Cette escale ne figurait pas dans notre ébauche d’itinéraire mais quand notre agence (zipworld) nous informe que c’est un passage obligatoire pour se rendre sur l’île de Pâques depuis la Nouvelle Zélande, nous sautons sur l’occasion pour nous y arrêter une dizaine de jours. C’est bon ça!!!!
La chance nous sourit une nouvelle fois. Nos hôtes, Philippe et Bérénice (que nous ne connaissions que par mails et ami interposés) nous réservent un accueil plus que chaleureux. Ce seront nos perles rares de ce séjour en Polynésie. Ils se sont occupés de presque tout en tergiversant plus d’une soirée pour nous faire découvrir le plus beau de ces îles dans ce temps réduit… Et avec les histoires de rotations, d’escales, d’archipels… Ce n’est pas une mince affaire!!
Malheureusement, depuis 2 semaines, la Polynésie subit des pluies torrentielles. C’est quand même aussi la saison des pluies donc c’est un peu normal mais d’habitude, ils ont un peu de répit entre 2 bourrasques. S’ajoute à cela un petit vent, peut-être envoyé du cyclone qui a frappé les îles Fidji il y a quelques jours.
Nous arrivons donc dans cette nuit d’orage tropicale, tout de même accueillis par l’orchestre local, il est 23 heures! Philippe nous attend avec les fameux colliers de fleurs qui font tant rêver, nous sommes aux anges!
Nos hôtes ont la chance d’habiter dans les hauteurs. Les vents violents ont aussi fait quelques dégâts et leur vue sur le lagon et Moorea n’a jamais été aussi tristounette.
Pluie ou pas pluie, dès le lendemain, nous attraperons le ferry de justesse pour rejoindre Moorea avec notre petite voiture de loc. Nous trépignons d’impatience car nos amis venus spécialement de France nous attendent déjà à notre pension.
Cris de joie et danse du soleil, ils sont là! Tout mouillés (cela fait une semaine qu’ils sont sous le Tahiti Douche) mais avec une banane d’enfer qui fait trop plaisir à voir!!
A peine les bagages posés, le soleil se fait timidement sentir à travers les nuages et nous irons rattraper nos 8 mois d’absence à papoter dans l’eau! Même avec de gros nuages gris et la pluie, la vue du lagon reste idyllique. Les palettes de bleus un peu moins éclatantes s’organisent et s’entremêlent, nous offrant un beau spectacle jusqu’au soleil couchant.
Nos 6 jours à Mooréa seront organisés autour des choix du Dieu du Ciel. Les moments les plus pluvieux, nous donneront la possibilité de faire des devoirs, des jeux et de continuer à papoter bien sûr. Nous profiterons de l’île à minima à chaque accalmie et même parfois en tentant notre chance.
Un petit passage à la fabrique de jus de fruits et sa distillerie, bien sûr! Dégustations au passage! Cette fabrique consomme 80% de la production d’ananas de l’île mais également des pamplemousses. Les autres fruits tropicaux sont en général importés car il n’y a pas assez de production localement. Nous nous y reprendrons à 2 fois pour visiter les entrailles de la chaîne de production. Leur petite liqueur de gingembre accompagnée de citron vert nous fera oublier la grisaille du ciel…. S’il fallait vraiment une excuse!
En termes de nourriture, nous ne serons pas en reste non plus. Nous varierons les plaisirs. Entre des recettes testées derrière nos fourneaux, notamment un thon à la tahitienne divin (nous vous invitons à venir goûter ça à la maison!), nous testerons également les roulottes de l’île, les snacks avec un délicieux poisson pané au lait de coco (que jamais t’as eu un lait aussi goûtu et frais), le Tipanier ou encore les pizzas (très locales)! Le matin, le pain coco est un régal. Accompagné d’une confiture banane-papaye, c’est juste une tuerie! Bref, nous nous sommes pas laissés aller, loin de là.
Bon, là, il faudra vous contenter de quelques photos internet parce que soit c’était trop bon et nous nous sommes régalés en oubliant de prendre des photos, soit l’appareil avait un léger problème d’adaptation au taux d’humidité de 90%.
Pour notre premier jour semi-sec, nous nous ruons au Lagoonarium et nous ne serons pas déçus! Dès la cahute d’accueil, la mamie annonce un arrivage de nourriture fraîche pour les requins en regardant notre marmaille toute excitée! Bonne ambiance annoncée! C’est Wilfried qui vient nous chercher pour nous emmener sur son île de Robinson en coquillages. Là, chacun peut déposer bazar et casse-croûte dans une petite cabane avant de rejoindre les eaux translucides et taquiner du poisson.
Un savant parcours de corde nous permet de déambuler gentiment dans le jardin de corail à notre rythme et sans fatigue. Auparavant, nous assistons au nourrissage des raies pastenagues et des requins à pointe noire. Les requins plus peureux se tiennent à distance. Les raies vous caressent les jambes pendant que Wilfried et ses amis vous présentent et expliquent tout sur ces demoiselles des eaux. Pas plus grosses que 80 cm de diamètre, elles sont aussi impressionnantes que gracieuses. Un peu rugueuse sur la pointe de sa queue, elles ont été volontairement « désarmées » pour ne pas se blesser. Il y a beaucoup de discussions autour de ces tours à touristes et nous ferons le plus souvent attention à ne pas tomber dans le panneau. Nous restons touristes mais il est de notre devoir de ne pas entretenir des tours, excursions ou shows qui pourraient mettre en danger ou desservir la vie locale. Ici, Wilfried joue avec les mots autant qu’avec les règles mais tout se fait dans une approche protectrice des animaux et dans la conservation de ces merveilles. Les joyaux de l’île comme il les appelle, raies et requins sont ici en liberté. Toutes dotées d’un petit nom, les raies viennent ponctuellement pour leur nourrissage ce qui n’est pas forcément naturel.
Sur le parcours, nous partons découvrir les mille poissons multicolores à quelques mètres de nous. Absolument pas perturbés par les 6 paires d’yeux qui les matent, ils vaguent à leurs occupations. Les enfants sont captivés, essayant tous de nous parler à travers leurs tubas ou nous secouant comme des pruniers à chaque baliste. Moment formidable à partager tous ensemble. Après un petit pique-nique bien franchouille saucisson cornichons, (ahahahah joie et bonheur des Flamants Roses), nous retournons pour la 2ème session de nourrissage avec plus de monde mais tout aussi jouissif. Les Mini-Flamants sont de plus en plus à l’aise, faisant chacun leur tour des chevauchées ou de grandes caresses à Henriette, Juliette ou encore Paulette.
Les grands referont un petit tour du jardin de corail, pendant que les petits profiteront d’un kayak juste à côté du motu! Nous y sommes tellement bien que nous ferons la fermeture. Journée banco et retour en chansons avec Wilfried et sa plus grande fan!!
Les randonnées sont réputées pour être magnifiques mais avec ce temps les chemins sont gorgés d’eau, glissants et impraticables. Nous opterons pour trouver les hauteurs à bord de la jeep de Pierre. Pierre, est un enfant d’ici. Ayant déjà roulé sa bosse en Métropole et en Nouvelle-Zélande, il est revenu au pays pour transmettre son savoir et son amour de l’île. Avec son bel accent du coin, il nous mène tout d’abord à la Montagne Magique. Magique par sa vue mais nommée ainsi pour sa route d’accès qui ressemble aux montagnes russes d’un parc d’attraction américain (Magic Mountain). Et après les pluies, je ne vous dis pas le tour de manège!! La vue donne sur 2 passes de Moorea. Les passes sont les accès au lagon par la mer, là où il n’y a plus de récif. Elles se créent grâce aux rivières d’eau douce qui s’écoulent de la montagne et qui n’est absolument pas digeste pour le corail.
Nous admirerons aussi le point de vue depuis le Belvédère. Par chance, c’est un peu dégagé et nous apprécierons les couleurs et le relief incroyable de l’île (on ne rigole pas devant nos photos!!) Sûrement encore plus impressionnant par beau temps.
Pierre nous contera l’histoire sur un Marae (ancien lieu de culte hautement spirituel) mais également les fruits, ainsi que l’or noir du pays: la vanille. Pollinisée à la main, chaque gousse met 9 mois pour grandir. Elle est ensuite séchée et massée pendant 2 mois pour libérer tout son arôme. On se prendrait bien pour des gousses vanilles!!! Et nous comprenons un peu mieux son prix. Ce jardin tropical est tenu par une délicieuse mamie et nous goûterons son encore plus exquis jus d’ananas!
Notre chauffeur nous mènera ensuite sur la route des ananas, en plein milieu des plantations pentues pour un petit cour sur ce fruit exquis, emblème de Moorea. La culture n’est pas simple. La plante est comme un gros cactus qui ne produit qu’un fruit par plant. Les champs en dévers permettent à l’eau de s’écouler et de ne pas pourrir le pied. Le pied peut vieillir 12 ans mais ils ne le gardent que 4 ans afin de pas perdre en qualité et surtout en grosseur.
Cette belle après-midi aura été des plus instructives!!
Pour notre dernier soir, nous irons assister au spectacle du Tiki Village. D’habitude le village reprend dans ses cahutes tous les arts polynésiens: sculptures, tatouages, peintures, paréos… Mais les inondations les empêchent momentanément toutes démonstrations. Nous n’assisterons donc qu’au spectacle de danse sur le thème de la découverte des îles polynésiennes. Auparavant, ils font faire un essai à l’auditoire. Filles comme garçons, nous ferons bouger notre popotin aux rythmes des tambours. Bon, il reste des progrès à faire mais nous avons encore 6 jours! Les enfants seront emballés par le tableau des guerriers qui manient le feu. Même si cela reste une démonstration très touristique, nous passerons un agréable moment de divertissement.
La pluie n’aura donc pas eu raison de nous. Malgré vents et tempêtes, fuite sur le lit de Gaspard, envols de paréo et de t-shirt, et coupe d’iroquois en manque de gel, nous n’aurons pas eu le temps de nous embêter. Nous nous serons bien promenés (entre les gouttes): petite église pour la messe du dimanche, snorkling avec même une tentative sur une plage à tortue (mais l’eau était décidément trop brassée)… Nous aurons même vu passé le Queen Mary II pendant l’apéro!
Le seul inconvénient finalement sera l’humidité. Rien ne sèche vraiment, ça pègue comme on dit et ça devient un peu relou. Les couleurs ne seront pas celles des cartes postales mais Moorea aura su nous offrir d’autres petits visages paradisiaques et la venue des amis aura fait le reste de la magie!
A la suite de ces 6 jours sur Moorea, nous nous envolons pour Bora Bora. Eh oui, nous avions visé Maupiti mais avec ces histoires de rotation de vol, ça ne sera pas possible. Alors, oui, nous n’allons pas nous plaindre d’aller à Bora mais la crainte vient surtout pour notre portefeuille. L’avion est plus tôt que prévu et avant tout, il fallait rendre la voiture de location à Papeete. Nous prendrons donc le premier ferry (6h50) en croisant tous les orteils pour qu’il ne soit pas annulé à cause du temps. S’en suit alors une course folle pour jeter la famille Flamant au terminal des vols domestiques, récupérer nos billets que nous apporte ultra gentiment Philippe (quand nous vous disions que nous avions eu des perles!) et rendre la voiture par Papa Flamant. Les bagages enregistrés, l’hôtesse m’annonce qu’elle fermera son guichet dans les 5 minutes. 5 longues minutes à attendre Papa Flamant qui arrivera in extremis pour récupérer son passeport et monter dans l’avion! Yes!!! Nous sommes trop forts !!!
Depuis l’avion, nous survolons les hôtels 1000 étoiles qui s’alignent sur les bordures du lagon. Vue paradisiaque d’une lune de miel enchantée. Nous sentons déjà les orteils se mettre en éventail. Mais non, nous sommes certes en Lune de Miel mais avec enfants et encore 6 mois de voyage derrière donc pour nous, ça sera la pension. Oh ça va, ne nous plaignez pas: notre pension donne tout de même sur une petite plage que nous partageons avec l’Intercontinental. Il y a pire! Bref de quoi faire quelques brasses avec les poissons multicolores et se faire plaisir avant la prochaine ondée.
Ici, nous avons un peu l’impression que tout à l’odeur de l’argent et l’attitude des gens est très différente de ceux que nous avons pu rencontrer jusqu’à maintenant. À partir du moment où nous aurons réservé une activité avec un autre organisme que le sien, notre hôte nous servira une belle soupe à la grimace pendant 2 jours! De même au restaurant le soir, l’humour n’était pas un plat du jour. Les serveuses aux airs maussades, nous répéterons les prix de tout ce que nous commandions: « Pourrions-nous avoir un peu plus de haricots vert s’il vous plaît? – Oui, mais ça sera 10000! Pas de problème, nous adorons les haricots verts, merci beaucoup! »
Rajoutez à cela le mauvais temps qui nous poursuit, Maman Flamant perd un peu sa joie de vivre. C’est vrai quoi: tu viens jusqu’à Tahiti (et encore pour nous, ce n’était que 5 heures de vol!!), tu joues la carte Bora Bora sans les pilotis avec un temps digne de Boulogne sur Mer et tu n’as même pas un sourire! Ça commence à faire beaucoup! Il ne manquerait plus qu’une culture de girolles débute dans nos affaires et le tableau serait complet! Heureusement, la bonne nouvelle, c’est que nous avons du rab avec nos potes qui enchaînaient eux aussi sur Bora! Alors, c’est parti, nous misons tout sur un beau soleil et une belle journée d’excursion le lendemain! Doigts de pieds et bras croisés, nous l’aurons notre beau temps! La complainte sera enfin entendue par le Dieu Soleil. Nous aurons juste une journée de RÊVE! Attention, fermez les yeux! Ça en jette ! Vous allez nous maudire, mais il faut vraiment que nous vous racontions!
Au programme, nous avions donc booké une demi-journée pour aller découvrir le lagon et ses habitants sous-marins en mode éco-responsable (c’est à dire pas de nourrissage de bestioles, ni de folklore du genre guide en pagne et appel au son du cor). 8h30: nous allons chercher nos potes dans leur hôtel en bateau en mode jet privé avec notre gentil capitaine Damien qui fait des sourires, est hyper sympa et connaît le lagon comme sa poche. Déjà, nous sommes au top!!!
9h: nous apercevons notre première raie Manta. Elle a un peu la bougeotte et il est difficile de la suivre. Damien tentera de nous faire nager 2 fois avant la bonne et là, c’est le plus beau jour de notre vie! Sous nos yeux de petits snorkleurs, nous voyons cette gigantesque demoiselle des eaux nous faire des saltos toute bouche ouverte (c’est comme ça qu’elle mange) ce qui nous offre une vue imprenable sous toutes ses coutures. Pour le coup, nous, nous sommes bouche bée!! Elle ne restera pas longtemps mais bien assez pour nous faire rêver! Moment juste incroyable!! Elle est majestueuse!! D’une grâce incroyable!! C’est fantastique! Et même si c’est le seul moment où la Go-Pro n’a pas marché, nous sommes les rois du monde!!
De retour, sur le bateau, ce n’est pas fini. La houle, nous empêchera d’admirer un des jardins de corail mais Damien nous mènera à ce qu’il appelle l’aquarium. Il n’y a qu’à voir combien de tubas ou fesses en l’air on peut compter, pour s’imaginer que le spectacle sous-marin doit être grandiose. C’est littéralement: un aquarium. À notre descente dans l’eau, les sergents nous accueillent en masse, suivis des perroquets, des cochers, des balistes. Nous apercevrons même une murène vorace titillée par un autre guide. Ils ne peuvent pas se passer d’amuser la galerie.
Lors de notre prochain stop, nous admirerons les raies léopards. Aussi délicates que les mantas, elles sont peu nombreuses à cause des intempéries. Nous avons la chance d’en voir 3 qui se font embêter par un raimora, ces poissons parasites qui se collent plutôt sur les requins ou les mantas. Agacées, elles se déplacent vite et nous gratifient même de quelques sauts.
Notre dernier stop sera un jardin de corail que nous pourrons admirer en nous laissant porter par le courant. C’est un peu comme être dans le train: nous laissons défiler le paysage et nous profitons! Avec toutes les explications de Damien en surface nous pourrons apprécier encore plus cette incroyable vie sous-marine. Chacun a sa place, son rôle….
Les décors sont époustouflants à tel point que même les photos semblent être des incrusts. Pas de doute, nous ne regretterons jamais d’être venus à Bora. Ce lagon est un des plus beaux au monde. Nous sommes comblés!
Et parce que nous ne nous arrêtons pas comme ça dans une journée mémorable, nous voilà à faire les raimoras (parasites) auprès de nos potes et d’aller profiter de leur hôtel sur pilotis pour le reste de la journée! Au menu: plage de carte postale, déjeuner de poisson cru (et même entrecôte pour Papa Flamant), baignade en eau turquoise, snorkling sous les pilotis et kayak! Le tout sous un soleil éclatant!!
Vous pouvez nous pourrir, nous sommes les plus chanceux du Monde! Mais qu’est-ce que c’était bon!!!
Le seul point sombre à cette journée de rêve sera de quitter nos potes pour de bon, cette fois-ci! Mais comme dirait notre Milo International: « On a fait plus de la moitié et on se retrouvera bientôt! »
Nous nous endormons la banane aux lèvres et des raies plein les yeux!!! Enfin ça c’était avant que le resto d’à côté ne se transforme en karaoké géant et revisite les années 80 jusqu’à 2h du mat!
Nous repartons maintenant pour l’archipel des Tuamotus. Nous repassons par Papeete juste le temps de changer d’avion et en une petite heure, nous rejoignons ce mini atoll. Le lagon est immense et compte plusieurs passes. Le village se trouve sur le Motu le plus grand mais ne compte que très peu d’habitants.
Notre hôtel est sur un motu un peu plus loin. Nous tenterons une petite upgrade pour essayer d’avoir un bungalow sur pilotis (l’idée de nourrir les requins sous la table de chevet nous fait assez triper!!!) mais à 4, c’est un peu chaud et les plus grands bungalows sont déjà occupés. Nous avons aussi la chance de bénéficier de prix résidents alors nous ne pouvons pas tout avoir. Et puis le bungalow plage est loin d’être dégueu, c’est le moins qu’on puisse dire. Les Mini-Flamants aimeraient d’ailleurs avoir la même salle de bain à Paris. Il va falloir déménager, elle est presque aussi grande que notre salon!
Dès notre arrivée, les enfants se rueront sur plage et se passionneront pour la culture des Bernard Lhermite. Pendant ce temps les parents flamants organisent la plongée du lendemain. S’il y avait quelque chose dont nous rêvions (si nous avons encore le droit de rêver pendant un tour du monde), c’est bien de plonger en Polynésie. Ce que nous n’avions pas prévu (voyage au long cours oblige) c’est de prendre nos cartes de plongée. Petite montée d’adrénaline quand on nous annonce que sans carte, nous ne plongeons pas!! Au final, ils accepteront de nous prendre en nous imposant une remise à niveau, ce qui est on ne peut plus normal.
Nous voilà, partis tous les quatre à bord d’un bateau qui nous mènera sur un bord extérieur du lagon. Les raies mantas qui résident ici, ne pointent malheureusement plus leurs nez depuis les intempéries. Ici, aussi les vents et la pluie ont fait de dégâts. L’océan reste encore assez agité et c’est avec une bonne houle que nous ferons nos exercices de lavage de masque et de stabilisation. Nous réussirons avec succès sans nous écraser contre les coraux avoisinants. Hip hip hip Houra!! Qu’il est bon de ressentir à nouveau ce sentiment de plénitude dans ces profondeurs translucides. Nous croiserons quelques requins, un raimora en manque de maison, des poissons coralliens par milliers. Les Mini-Flamants restés à bord ont sauté pour faire du snorkling et nous font de grands signes depuis la surface.
Pendant notre intervalle, Mini-Flamant partira pour faire son baptême. L’équipement était prévu pour un adulte, il sera donc plutôt surpris de tout l’attirail qui l’entoure. Un peu du mal à se mettre à l’aise et « égaliser » avec ses oreilles, il reviendra avec le goût de retenter une prochaine fois. Quant à notre Mini-Flamante, elle trouvera le moyen d’aller faire un tour elle aussi, attachée au détendeur de l’instructeur! Nous aurons du mal à la faire ressortir.
Notre seconde plongée sera plus colorée mais encore plus ballottée. La nage à contre-courant se fait difficilement mais nous serons récompensés par la rencontre avec un énorme Napoléon, des requins bordés et une tortue. Nous avons beaucoup aimé pouvoir renouer avec la plongée qui est une de nos passions. Mais pour être vrais, nous avons été encore plus bluffés par nos aventures en masques et tuba. Il n’en reste pas moins que ça valait mille fois le coup de le faire.
De retour sur la terre ferme, nous repartirons depuis la plage pour aller rencontrer la faune autour des bungalows en masque et tuba. Gaspard tente d’emporter du pain mais se fait très vite capter par un gros baliste vorace qui ne nous laissera pas avancer avant d’avoir terminé notre quignon!
Faire du snorkling avec ses enfants peut s’avérer une aventure en soi. Au-delà du fait que vous vous faites noyer à chaque fois qu’ils vous appuient sur le dos et que votre tuba est inondé, vous pourrez également expérimenter: les 15 coups pieds dans la tête, le « je m’accroche à ton maillot » et hop Maman se retrouve seins nus devant le requin!, la traduction de 12 signes à la minute que même un sourd et muet s’y perdrait dans son lexique, le « regarde » en prenant ton masque qui se gorge d’eau à son tour. Et si vous êtes encore en vie après 30 minutes, le « excuse-moi, je te passe par dessus parce que j’ai cru voir quelque chose » dans 30 cm, ce qui vaut un bon raclage du ventre ou des genoux sur les coraux. Sinon, c’est franchement génial! Et l’expression « on s’éclate comme des gamins » prend tout son sens!
C’en est déjà fini pour Tikehau. Les raies nous font un bal d’au revoir et nous quittons ce petit paradis pour retrouver Tahiti et …. la pluie!!! Nous retrouvons Philippe et Bérénice qui nous accueillent à nouveau. Le temps est un peu plus clément et nous voyons quand même les côtes de Moorea. Philippe tentera de nous faire passer entre les gouttes pour aller faire un petit tour sur la côte Ouest. Toutes ses explications nous donnent un bel aperçu de cette île aux allures de grande sœur. Le Marae que nous visitons est très bien conservé et nous pouvons encore bien imaginer les réunions et les cérémonies qui pouvaient y prendre place.
Quelques grottes longent la route mais nous serons trop frileux pour nous y baigner, ou peut être sommes-nous déjà assez mouillés. Les fleurs qui les bordent sont juste des petits paradis.
Nous aurons une petite accalmie pour nous rendre à la plage de sable noir. Vision assez incroyable et impensable quand nous imaginons les plages de cocotiers tahitiennes. Ici, les surfeurs se font malmener par des vagues plutôt pêchues. La vague la plus grande du monde n’est qu’à quelques kilomètres.
Pour notre dernier jour, Tahiti nous offre son plus beau regard! Un soleil au zénith, une chaleur presque étouffante (en ville) et des couleurs pittoresques! Nous voyons enfin Moorea!!! Maman Flamant ira faire un tour à Papeete pour quelques emplettes et arpenter son marché coloré! Le petit passage à la poste sera gaguesque et définira assez bien comment la vie polynésienne organise à sa façon l’administration venue de la métropole. Mais tout se fait avec le sourire, alors à ce rythme, nous en reprendrions bien encore un peu de ce cocktail de joie de vivre.
Le soir, nos hôtes nous ferons découvrir l’institution des roulottes. Un peu moins nombreuses le lundi, ces camions-cuisine proposent chacun la popote de son choix. Vous avez le camion pizza, celui aux fruits de mers, celui des burgers et même celui des crêpes! Pour le plus grand bonheur des petits et grands nous opterons pour le burger avec frites de Uru (sorte de patate/manioc local). A peine assis, une petite famille française en tour du monde également pointe son nez! Nous nous suivions depuis le Vietnam et nous pensions nous retrouver pour la première fois à l’aéroport mais nous ferons connaissance plus tôt. La famille Petit (très à jour eux dans leur blog: www.plusquuntourdumonde.fr) voyage dans le même sens que nous avec leur 3 enfants. Joie et bonheur pour tout le monde!! Nous prendrons donc le même vol pour l’île de Pâques où nous aurons le plaisir de partager 5 jours ensemble.
L’avion par contre ne décolle pas avant 2h30 du matin et nous profiterons de nos hôtes encore un peu avant de nous rendre à l’aéroport.
Cette découverte de la Polynésie Française aura été particulière mais nous repartirons enchantés d’avoir eu la chance d’en profiter autant! Un grand merci encore à nos perles rares du territoire (et bienvenue à votre petite perle à vous) et un grand merci à nos amis parisiens qui ont fait tout ce chemin pour croiser le périple des Flamants Roses!