L’île du Nord nous réserve également bien des surprises. Entre cours de géologie et culture Maori, nous aurons l’embarras du choix dans nos découvertes. Et pour partager ces grands moments, la famille Flamant aura la joie de s’agrandir avec Papito et Mamita Flamants venus tout droit d’Haute-Savoie.
L’île de Jade n’aime toutefois pas nous voir partir. Nous essuierons quelques gouttes avant notre montée dans ce gros ferry! A bord : de nombreuses places pour admirer la vue, une cafet, un bar, une aire de jeu… Il y a même un cinéma! Dans quelques heures, nous poserons nos pattes sur l’île du Nord.
Nous tenterons en vain de voir des dauphins en admirant les côtes du Sounds. La sortie de la péninsule est assez magique. Les enfants, eux, fatigués de ce vent glaçant, se défoulerons à l’aire de jeu.
Le soleil nous attend à Wellington, tout comme Michelle et Michel que je retrouve après 14 ans. Je travaillais avec Michelle durant mes premières années à Londres.
Un grand déménagement et 2 adorables enfants plus tard, ils nous reçoivent comme des rois. Nous cuisinerons en papotant jusqu’à tard. Les enfants communiquent en anglais, avec les mains. Nous ne les voyons passer que brièvement. C’est l’éclate! Nous passerons une soirée magnifique! Merci encore pour ce séjour et ces retrouvailles fantastiques!
Le lendemain, nous profiterons du temps un peu maussade pour aller voir PSG – Chelsea dans un pub, à 9h du mat! (J’entends dans l’oreillette qu’il n’y a pas heure pour le foot, surtout pour le PSG, je crois). Le serveur est aussi fan. Il allume l’écran géant ! Pendant ce temps, Maman Flamant fera quelques courses de nécessité (notamment un pantalon car son jean chouchou rose a disparu! Il faut le faire quand même!).
A la sortie du match gagné, c’est à Maman Flamant de faire la fière quand les enfants spotterons la tête d’affiche du Festival du Film Français de Wellington. « Valley of Love » nous aura suivi jusqu’au bout du monde!
Nous déjeunerons avec une ancienne connaissance (londonienne encore) de Maman Flamant. Tanemahuta est aujourd’hui producteur de spectacle contemporain d’inspiration Maoris. Il a laissé la scène de De La Guarda qu’il occupait à l’époque où Maman Flamant avait fait le clip. Si vous avez la chance de voir ce show, c’est un must! Étourdissant et Grandiose! Tane nous donne quelques indications pour découvrir un peu plus la culture Maori bien qu’il semble que ça se vive beaucoup de l’intérieur.
Le temps continue à se rafraîchir, nous irons donc nous réchauffer à l’expo Dreamworks du Te Papa Muséum. L’expo est plutôt bien faite. Nous retrouvons des éléments du Musée Ghibli mais avec énormément plus de moyens techniques et informatiques!
Et puisque nous nous amusons, nous enchaînerons par la section des forces de la nature. Cours de géographie grandeur nature avec même une simulation de tremblement de terre. Nous devrons partir à la fermeture, mais nous reviendrons! Les expositions permanentes sont gratuites.
Pour l’heure, il est temps de retrouver nos prochains visiteurs: les grands-parents Flamants! Attendus comme le Messie, les enfants trépignent, comptent les heures, les minutes… Tout est trop long (sauf au musée) jusqu’à leur arrivée, cheveux aux vents et imper sur le dos! Nous fêterons cela sur le port tout beau, tout neuf, à manger des crabes délicieux! Quelle bonne entame !
Au petit matin, nous profiterons d’un dernier petit déjeuner avec nos hôtes. Encore une fois, c’est trop court mais à chaque fois très intense. Nous nous retrouvons à nouveau au musée Te Papa avec les grands-parents pour y découvrir, cette fois-ci, les racines de la Nouvelle-Zélande et sa culture maori. Les audio-guides n’étant pas à jour, une hôtesse nous propose de nous guider sur les principales pièces de l’exposition en visite privée! Pas de photo malheureusement dans cette section. Nous découvrons différents types de maisons, leurs utilités, leurs constructions… Nous en apprenons plus sur les sculptures, la position de la langue (très importante!). Puis nous découvrons, les constructions des lieux de rassemblement plus modernes. Dans la section enfant, les Mini-Flamants confectionneront un Hangi (plat typique maori), ils apprendront une technique de tissage ou essaieront divers costumes! Nous en apprendrons également un peu plus sur l’origine du Haka ou des tatouages. Les Mini-Flamants termineront la visite à la section terre et nature qui regroupent les explications de la faune et la flore néo-zélandaise.
Dur dur de les faire repartir! La suite du voyage nous attend et nous nous évadons en direction du grand Tongariro!
Sur la route, nous marquons un stop à Feilding. A priori, rien de très marquant quand nous arrivons dans cette petite ville tranquille sauf que, tous les vendredis, elle abrite le plus grand marché de bestiaux de l’Hémisphère Sud! Ici, plus de 6000 moutons seront à vendre, ainsi que des bovins. Pour le moment, nous camperons sagement devant un entrainement de rugby à siroter un bon verre de sparkling wine… australien.
Bon, nous ne vous racontons pas comment nous avons été à court de gaz et que Papa Flamant a passé la moitié de sa soirée à chercher une bouteille en vain ce qui nous a valu de finir les crabes froids avec un bon melon. Ce sont les aléas du voyage en Camping-Car!
C’est, par contre, sous une pluie torrentielle que Bill, un habitué des lieux nous contera l’histoire de ce marché et nous expliquera tout ce qui s’y passe. Au départ, les bergers venaient à pieds vendre leur bétail. Aujourd’hui, ce sont des bétaillères pouvant contenir jusqu’à 900 moutons qui s’accumulent autour du champ d’action. Bill, nous explique les catégories (2 dents, 4 dents…, brebis, agnelles…), le rythme des enchères, les anecdotes croustillantes. Même sous la pluie battante, c’est passionnant!
Nous passerons ensuite dans la salle de vente des bovins: pesés, affichés et contrôlés, chaque troupeau est vendu en moins de 5 mins! Attention à ne pas lever la main au mauvais moment. Même trempés jusqu’aux os, nous aurons passés une superbe matinée, très intéressante. Il ne reste plus qu’à se sécher et se réchauffer devant un bon chocolat chaud avant de reprendre la route… sous un soleil radieux!
Le Tongariro Alpine Crossing était pour nous un incontournable mais nous avions du mal à nous rendre compte de sa dureté pour les Mini-Flamants et nos nouveaux visiteurs. Après tergiversations, consultations et discussions, nous décidons de partir pour faire demi-tour aux lacs ou plus tôt si la randonnée se corsait trop. Nous sommes un samedi et les différents guides nous annoncent un jour de très grande affluence (weekend + tous ceux qui attendaient que la pluie des derniers jours cesse). Nous décidons donc de nous réveiller à 5h30 pour être dans les premiers sur place et arriver à garer Flamingo Booster 2 dans le petit parking du départ. Nous embarquons Papito et Mamita Flamants pour filer en toute hâte au parking. Oui, mais voilà…. Quel parking? Persuadés que le départ se faisait près du centre d’information, nous fonçons tête baissée pour nous retrouver (un peu seuls) sur le parking de la station de ski (en plein été)… Réflexion, connexion google map : Wrong parking! Et nous voici repartis complètement dans le sens inverse pour 26 km! Aïe! Nous serrons les fesses, croisons les doigts et les orteils et nous arriverons finalement assez tôt quand même au fameux parking (il fallait le trouver quand même!). Après un bon petit dej, nous partons attaquer ces volcans majestueux d’un pas plus que décidé! Nous ne serons effectivement pas seuls mais même si c’est un peu la queue leu leu, tout se passe dans la bonne humeur.
Au dernier stop toilettes (environ 3 km du départ), les écarts se forment de plus en plus et la première côte commence. Les passages sont extrêmement bien balisés, la pente est bien présente mais rien d’insurmontable du tout. Arrivés au premier palier, nous pouvons découvrir le mont dans toute sa splendeur. Nous traversons ensuite une plaine (ancien cratère) où nous croisons un premier lac un peu moutarde.
Au sommet de la seconde côte qui se trouve en plein vent (ça caille!), nous accédons directement aux vues sur les cheminées et les lacs! Somptueux! Ces couleurs sont justes incroyables! Un lieu de toute beauté, parfait pour un agréable stop pique-nique.
Les Mini-Flamants tiennent le coup sans aucun souci et sont heureux de cette belle récompense. Notre Mini-Flamant est même ultra motivé pour finir la traversée avec son Papa. Le reste de la famille raccompagnera Papito et Mamita Flamants jusqu’au Flamingo Booster 2. Chacune des descentes prend autant de temps, sauf qu’en poursuivant le chemin complet, la descente est encore plus longue. Toutefois, tout à fait faisable pour toute famille dont les enfants marchent un peu. Nous mettrons 8 heures en tout et pour tout,: pauses, arrêts pipi, pédicure et pique-nique compris!
La récupération du Mini-Flamant et son papa sera un peu plus épique. Suite à une mauvaise compréhension, ils rentreront 2 heures plus tard en stop! Ce nouveau moyen de transport fera vite oublier les 2h d’attente à notre Mini-Flamant.
Le lendemain, nous mettons le cap sur Taupo. Le lac est grandissime et nous sentirons très vite l’appel du poisson. Très tentés par les truites misent en avant sur chaque panneau, nous ne trouverons que du saumon savoureusement cuisiné à la plancha. Pas une truite sur les menus et pour cause: ici, la pêche à la truite est un sport national. Il faut donc un permis pour pouvoir la pêcher et il y a également des quotas. Lors de notre passage, il n’est possible de pêcher qu’une truite par jour par pêcheur. Tout cela est pour la consommation personnelle et interdit à la vente!
Pour nous consoler, nous irons admirer les Huka Falls. Ces chutes d’eau impressionnantes sont dues au rétrécissement radical du lit de la rivière sortant de Taupo. La force avec laquelle elles dévalent dans ce lit de caillou est considérable. Elle pourrait remplir 5 piscines olympiques en 1 seule seconde.
Un peu plus loin, un barrage utilise cette quantité d’eau et cette force pour la région entière. Nous assistons à l’une des ouvertures du barrage qui déversera ses eaux en moins de 10 mins dans le lit asséché de cette étroite rivière. Ce spectacle époustouflant durera 20 mins entre la montée des eaux et sa redescente.
Le soir, nous rejoindrons Roturoa et ses odeurs d’œuf pourris! Dès notre installation, nous pouvons sentir les parfums de soufre dans lesquels baigne la ville.
Roturoa est célèbre pour sa géothermie particulière et sa concentration de tribus maories par rapport au reste du pays. Le matin, nous irons apprécier les effets incroyables de particules de savon dans le Geyser de Lady Knox. Les terres autour du centre Wai O Tapu (eaux sacrées) étaient autrefois exploitées et nettoyées par un grand centre pénitencier. Quelle ne fut pas la surprise de ces bagnards qui déclenchèrent ce gigantesque geyser quand l’un d’eux lâcha la savonnette pendant la séance de lessive. La réaction chimique est quasi instantanée! Aujourd’hui déclenchée artificiellement à 10h15 pour nos bouilles de touristes, le site reste toutefois très préservé.
La diversité et l’accumulation de ces différents minéraux venant directement des entrailles de notre Terre Mère est considérable et majestueuse. Nous découvrirons la maison du diable, où les acides sous la croûte terrestre ont rongés le sol au point qu’il s’effondre sur lui-même, mettant à jour une boue noirâtre bouillante. Les puits et petits trous de soufre parsèment l’ensemble du parc. Nous ne comptons plus le nombre de tâches jaunes, mais nous sommes heureux d’avoir pris nos cheikhs pour le mettre devant le nez quand les odeurs deviennent trop fortes.
Au cœur du parcours une palette d’artiste mélange d’acides, gazes et une composante de 10 minéraux. Le résultat est saisissant de couleurs! L’écoulement du trop-plein de ces piscines se déverse en cascade de sulfate ressemblant à une rivière pétrifiée.
L’une des dernières curiosités sera ce bassin d’une couleur plus acidulé qui est tout simplement de l’arsenic! Certains oiseaux ont d’ailleurs regrettés de s’y être trop approchés!
Nous avons longuement hésité pour aller voir un spectacle maori. Après plusieurs enquêtes, notamment auprès de connaissances maories (Tane, that’s you!), les spectacles restent les meilleurs endroits pour en découvrir un peu plus sur leur culture et cela constitue également une aide à faire perdurer leurs centres. A moins que vous ne tombiez pendant leur championnat inter tribus qui a lieu tous les deux ans! Heureux de partager leurs connaissances avec vous, nous avons passé une excellente soirée, baignée d’humour et de culture. Papa Flamant a même pu être le chef de notre tribu face à celui du village Mitai. Chanson française, cérémonie de présentation et reconnaissance des tribus! Pour le Haka des Flamants, il faudra attendre le challenge ! Ces explications, danses et chants tournent énormément autour de la guerre et des rivalités entre tribus. Cannibales au départ, nous comprenons mieux les gestes tant connus du Haka. Les tatouages aussi en disent long sur la personne qui les porte. Notez qu’une mention spéciale sera décernée à Mamita Flamant pour son cri de guerre, toute langue dehors!
Le repas sera un Hangi traditionnel. Agneau, poulet et légumes cuisent à l’étouffée dans un grand trou creusé dans le sol et recouvert de légumes et couvertures humides.
La forêt du village dans lequel nous nous trouvons cache une source d’eau claire ainsi que des milliers vers luisants. Une belle occasion pour pouvoir admirer ces bestioles qui nous faisaient de l’œil depuis quelques temps. Notre promenade sera même interrompue pour aller découvrir cet oiseau tellement connu mais encore plus rare: le kiwi! L’aubaine était trop grande. Le village se situe à côté d’un centre de protection des kiwis et nous avons la possibilité d’upgrader nos tickets et d’aller enfin voir en vrai ces oiseaux non-volants. Ces bêtes-là vivent la nuit, sont de couleurs sombres, extrêmement peureux et leur nombre est dangereusement déclinant. En gros, si vous en voyez un en liberté, il faut jouer au loto! Nous aurons eu la chance de ne croiser que quelques Weka (grosse poule) et Takahe (pintade bleue) alors nous ne manquerons pas cette opportunité! Bon, même avec toutes les conditions réunies, il faut être sacrément fortiche. Immobile et muet, nous avons pu en observer deux! Belle bête quand même! Avec un sacré bec! Vous n’aurez par contre aucune photo, mais en gros ça ressemble à ça:
Nous quittons un peu tôt cette région débordante de curiosités pour essayer d’atteindre un dernier spot avant notre départ. Nous avons choisi les Coromandels ou plutôt Cathédrale Cove et ses hot waters Beach. Nous arriverons un peu tard et la marée est déjà trop haute pour tenter l’expérience mais nous nous replierons sur Whitianga pour une petite soirée en bord de port et un camping gratuit assez difficile à trouver.
Le lendemain, nous débuterons par Cathédrale Cove! Pour ceux qui le tenteraient, le parking est minuscule! Les solutions de repliements sont soit une aire de parking au bas de la colline, soit de se garer chez un particulier proche du parking (trop content de partager son terrain pour une dizaine de dollars!). Sinon, il y a une belle promenade depuis la plage de Haye qui rajoute une quarantaine de minutes à votre marche. Bizarrement les particuliers ne font pas de grands signes à notre Flamingo Booster 2 :))) Un peu dans les clous pour ne pas louper la marée des hot Walter Beach, nous opterons la solution du particulier à une seule voiture, laissant Flamingo Booster 2 en bas de la colline. La promenade est mignonne et l’arrivée sur Cathédrale Cove, un vrai plaisir avec une petite baignade à la clé! Cette cavité creusée par les eaux nous permet de rejoindre une autre plage où l’eau est tout aussi transparente.
L’endroit est assez grandiose et parfait pour un petit pique-nique. Mais nous, nous ne pouvons pas, nous avons Hot Water Beach! Notre seconde baignade sera donc dans les eaux chaudes des trous creusés par des dizaines de badauds comme nous. Armés de 2 pelles, nous tenterons de trouver l’or chaud mais pas trop chaud non plus. C’est dingue à quelle point cela est aléatoire sur cette cinquantaine de mètres carrés. La première tentative sera infructueuse. Nous nous rabattrons sur des trous déjà un peu formés. Nous nous brûlerons les pieds une ou deux fois en passant d’un spot à l’autre et quelques un d’entre nous finiront dans les vagues musclées de l’océan.
Ce sera notre dernière baignade aux pays des kiwis. L’heure est venue de regagner Auckland pour une dernière nuit avant notre envol. C’est la fin aussi de l’île du Nord pour Papito et Mamita Flamants qui eux descendront s’en mettre plein les yeux sur l’île du Sud.
Les au-revoirs se feront autour d’un apéro improvisé sur le terre-plein en face de leur hôtel. Comme d’habitude, nous ne pourrons pas nous empêcher d’avoir le cœur un peu lourd comme à chaque départ (c’est que nous sommes sensibles chez les Flamants Roses). Nous sommes ravis qu’ils aient pu prendre cette opportunité de nous rejoindre et nous avons aimé pouvoir partager ce bout de voyage avec eux. C’est chouette les visites !
Une dernière nuit au camping avant le rempaquetage de nos sacs à dos si longtemps remisés. C’est que ça déborde désormais un peu de tous les côtés! Les Flamants se seraient-ils laisser aller? Merci de nous avoir également tant gâtés en profitant de nos mules australiennes puis néo-zélandaises.
Dès l’arrivée dans l’avion, nous sommes mis dans l’ambiance d’un air de vacances paradisiaques! Nous vous réservons ça pour le prochain épisode!
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