Nous voilà encore une fois repartis par les airs pour rejoindre la chaleur des Caraïbes. Ça ressemble de plus en plus à des vacances! Maminouche nous a fait la surprise d’avoir acheté des billets pour tout le monde mais Maman Flamant n’ayant pas encore actualisé son nom de famille sur son passeport (nous nous sommes mariés 3 semaines avant le départ) aurait presque pu rester au sol. Heureusement la police colombienne est plutôt arrangeante et nous profiterons donc tous ensemble d’une grosse semaine dans le nord du pays!
Dès la descente de l’avion nous sommes imprégnés par l’air chaud et humide de cette région côtière. Un vent chaud vient nous empêcher de ruisseler et nous regagnons rapidement le centre de la vieille ville. Encerclé de remparts, celui-ci a juste un cachet de folie. Les couleurs explosent sur les architectures coloniales. Façades, végétation, les yeux ne savent plus où donner de la tête.
Nous logeons dans une pension de famille. Comme beaucoup de ces maisons, la façade ne laisse pas imaginer le petit coin de paradis qu’elles renferment. Ici le patio est totalement encombré de verdures exotiques. Les chambres qui donnent toutes sur le jardin arborent de somptueux carrelages. Avant de partir explorer, nous aurons la visite de nos amis hispano-belges avec qui nous avions partagé quelques destinations sud-américaines. Une fois encore, c’est un plaisir de les retrouver et partager quelques infos pratiques. Nous nous retrouverons sûrement d’un côté ou de l’autre du Thalys une fois rentrés!! En tout cas, nous aurons été ravis de se revoir le temps d’une limonade dans un pays que nous affectionnons tous tout particulièrement!
Il est 17h quand nous partons faire ce que nous savons le mieux faire: se perdre! C’est un petit plaisir que déambuler dans les dédales d’une ville que nous ne connaissons pas, de suivre ses pas et ses envies, d’être attirés par des odeurs, des bruits ou des couleurs. Carthagène regorge de ces attrapes rêves et nous nous nous laissons guider dans ces ruelles magnifiques. Nous sentons très vite que le niveau de tourisme est plutôt élevé. Les boutiques, les hôtels, les boutiques-hôtels se juxtaposent sans toutefois, et bien heureusement, entacher le cadre. Nous déambulons jusqu’aux remparts pour suivre leurs chemins et profiter du soleil couchant.
Quand nous aurons retrouvé le reste de la famille, nous nous immiscerons dans le grand hôtel du Santa Clara. Ancien monastère reconverti en hôtel de luxe, il a su garder son cachet et son âme. L’oasis intérieur est un véritable havre de paix et la chapelle est incroyable. Petits et grands seront émerveillés par les lieux où nous oserons nous poser pour prendre un apéritif de rêve! Nous repartirons nous promener à la nuit tombée. La ville change de couleurs et la chaleur tombe pour juste être agréable. Qu’il fait bon flâner!!
Le petit dej est servi dans le patio verdoyant. Fruits, pancakes, petits cake et café filtre, c’est délicieux. Nous avons toujours encore un peu de mal à remanger des œufs, enfin surtout Maman Flamant. L’overdose a été conséquente!
Les enfants dormant avec Flamant Maminouche et Tata Flamant, ils se reposent bien. Ils sont toujours limite dociles avec leurs parents mais ces derniers aussi dorment bien et sont moins acerbes! Ils viennent tour à tour nous piquer nos feuilles de menthes pour les donner aux tortues. Nous arriverons bien à extirper un sourire voir même un bisou en échange!!
Quand nous partons nous promener, il fait déjà bien chaud. Nous déambulons le nez en l’air profitant de chaque façade, chaque porte cochère ou balcon fleuri. Les abuelitas et Papa Flamant glanent des informations pour organiser une journée à la mer: Playa Blanca ou Iles du Rosaire, excursion organisée ou lancha…. Pas facile, entre les avis très partagés des internautes et les prix des bateaux allant du simple au double… Papa Flamant contactera le fils de la cousine de Stella qui habite dans les environs, pour un avis moins intéressé, moins biaisé, plus personnel. Quelques coups de fils plus tard, la chance de flamant nous sourit à nouveau. Nous serons invités à utiliser son bateau! Le délire complet! Les rendez-vous sont pris et nous poursuivons notre balade. Petites glaces aux yogourts désaltérantes, lèche-vitrines… Nous nous laissons porter par nos envies en profitant des petites boutiques climatisées pour souffler un peu. De l’or, de l’art, il y a vraiment de belles choses mais les prix s’envolent aussi très rapidement. Nous aurons du mal à ne pas craquer sur un Enooooorme panier mais Tata Flamant nous louera le sien quand nous serons en manque de souvenirs Colombiens.
De ruelles en trottoirs nous finirons près de notre hôtel dans une cevicheria!! Un rêve en soi, pour nous en tout cas!! Les plats seront délicieux et les flamants termineront sauçant chaque assiette avec leur pain! Tous les souvenirs de Polynésie/Iles de Pâques nous reviennent en flèche. Nous avons hâte de refaire notre thon à la coco que nous avions adoré à Tahiti!! Et, nous nous rattrapons. Nous n’avions pas osé tester les ceviches péruviens sur le lac Titicaca et à Cuzco, à nos yeux trop loin la mer pour proposer du poisson bien frais.
La chaleur trop écrasante nous fera regagner nos chambres aérées et le patio ombragé pendant quelques heures. Une fois encore, les enfants sont pris en charge par nos baby-sitters de luxe et, luxe suprême, nous avons ce moment à nous, sans être dérangés toutes les 4 minutes pour une dispute de billes, de cartes ou de « Ben non, moi j’ai perdu ma dent au Cambodge, pas au Laos!! Alors t’arrêtes de dire ça!! » Ça me tombe des mains rien que de l’écrire! Si les enfants pouvaient mettre toute cette énergie à se chamailler dans une centrale, nous ne connaîtrions jamais de pénurie. Un rendement plus important que les Etats Unis couvert en panneaux solaires! Merci donc à Flamant Maminouche et Tata Flamant qui nous préservent de les étrangler à la moindre incartade. A 18h, nous avons justement rendez-vous avec une autre famille qui aurait bien passé leur enfant à la moulinette aussi quelques fois pendant leur voyage. Les tribulations d’une famille en liberté (http://voyage-et-liberte.fr/) voyage en camping-car depuis plus de 12 mois et viennent tout juste de le mettre en boite (container) pour un retour imminent en Europe. Ils profitent de ces quelques derniers jours à Carthagène et nous serons heureux de faire leur connaissance, partager (encore et toujours) et nous raconter nos voyages. Au détour des remparts, nous retrouvons aussi la famille Janco et leurs 3 enfants qui partagent le container de la première famille pour renvoyer leur véhicule (4×4 plus tente de toit) après un an également. Eux raccourcissent leur itinéraire initial. Ils sont exténués et rentrent en Belgique dans les jours à venir aussi. Il faut dire que c’étaient des Warriors! Un an d’Amérique latine avec 3 bouts de choux (7, 3 et 2 ans) en passant par l’Altiplano, le tout en jeep avec une tente de toit! Moi, je dis: Respect! Niels nous raconte leurs nuits entrecoupées de biberons, de changement de couches quand ce n’est pas de sacs de couchage, les kilos de boîtes de lait et de couches à transporter… Nous parlions de vouloir tordre le cou de nos minots alors qu’ils sont en âge de s’occuper d’eux, que nous dormons toujours chacun dans un lit ! Bravo à vous Aurélie et Niels. Les enfants ont l’air tous les 3 en très bonne santé même si vous (les parents) nous paraissez un peu sur les genoux. Les discussions vont bon train autour de l’apéro, les enfants sont contents de trouver des copains et nous passerons une jolie soirée.
Le lendemain, nous nous rendons à la base nautique pour rencontrer Orlando notre capitaine pour la journée. Dès l’arrivée à la marina, nous sommes en extase devant tous ces bateaux de plaisance. Orlando nous accueillera avec son beau sourire et son maillot du PSG, ce qui fera toute la différence bien sûr! En arrivant devant le bateau, nous restons bouche bée!! Nous sommes juste les plus chanceux du monde. A bord tout est blanc immaculé, nous n’osons pas bouger. Nous nous nettoierons les pieds pour éviter toutes marques infructueuses et les enfants feront vite le tour du propriétaire pendant que nous faisons le plein. C’est que vue les chevaux, ce petit bijou doit bien consommer! 10 minutes plus tard, nous sommes en route telle la famille Onasis pour rejoindre son île privée. Mine de rien, je ne voudrais pas faire ma jet set, mais même à vive allure, nous n’avons aucun soubresaut et c’est carrément super agréable!!!
Nous nous envolons donc avec un temps magnifique vers les îles du Rosaire. La baie moderne de Carthagène dentelle l’horizon et nous passons devant des bastions qui servaient de gardesfous des pirates qui voulaient accéder à la ville. Nous fendons la bise avec notre jet de fou et nous arrivons gentiment devant les premières plages de la grande île du Rosaire. Jolies plages, beaux hôtels, propriétés privées même sur des îlots minuscules baignés dans une eau cristal claire! Somptueux!
Chaque île subit l’érosion et bon nombre de propriétés doivent faire face à de la terre qui s’effondre juste devant chez eux. Des barques de pêcheurs nous accostent avec des langoustes ou des jus frais. Orlando mouillera près de l’aquarium, où les bateaux chargés de visiteurs font la queue pour accéder au site. Nous mesurons notre chance. Nous sautons à pieds joints dans l’eau exquise et nous aurons du mal à sortir tellement c’est bon! Les fonds ne grouillent pas de poissons coralliens mais nous apercevons tout de même quelques perroquets ou autres sergents!
Avant de repartir, Orlando nous conduit sur un autre site pour nous baigner à nouveau. Petit snorkling avec ma Mini-Flamante, qui n’a toujours pas compris qu’en me passant par-dessus le dos, elle me noie et m’offre gratuitement ce gommage gratis des genoux et du ventre sur les coraux qui me rappelle Tahiti!!! Un jour, elle intégrera!
Nous rentrerons calmement. L’eau et le soleil en endormiront certains et nous retrouverons la chaleur pesante des terres! Un grand merci à Stella et à sa famille qui ont pu nous faire profiter de ces conditions incroyables pour une journée juste magique! C’était génial!
Après une petite douche salvatrice, nous irons essayer d’attraper les couleurs de la tombée de la nuit, notamment sur les remparts. Pendant 5 minutes, une lumière mystique envahie la ville, c’est impressionnant. Malheureusement aujourd’hui, le ciel est voilé et les couleurs ne resteront pas longtemps. Nous retomberons sur Jérôme, Valérie et Charles et partagerons un dernier verre tous ensemble. Leur rentrée est proche mais leurs projets nous disent que ce n’est pas la fin. Nous devrions en faire de même dans quelques temps. Nous ne tarderons pas à regagner nos lits et dormirons d’un sommeil bien lourd en rêvant à cette belle journée!! Encore une!
Après ces quelques jours sous une chaleur écrasante, nous partons nous mettre au frais à Minca, petit village situé dans les hauteurs de Santa Marta. Derniers achats à Carthagène, dernières photos et derniers jus et limonades qui prendront bien 40 minutes pour être concoctés. C’est vous dire s’ils devaient être bons!!
Le minibus est là, un peu pressé. Sur le pas de la porte notre « charmante » hôte nous hurle de rendre les clés des chambres. Les clés sont bien présentes sauf une. S’en est parti pour une prise de bec avec elle sans qu’elle ne détache ses fesses de son fauteuil! Nous restons un peu sur le choc d’une réaction aussi véhémente et repartons délestés de plusieurs milliers de pesos afin que Madame puisse refaire sa clé! Cette altercation sonnera alors le glas d’une suite de péripéties plutôt rocambolesque! Une fois tous dans le bus, un orage éclate! Il fallait bien que la pression se relâche. Notre conducteur de minibus un peu grognon met les gaz pour récupérer les autres candidats au voyage. Nous sortons à peine des remparts que notre minibus se met en rade. Rien ne nous est ouvertement dit mais malgré les trombes d’eau, on nous demande gentiment de sortir avant de voir notre chauffeur en faire de même. Pendant 3/4 d’heure, nous attendrons un véhicule de remplacement. Faute de le voir venir, le conducteur mouillera la chemise (dans tous les sens du terme car l’orage ne compte pas s’en arrêter là). Il réparera la dite panne (nous ne saurons jamais ce qui s’est passé) et nous pouvons repartir! Un petit tour et puis s’en va et nous repassons sur nos pas. Une demi-heure plus tard, nous sommes tous dépités en le voyant se garer au ticket office de la compagnie!!! Cela fait maintenant 2h que nous sommes partis et nous sommes toujours au point de départ pour… payer notre trajet!! Nous entamerons finalement le trajet sous un déluge incommensurable. Le minivan est bringuebalé le long de la route et les rafales nous donnent la nausée! Heureusement Maman Flamant avait préparé un sandwich jambon fromage!! Et ouiiiiiiiiiii, encore un!! En petite joueuse, elle a aussi pris des œufs Kinder pour faire passer l’effet de déjà vu!!
Nous arriverons bien tard sur Santa Marta mais la route n’est pas terminée! Par chance Flamant Maminouche et Stella nous ont commandé une voiture qui nous attend déjà! La grande classe!! Ruben est adorable et cela adoucit un peu les humeurs fatiguées. Nous voici tous repartis pour une bonne heure de route, ah oui mais non! Stop!!! Il nous manque le sac de Fifi!!! Dans la précipitation ou sous les précipitations, nous l’avons laissé dans le bus, avec tous les souvenirs!!! Nous avions bien dit jamais deux sans trois!! Retour donc à la case départ d’où le bus est bien entendu déjà reparti!! Quelques coups de fils plus tard nous convenons d’un lieu de rendez-vous et nous retrouverons le sac aux trésors! Nous sommes à nouveau partis pour Minca. La route est aujourd’hui plutôt bonne et nous arriverons sans encombre malgré les nombreux dégâts de la tempête qui jonchent le macadam. Il est un peu tard et nous essayerons de trouver un petit encas pour apaiser les estomacs affamés (enfin sauf celui de Maman Flamant qui est en berne et préfère passer son tour). La nuit sera réparatrice. Bercés aux sons de la jungle (des sons justes de dingue!!), nous profiterons des 10°C en moins pour dormir comme des loirs.
En milieu de matinée, nous partons découvrir Minca qui se résume à une dizaine de ruelles. Sur le parvis de l’église, notre Mini-Flamante se joindra à la fête de l’Indépendance organisée par une crèche! Chansons, petits jeux… Elle est aux anges. Pendant ce temps, Maman et Tata Flamant font la rencontre de Robin le boulanger de Minca. Tout juste formé sur le tas, il a ouvert son établissement, il y a 2 mois seulement. Et pourtant, le bouche à oreille va très vite! Surtout chez les traveller’s en manque de baguette!! Pour le moment, Robin ne propose que baguettes et pains viennois au chocolat mais nous savons qu’il s’essaie récemment aux croissants et nous espérons secrètement qu’il les maîtrise avant que nous ne repartions!
Sur la route du retour nous ferons halte chez Isabella, notre cantine de la veille au soir. Notre Mini-Flamant retrouve ses copains et leur serre la main comme s’ils étaient amis de toujours! En patientant pour les plats, ils s’organiseront des parcours de jeux, d’obstacles… le tout en espagnol! Pas facile mais, apparemment, ils arrivent plutôt bien à se faire comprendre. L’après-midi sera plus studieuse. Rattrapage du blog, devoirs… pendant que la pluie arrose la vallée. Les Mini-Flamants sauteront dans leurs maillots dès la première éclaircie et se régaleront à nouveau d’une baignade salvatrice pendant que les grands organiseront la suite du séjour!!!
Pour apporter un peu de piment à notre vie tranquille de vacanciers, notre Mini-Flamante nous trouvera une petite activité pour la matinée. Toujours pieds nus, cette dernière croisera un « je ne sais quoi » sur sa route qui lui donnera un bel abcès au pied. Ayant un peu tout essayé sauf les incantations, nous nous résoudrons à aller visiter le centre de santé de Minca. Nous voilà parés avec livres, cahiers de vacances, un peu de matos médical stérilisé en prévision d’une matinée qui aurait pu s’avérer un peu rock & roll. Aujourd’hui, c’est jour de vaccinations et la file d’attente au dehors nous fera redouter une longue attente. Finalement, nous n’attendrons que quelques minutes avant qu’une infirmière, ayant juste laissé son sourire et son humour au vestiaire ne s’occupe du pied de notre poupée. En deux, trois mouvements, elle nettoie, perce la poche infectée et nous ressortons pour attendre le médecin. Celle-ci se détendra un peu plus rapidement que son auxiliaire et nous nous retrouvons dehors en 15 mins avec une petite ordonnance d’antibiotiques.
Les péripéties passées, nous passerons une petite journée au calme, sans baignade malheureusement (certain n’ayant pas mal au pied se sont punis tout seul en essayant de faire l’ado). A la place, chacun trouvera une belle occupation et Maman Flamant reprendra les 5 heures de travail sur le blog qui sont parties aux oubliettes!!! Énervée, non! Juste Ultra Mega en colère de ce xghfcjkghf d’Internet à la noix!! Mais bon, il n’y a pas mort d’hommes non plus! Nous n’avons pas de travail en rentrant, j’aurais sûrement un peu de temps pour finir le blog!! Papa Flamant saura lui redonner son calme en allant chercher des méga Mojitos! Il sait s’y prendre ;)))
Le lendemain, le réveil sonne à 3h30 pour partir en excursion avec Ruben et Fidel. Objectif: monter au Cerro Kennedy en 4×4 pour admirer le lever de soleil sur la Sierra Nevada, profiter de la réserve naturelle d’oiseaux et de la belle nature que nous offre cette région. Nous embarquons donc à 4 heures précises pour une ascension interminable sur un chemin juste impraticable autrement qu’en 4×4. Nous mettrons donc 3 heures, 52 bosses et 45 bleus pour atteindre le sommet! Un premier arrêt café se tient au lever du jour pour nous permettre de souffler un peu.
Notre dernier stop, sera à l’entrée d’une base militaire qui couronne le Cerro Kennedy. Après une petite pause café/sandwichs, nous entamons la descente à pied. Le point négatif, c’est que tout a brûlé lors d’un incendie, il y a quelques mois, et les oiseaux se sont bien entendu fait la malle en même temps! Les vues lointaines sont magnifiques, mais la faune et la flore proches sont en berne.
Quelques kilomètres plus bas, la végétation a été moins touchée et nous apercevons nos premiers « gorions de Santa Marta », espèce endémique qui ne vit qu’en Sierra Nevada. Le torse jaune bombé, il ose sortir de sa cachette pour picorer quelques morceaux de pommes! La descente est plutôt agréable. A cette hauteur le soleil est présent mais il ne fait pas chaud. Nous n’aurons pas beaucoup de chance avec les oiseaux. Nous aurons un joli échange avec un petit parito qui nous répond à chaque appel!! La flore est tout de même assez incroyable. Juste sur le chemin un grand nombre de variété de fougères, des grandes au plus petites comme ciselées en arabesque, des orchidées accrochées aux palmiers à cire immenses que nous avions rencontré dans la vallée des cocoras, et puis tant d’autres avec des feuilles toutes aussi exotiques (pour nous).
Nous rejoignons le 4×4 pour entamer le reste de la descente. Notre petit corps accroché telle une araignée sur un rétroviseur extérieur commence à avoir des crampes! Ce n’est pourtant pas la vitesse, mais c’est du 4×4 quoi, en descente de montagne qui plus est. Nous nous ferons une petite pause chez une petite dame qui fait du vin de mûres et d’oranges. Bien trop acide à notre goût. La dégustation nous suffira. Cette maison est à 2 heures de jeep du village sur une route juste impensable. Ils ont accès à électricité, il y a une toute petite école un peu plus haut, et quelques passages par jour. Les conditions ne sont pas faciles. Notre second arrêt (vous comprendrez à chaque fois que c’est une petite délivrance quand même!) sera pour déjeuner. En bord de route, c’est parilla pour tout le monde. Bœuf, porc, poulet… De quoi rassasier les estomacs criant famine et nous dégourdir un peu les pieds. Pour la plupart du convoi, le resto juste en dessous aurait été plus attractif mais nos chauffeurs dont le premier passe son trajet sur l’extérieur de la jeep tel Spiderman, ont leurs petites habitudes. De retour au pueblo, nous irons prendre un petit café salvateur pour nous remettre de ce « ride » matinal. Personnellement, je crois que j’aurais préféré intervertir les 5 heures de « tape cul » et l’heure de marche. La vue est magnifique mais le transport est super long.
Notre Mini-Flamant ira se délasser dans la piscine pendant que le reste de la troupe soufflera un peu (et Maman Flamant avancera sur l’article perdu du blog!). Le soir, tout le monde est vite HS (pour ne pas dire archi cuit pour un certain petit garçon!). Nous nous ravirons d’un petit shawarma, taboulé, moussaka et houmous avant d’aller vite regagner nos pénates.
Le lendemain, tout le monde va bien, pas de courbatures, le coccyx est en place et les bosses s’apaisent, nous sommes prêts pour la nouvelle aventure du jour. A 10h, nous retrouvons Fidel pour rejoindre la ferme « La Sémilla ». Il suffira de remonter dans le 4×4 pour que notre petit corps se rappelle de l’aventure de la veille. Dès les premiers virages, ça tiraille dans les bras et nous ne pouvons pas nous empêcher de rire dès les premiers trous! Le voyage ne sera pas bien long cette fois et nous finirons le trajet à pied. Cette ferme est un lieu de retraite de méditation, de yoga… en pleine harmonie avec la nature. Ils tentent de la rendre auto-suffisante. Les terres voisines sont cultivées par des locaux mais aussi des indiens. Les récoltes sont soit achetées soit troquées. La construction de la cabane a été seulement réalisée avec des éléments que la nature produisait mais sans abattre d’arbre. On prenait l’arbre si la tempête l’avait fait tomber. Le lieu est imprégné de douceur et nous nous y sentons vite bien.
Nous sommes accueillis par Miguel-Angel (rien que le nom est top non?) et nous prenons un petit café à la fraîche. Les enfants s’éclate sur les nombreux instruments à musique mis à disposition et seront bientôt rejoint par Santiago et Christina, deux enfants des indiens qui habitent dans les maisons un peu plus hauts. Les cheveux longs et couleur ébène, le visage typé, ils sont trop beaux. Un peu plus tard, les mamans les rejoindront dans leurs habits complètement blancs. Ils font partis de la tribu des Kogis. De petites tailles, elles sont très timides et nous restons un peu discrets. Puis viennent les présentations. Mylena porte son bébé dans le dos avec un « sac » qu’elle suspend à sa tête. Elle a un beau sourire et un visage angélique. Difficile de leurs donner des âges, elle en paraît 15 mais à déjà 2 enfants dont Christina 5 ans. D’ailleurs eux ne comptent pas leur âge ce qui surprendra les Mini-Flamants qui échangent avec les enfants en espagnol. Les mamans sont toutes deux en plein tissage de ces sacs longs et un peu ronds qui font leurs réputations. Ceux de Wayuus sont généralement très colorés. Les leurs sont beaucoup plus sobres : blanc, beige…
Pendant que les enfants jouent, Guseppe nous conte l’histoire du lieu, de leurs projets… Dans la cuisine, Miguel-Angel et une hôte se démènent sur un succulent déjeuner végétarien. Steak de quinoa (promis, nous avons tout mangé et nous nous sommes régalés! Il nous fallait bien ça pour nous réconcilier avec le quinoa), purée de courge, riz complet et petite salade de verdures avec choux, avocat, poivron. Le tout arrosé d’un jus de lulo/tomate! Un délice!! Depuis une bonne heure, le temps se couvre et nous ne nous attarderons pas de trop. Miguel-Angel nous fait faire le tour du propriétaire pour apprécier leur jardin aux mille saveurs: maracuya, papaye, mangue, plantes et graines aromatiques, fleurs… Un peu plus loin une cabane de cérémonie pour chanter et faire des offrandes. Tout est fascinant et au cœur de la nature.
Nous rebroussons chemin après les derniers aux-revoir pour rentrer à pied au village. La petite bruine s’intensifie et nous jouons les Robinson avec quelques feuilles de bananiers. Les 2 chiens de la Sémilla nous suivent et ne veulent pas faire demi-tour. Arrivés à Minca, nous décidons quand même d’alerter les propriétaires en gardant les deux toutous auprès de nous pendant notre petit café. Ils ne sont pas bien à l’aise avec les compatriotes tout autour. En fait, ils n’avaient jamais quitté la ferme! Une fois les chiens récupérés, c’est douche chaude pour tout le monde sauf notre Mini-Flamant qui insistera pour se tremper une dernière fois!
Nous fêterons la fin de notre séjour, toujours chez Isabela, notre cantine italienne où les enfants retrouvent leurs potes Kevin et Santiago! Notre halte dans la montagne s’achève, nous partons le lendemain pour Santa Marta. Ici, nous sommes à nouveau au niveau de la mer et nous retrouvons la chaleur tropicale. Flamant Maminouche nous gâte en trouvant un petit hôtel plus que charmant.
Les valises posées nous marchons un peu dans le centre historique. Les façades de couleurs nous rappellent un peu Carthagène. La Cathédrale gigantesque a des allures de mosquée. A l’heure où l’horreur frappe à nouveau notre pays, nous sommes perplexes devant ce rapprochement. Et pourquoi ne pouvons-nous pas faire ensemble??? Notre Mini-Flamante et sa Flamant Maminouche prennent place pendant le service. Papa Flamant est gagné par les émotions.
Nous célébrerons notre dernière soirée avec nos compagnons de voyage dans un restaurant sur les mêmes touches: saumon, tartare de thon, et même volcan au chocolat!! Et un petit cocktail bien sûr!!!
Nous allons tourner cette jolie page colombienne en compagnie de Flamant Maminouche, Stella et Tata Flamant, avec un spécial grand merci à la première citée qui nous a concocté ce très bel itinéraire où nous nous sommes laissés porter. Elles ont aussi été les meilleures baby-sitters et infirmières du voyage. Les enfants d’ailleurs n’ont absolument aucune envie de terminer avec leurs parents abjectes:))) Il faudra un petit temps à notre Mini-Flamante pour sécher ses larmes. Nous les revoyons dans une vingtaine de jours en France!! Merci encore pour tout!! A bientôt!!
Quel beau voyage et que de souvenirs……. Miguel et Claire présents aux presque mêmes endroits il y a 3 mois nous en avaient déjà donné petite envie!!! Ojala un jour !!!
Profitez bien de la fin de cette magnifique aventure
Besitos