue. Chacun d’eux à un regard, une stature et un effet unique. La lumière dorée vient leur caresser le dos. C’est magique!
Nous profitons de ce réveil et de cette lumière matinale, pour aller nous promener vers le village de pêcheur de la Pérouse, nommé ainsi après le passage du Comte La Pérouse en 1786. Le grand autel qui le jouxte se nomme Ahu Heiki. Une multitude de coiffes en tuf sont éparpillées sur le site. La vue sur le volcan Poike vaut le détour!
Nous passerons également sur la plage d’Ovahe qui se trouve dans une petite crique de pierres volcaniques rouges. L’eau est cristalline et nous somme seuls au monde. Une petite baignade s’impose! C’est divin!
Pour le déjeuner, nous nous rendrons une dernière fois sur la plage d’Anakena. Ces Moais proches de l’eau sont toujours aussi fascinants et l’endroit est idyllique pour un petit empanadas les pieds dans l’eau.
Après une ultime baignade, nous partirons pour trouver les grottes qui se trouvent plutôt vers l’Ouest. Le temps nous manquera un peu mais nous atteindrons les premières: Ana Te Pahu. Ces grottes étaient le refuge des tribus de cette partie de l’île. Elles s’étendent sur des kilomètres et bénéficient de plusieurs ouvertures ce qui leurs permettaient de faire des feux sans s’asphyxier. D’un côté, elles sont plutôt saines, de l’autre assez boueuse et notre Mini-Flamante ne manquera pas d’y laisser une chaussure. Nous ne verrons pas de peintures murales. Mais nous imaginons encore facilement ce qu’aurait pu être la vie à l’intérieur.
Nous repartirons sur la côte à pied cette fois pour un dernier repas sur l’île devant un beau coucher de soleil. Des entraînements en pirogue s’organisent autour du petit port. La mer est assez houleuse mais la lumière est juste somptueuse.
Malgré le temps maussade qui nous avait accueillis, nous aurons eu aussi notre lot de ciel bleu ce qui nous a permis d’arpenter et d’appréhender l’île dans tous ses états. Même en une semaine, nous n’avons pas pu tout voir. Nous en laissons à chaque fois pour pouvoir mieux y revenir :))) Nous avons été plus que gâtés de fouler cette île aux mille histoires. Cet isolement renferme encore tant de mystères que ces sculptures muettes se révèlent petit à petit avec autant de paradoxes que de théories. Il est savoureux de se promener au cœur de cette histoire encore enfouie et pourtant si représentative. Il est vrai qu’elle renferme une énergie spéciale qui n’émane pas forcément des statues elles-mêmes mais de quelque chose, enfoui, ancré, c’est certain. Nous quittons les lieux avec un grand grand coup de cœur !
Île de Pâques, du mardi 8 mars 2016 au lundi 14 mars 2016.
Easter Island is still one of the top three places I have every visited. Thank you for reminding me of how beautiful it is. You ate like Kings and Queens though, I lived on cheese sandwiches!
Passionnant, avec des photos magnifiques, sous toutes sortes de lumière… Grand merci !
Merci Bedette.
Tes messages nous font toujours plaisir.
Nous penserons bien à vous tous pour tout le week end de la Pentecôte à Sérichamp.
Nous te chargeons d’embrasser Vincent le Cambodgien, et tout le reste de la famille.
Grosses bises de Buenos Aires,
magnifiques photos..MERCI…attendons avec impatience celles du CHILI pour y avoir passé 1 mois voici quelques années bon vent pour la suite
Merci Marie-France, merci Félix.
Vos messages nous font toujours bien plaisir…
Du vent, nous n’en avons pas manqué !!!
Vous étiez allé où Chili ?
Nous sommes en retard dans nos publications sur le blog… difficile de toute faire en même temps. Nous sommes passé par Santiago, Valparaiso puis descendus jusqu’à la région des lacs et les iles Chiloe avant d’embarquer pour Puerto Natales… Encore beaucoup de belles photos…
Nous espérons que vous allez bien…
Bises de Buenos Aires !!!
Que c’est beau, cette île grâce à vos superbes photos fait rêver . Merci !!!
On l’attendait !!!!!!!!!!! Bravo pour votre article et ces belles photos. Vous n’avez pas chaumé après notre départ dites-donc !!
C’était vraiment super cette île, en plus en votre compagnie !
On vous répond vite pour les infos Salta et Iguazú
Bises à tous les 4
Hyper interessant et photos superbes ! Merci pour cette decouverte.
Merci la famille!! Vous êtes toujours au rendez-vous!! Des grosses bises