La Paz, capitale économique de la Bolivie. C’est la plus haute capitale du monde mais c’est aussi une situation géographique complètement dingue! A flancs de montagne jusque dans la vallée, elle nous fascine. Nous étions un peu sur nos gardes suites aux différents commentaires que nous avions lus et entendus mais nous, nous avons bien aimé!
Encore une fois, nous mettons notre réveil à 4h. Cette fois-ci, c’est pour aller prendre notre avion direction La Paz. Notre compagnie, la TAM, avait mis en place un minibus depuis son agence afin de passer les bloquéos tous ensemble et même sans bloquéos, nous serons pris en charge.
Le vol jusqu’à La Paz a du bon. Nous assistons à une pléiade de paysages fantastiques. Cette cordillère est définitivement impressionnante! Juste le survol de La Paz en vaut la chandelle!
L’arrivée se fait à 4120m. Papa flamant sentira son souffle un peu plus court et le petit mal de tête naissant de Maman Flamant restera pour une bonne partie de la journée. Les taxis boliviens tenteront une nouvelle fois de nous prendre pour des jambons mais l’expérience forge et nous arriverons à bon port avec une descente impressionnante dans les entrailles de la ville. Il fait plutôt bon pour être à 3900m. Nous trouvons facilement un logement pour notre petit séjour et nous repartons assez rapidement pour en découvrir un peu plus et rassasier nos estomacs qui crient famine. Le cake de l’avion n’aura pas suffi!
Nous nous attendions à une ville peu attrayante garnie d’embouteillages et baignée dans une dense pollution. Certes, il y a des embouteillages et pas des moindres sur les axes principaux et les épaisses fumées qui émanent des trucks de transports ne sont pas bien claires. Toutefois, nous ne suffoquons pas non plus et si nous sommes essoufflés c’est parce que les rues ressemblent aux montagnes russes et que l’altitude y rajoute son grain de sel. Le soleil est omniprésent et il fait plutôt chaud.
Nous sommes toujours émerveillés par toutes ces cholitas aux chapeaux ronds et jupes à volants. Leurs baluchons colorés transportent mille et un trésors et leurs visages racontent autant d’histoires. Pour aller au marché, pour aller à l’église, ou pour faire la fête, leurs tenues sont incroyables. Les couches de jupons restent un grand mystère tout comme leurs tresses et les pompons qu’elles y accrochent (nous en découvriront bientôt la signification). Il est toujours difficile d’avoir leur approbation pour une petite photo; nous les comprenons et nous les respectons. Il y a tout de même quelques cas où elles se cachent devant le gros objectif qui braque dans leur direction alors que nous prenons autre chose en photo. En règle générale, les sourires sont remisés tant que le contact n’est pas passé. Les gringos que nous sommes, pouvons même nous sentir un peu méprisés mais dès que nous débutons la conversation ou si les enfants les intriguent, les visages se détendent en gardant toujours une certaine réserve.
Le premier jour, nous rejoignons le marché aux sorcières. Potions d’amour, de domination ou de chance côtoient gri-gris et autres fœtus de lama pour apporter la chance, l’argent ou la célébrité! Attraction touristique ou activité en cru, nous ne croisons pas grand monde faisant son shopping. Les rues se prolongent en succession de boutiques de souvenirs. Le voyage ne nous permet pas de nous attarder dans ces rues généralement. Et puis, là, nous savons que nous allons bientôt rentrer, nous avons envie de craquer un peu. Chacun y va de son petit souvenir. Les enfants sont les plus durs en affaires et dégotent des prix défiant toute concurrence usant de leur minois et de leur espagnol naissant! Génial!
Nous nous lâcherons un peu de trop ce qui nous contraindra à faire un petit paquet en direction de la France (forcément les prix des souvenirs en prennent un coup!!) afin de ne pas exploser les sacs. Nous avons encore de la route et des randos! Le soir, ce sera un nouveau craquage des flamants roses. Les mets de notre cher pays ne nous manquent pas tant que ça. Ce sont plus des envies subites ou des circonstances qui font que forcément si tu prends un télésiège (Volcan Osorno) ou si tu te cailles les miches dans la neige (Ushuaia) tu t’attends à une bonne tartiflette ou fondue le soir même et pas à des fruits de mers ou des empanadas. A La Paz, à part en avoir ras le bol des papas fritas, pas plus d’envie que ça sauf quand on nous parle d’un resto qui s’appelle Swiss Fondue! Alors là, nous en salivons depuis le matin même. Et nous ne serons pas déçus! Même si nous tombons un peu de fatigue (lever à 4h du mat) nous apprécierons chaque bouchée de pain et son petit goût de vin blanc derrière!! La charcuterie!!! Les cornichons!!! Le bonheur extrême! Voyage dans le temps!! C’est décidé, en rentrant nous nous faisons une raclette au mois d’août en plus des fleshnacks, des rissoles de mémé, du saucisson, du fromage et de la bonne baguette à l’ancienne avec la confiture de framboise de Mamita. Et aussi, une blanquette avec des champignons et une moussaka de Lossy. Ou plutôt, un parmentier de canard à la patate douce (Isabelle, c’est pour toi ça!). Mais comme je vous le dis plus haut, la nourriture française ne nous manque pas!
Bref, ça sera une orgie et nous prendrons même un taxi pour rentrer tellement nous ne pouvons pas faire face aux côtes qui nous attendent pour regagner la guesthouse.
Le lendemain, nous partons pour visiter un peu plus le centre historique. La place Murillo, son imposante cathédrale et le palais du gouvernement, les petites rues piétonnes… L’arrivée est un peu surprenante. Tout est barricadé avec des gros CRS aux alentours mais les passants sont invités à rentrer.
Nous passerons quelques instants pendant le service du samedi puis en ressortant nous assisterons à une sortie de mariage typique! Les invités félicitent les mariés et la famille en les couvrant de confettis et de pétales de fleurs. S’en suivent quelques danses des mariés puis avec leurs parents au son des mariachis! Toutes les femmes portent le costume traditionnel. Le sourire ne se lit pas franchement sur tous les visages mais le moment reste festif!
Dans la rue, nous croisons également des étudiants couverts de fleurs et de cadeaux remis par la famille sur leur 31. Nous en déduisons que ce sont les remises de diplômes. Occasion pour nous de nous en mettre plein les yeux côté couleurs!
Non loin de là se tient la Calle Juen. Cette petite rue piétonne regorge de petits musées, de boutiques… Oui mais voilà, nous sommes samedi et qui plus est l’heure du déjeuner voir même de la siesta donc tout est fermé. Nous apprécierons tout de même les façades colorées et les architectures coloniales avant de nous rendre au marché pour siroter un bon jus et déguster une salade de fruits!
Les garçons passeront chez le coiffeur pour remettre un peu d’ordre puis nous retournerons faire quelques emplettes.
Sur le chemin du retour Maman Flamant et son Mini-Flamant s’arrêteront au marché de Buenos Aires pour le repas du soir. C’est amusant de voir son bout de choux faire les courses, marchander et se féliciter de ne payer qu’un bolivianos la poignée de gousses d’ail. Le tout en espagnol et en respectant le budget au centime près! Cette soirée sera dédiée aux devoirs et à la confection d’une bonne ratatouille/bolognaise maison suivi de bananes flambées (enfin sans alcool)!
Pour notre dernier jour, nous décidons de partir à la conquête des nombreux points de vue sur cette ville incroyable. Le premier sera en haut d’el Monticulo. Petit mont boisé au milieu de la Paz.
Puis nous tricherons en empruntant le tout nouveau téléphérique. Il n’y a que 3 lignes pour le moment mais elles changent la vie des habitants. Une dame nous raconte qu’elle met aujourd’hui 15 min pour rejoindre son travail dans le creux de La Paz alors qu’elle habite el Alto (quartier tout en haut). Elle mettait 3h auparavant! Et ça lui coûtait 3 fois plus cher! D’autres sont moins ravis comme les énormes villas avec piscine qui sont aujourd’hui survolées par les cabines (nous pouvons voir dans leur chambre à coucher!). Nous monterons jusqu’au mirador mais la vue la plus imprenable restera celle dans la cabine.
Nous prolongerons jusqu’au au bout de la ligne verte pour nous rendre compte de l’énormité de cette ville construite sur les flancs des montagnes alentours! Incroyable!
C’est la fin de notre virée à La Paz. Nous émettrons un doute quant au départ après une nuit difficile pour les deux Mini-Flamants qui avaient pourtant mangé la même chose que les grands. Nous prendrons quand même le bus pour Copacabana au bord du lac Titicaca, notre dernière étape bolivienne.
Ah la raclette. On etait passes à coté, mais on avait pas oser. Bravo les amis…
Laurent