Grands débuts sur les traces des Incas. Nous atteignons le lac navigable le plus haut du monde! Les températures ne se réchauffent pas mais le soleil nous suit tout de même. Rétrospective sur cette nouvelle étape!
La route pour rejoindre Copacabana, nous fera à nouveau légèrement regretter de ne pas pouvoir rejoindre les campagnes boliviennes à cause des bloquéos. Les étendues agricoles, les femmes dans les champs avec leurs chapeaux, les petits villages…
Au bout de 2h, nous apercevons le lac Titicaca et ses rivages. Il nous faudra encore une heure pour atteindre le bac qui nous raccourci le trajet pour gagner la péninsule où se trouve Copacabana. Même le bus prend le bac et nous reprend de l’autre côté. Encore une heure dans les hauteurs et nous apercevons cette petite ville avec son énorme église blanche!
Papa Flamant part à la recherche d’une chambre, pendant que nos Mini-Flamants se remettent encore un peu groggy de leur gastro éclair. Nous nous installons chez Sonia qui est adorable.
La ville est petite et nous en faisons vite le tour. Le marché encore très coloré est un vrai plaisir. Nous adorons déambuler, découvrir de nouvelles choses, prendre notre temps pour y voir la vie locale défiler.
Sur la plage (bien moins grande que son homonyme), les pédalos attendent (depuis peut-être bien longtemps). 2 incas se dressent majestueusement pour nous rappeler quelle a été l’histoire de ce lac et de ses habitants. On raconte même qu’ils ont jeté à l’eau toutes leurs richesses et leur or à la venue des conquistadors. Cousteau en a exploré les fonds. Il retrouvera une cité perdue, recouverte par les eaux au large de l’île du soleil et d’anciennes poteries mais pas le moindre signe d’or. Nous assisterons à un beau coucher de soleil en planifiant nos prochains jours.
Le lendemain, nous visitons cette immense église. Elle renferme une vierge aux milles miracles vénérée par des milliers de pèlerins qui font des kilomètres pour venir faire bénir leur maison, leur famille et même leur voiture. L’autel et le cœur sont à eux seuls une attraction. Dorés du sol au plafond, la décoration est extrêmement chargée. On y mêle la vierge et les incas, les tableaux et les reliques… Les photos sont interdites mais cela vaut le coup d’œil! Nous sommes en semaine et malheureusement les petites vendeuses de fleurs, décorations, confettis et autres pastiches de vierge sur le parvis n’auront aucun client ce jour-là. Les bénédictions ont lieu toute la semaine mais le dimanche reste le jour avec le plus d’affluence.
Après une petite session d’école et de cartes postales, nous partons légers (qu’il fait bon de n’avoir que 2 petits sacs à dos!) pour l’île du Soleil! Entassés sur le toit d’une des nombreuses embarcations, la traversée durera 2h. Nous aurons le temps d’admirer le paysage tout en échangeant avec nos voisins: un groupe israélien, une mexicaine, un australien. Les Mini-Flamants ne sont pas reste non plus et se font vite des amis.
Nous arrivons à Yumani et c’est le début des péages. A peine sortie du bateau, on nous demande 5 bolivianos. Ce sera le début d’une longue série: ticket pour le sud, ticket pour le nord, ticket pour passer du nord au sud…. Les boliviens nous aurons surpris par leur sens des affaires notamment avec les touristes. Nous ne ferons pas de généralité car la plupart des gens que nous rencontrerons seront délicieux. Mais c’est pourtant ici que nous nous compterons le plus grand nombre de filous et à comparer de l’Asie, ces filous sont d’une extrême mauvaise foi, ce qui nous plaît encore moins.
Cela ne gâchera nullement notre arrivée sur l’île. Reina, la petite dernière de l’hostel que nous avions repéré, attend des hôtes sur le ponton. Elle a des logements libre mais nous demande d’être discrets sur le prix que nous allons payer car ces hôtes ont réservé… pour le double! L’accès du port au village sur la crête de l’île est éreintant! Des escaliers sur 200m de dénivelé nous mène difficilement (les jambes vont bien mais le souffle!…) jusqu’en haut. Ce qui tue le plus c’est que les enfants montent en courant et en jouant avec Reina.
Il n’y a aucune voiture sur l’île. Tout se fait à pied, à dos d’âne et en bateau. Les sacs à dos déposés (nous avons laissé les plus gros à Copacabana, bien heureusement!) nous partons découvrir les ruines du sud de l’île.
Le lac est le berceau des Incas et les vestiges notamment sur l’île sont nombreux. A la pointe sud, un petit temple du soleil se dresse devant l’immensité du lac et les vues à couper le souffle.
Le soleil descend et nous invite à fêter notre immersion chez les Incas devant un bon apéro! Nous ne manquerons pas de goûter à la spécialité de l’île: la truite. La casa d’Edwin sera vite élue comme notre petite cantine du séjour où nous reviendrons dès le lendemain matin pour un succulent petit dej, vue sur le lac et ses couleurs.
Nous retournons au port pour 10h afin de prendre un bateau qui nous mènera au nord de l’île. Nouveau bras de fer avec le personnel des tickets qui veut nous faire payer le prix fort pour les enfants alors qu’on nous avait annoncé le trajet gratuit pour eux. Nous paierons finalement qu’un enfant sur deux mais la moutarde monte pour Papa Flamant.
Sur le bateau, nous rencontrons une famille anglaise en voyage au long cours également. Les enfants et les parents font vite connaissance et nous poursuivrons un peu de voyage ensemble.
Chalampaxxxx au nord de l’île est nettement moins habitée mais ces plages d’eau turquoise sont magnifiques. Nous sommes pris en charge dès la descente du bateau par un guide qui nous orientera vers le péage nord avant de débuter la visite des ruines de Chincana. Le chemin des Incas que nous suivrons jusqu’au sud (8 km) débute près de la plage.
Notre guide nous fait découvrir la « munia », une plante aux odeurs très agréables réputée pour le mal de l’altitude ainsi que les problèmes d’estomac. La première des 3 portes qui ponctuent la randonnée se nomme la porte du Condor.
Un peu plus loin se dresse la table des sacrifices qui est encore utilisée aujourd’hui pour le sacrifice de lama le jour du solstice, le 21 juin. A l’époque inca, des jeunes filles de 15 et 16 ans, habitantes de l’île de la Lune en face étaient données en sacrifice pour gagner la protection du dieu Soleil Inti et de la Terre Pachamama sur l’année qui devait suivre.
Notre guide nous demande ensuite de nous retourner sur la roche du Puma (Titicaca), c’est que les énergies se renouvellent. Nous sommes invités à venir poser nos mains et recevoir cette énergie nouvelle. Selon les incas, il existe 3 points d’énergie: ici, à Cuzco et au Mexique. Les ruines du temple adjacent cache une source de jouvence dont nous serons également purifiés! Les incas savaient choisir leur lieu de résidence. La vue est magnifique et il y a même une petite plage qui appelle à la baignade. A 12°C, nous remettrons la baignade à une autre fois.
Il est l’heure du piquenique et nous nous installons tous près de ces vestiges remplis d’histoire. Il est 13h quand nous reprenons notre chemin des Incas. Les anglais qui nous accompagnent ne restent pas sur l’île et doivent reprendre le bateau de 16h. Ils partent donc sur un rythme effréné et emmèneront notre mini-flamant avec eux (le temps que Maman Flamant le rattrape pour lui donner au moins une bouteille d’eau et un lieu de rendez-vous).
Maman Flamant reprendra son souffle en attendant Papa Flamant et sa Mini-Flamante au premier péage (ben oui, il faut bien passer du nord au sud. Nous poursuivrons tous les 3 tantôt sur la crête de l’île, tantôt dans les terres en refaisant le monde et papotant un peu du retour.
Un dernier péage et nous apercevons les maisons du village. Nous accomplirons notre petite marche en 3h30 et nous serons ravis de retrouver notre Mini-flamant attablé devant un sprite. Le soleil et la fatigue lui tireront quelques larmes à notre arrivée. Il commençait à s’inquiéter. Nous avions prévu un autre logement pour le soir mais à notre arrivée, nos hôtes ont préféré louer notre chambre quadruple au double de son prix et nous propose deux autres chambres en doublant notre prix également! Ben oui, cette chambre a une salle de bain! Maman Flamant se débrouillera comme elle peut pour leur faire comprendre que « No es mi problema y que nosotros hemos reservado la quadruple con baño compartido, y si quiere cambiar pagamos lo mismo precio!! ». Bref, la maîtresse des lieux préfère parler avec mi marido sans savoir que le marido serait beaucoup moins patient et claquerait la porte en vociférant que « Los tourista no son vacas! » Nous ne savons pas si ça se traduit mais c’était dit! Retour donc à notre auberge de la veille qui sera ravie de nous accueillir! Une douche et un plat plus tard, nous nous écroulerons sur nos oreillers.
Au petit matin, nous avons rendez-vous au port pour nous faire déposer à Yampupata, un petit village signalé à 17km de Copacabana que nous voulons rejoindre à pied. Nous embarquons rapidement et l’un des capitaines vient nous faire un long monologue pour essayer de nous convaincre de rentrer directement à Copacabana plutôt que de lui faire faire un détour: tout d’abord, c’est que la marche est bien trop poussiéreuses pour les enfants, puis c’est parce qu’il va rater son rendez-vous chez le médecin… Hmmm Nous posons le problème à notre Mini-Flamant: un homme a un rdv à 11h chez le médecin. Il habite sur une île à 1h30 du port où son médecin officie. À quelle heure doit-il partir pour être à l’heure? Son bateau est parti à 10h. Sans faire de détour par Yampupata, sera-t-il à l’heure pour son rendez-vous? Vous avez deux minutes! Autant que nous pour dire que nous désirons vraiment être déposés au village initial. Nous nous serons jamais autant battus et cela en devient épuisant.
Il fait un soleil radieux et nous voilà partis à travers les petits villages de la côte pour revenir à Copacabana.
Les côtes sont espacées mais le soleil tape de plus en plus. Notre grosse erreur sera d’avoir pensé que nous allions trouver de quoi nous restaurer sur le chemin. Grave erreur! Au bout d’une heure, nous rationnons les barres de céréales et la banane qu’il nous reste. Un vaillant petit chien viendra nous rejoindre et nous attaquons des pentes de plus en plus escarpées.
Notre Mini Flamante commence à flancher. Il nous reste un paquet de M&Ms pour servir de carotte. Malheureusement, le paysage devient un peu moins intéressant et le moral se met en berne. Au 10ème kilomètres, nous arrêtons une voiture pour les filles. Les garçons finiront à pied.
Jolie balade dans l’ensemble mais nous sommes heureux de regagner Copacabana et de s’offrir une glace. Une bonne douche s’impose et même s’il caille dans notre hostel, cela nous fera un bien fou. Nous opterons pour un repas plus européen pour notre dernier dîner bolivien. C’est que nous n’avons pas déjeuner au final!
Nous finirons en sous-vêtements de ski sous 3 couvertures pour une bonne nuit bien méritée et le départ vers de nouvelles aventures!
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