Cette capitale nous attendait avec un soleil radieux. Tout content de venir toucher le berceau de la culture argentine, impatient de découvrir le Tango et le stade de la Boca Junior, nous avons hâte de foulée les chemins et détours de cette grande ville!
Nous arrivons donc d’Ushuaïa par -1°C sur un Buenos Aires ensoleillé touchant presque les 20°C. Grâce à des connaissances, nous faisons la rencontre de Violeta Deyapa une petite agence de tourisme con personalidad (http://fr.violetadeyapa.com/) qui nous trouvera un petit appart pour un prix bien raisonnable, ce qui n’était pas gagné dans cette grande ville. Elle nous conseillera par la suite quelques bonnes adresses! Merci encore! N’hésitez pas à faire appel à elle pour vos voyages en amoureux ou en famille.
Après notre petite installation, Maman Flamant décide qu’il est temps d’ôter son duvet naturel qui l’aidait tant bien que mal en Terre de Feu. Pour la gente masculine vous pouvez sauter au prochain paragraphe. Pour celles qui avaient suivi les aventures de l’épilation au Vietnam, je vous propose un nouvel épisode: l’Argentine. Il faut dire que depuis le Vietnam, j’avais pris la décision de me faire souffrir moi-même à la cire froide. Au moins, je sais qui blâmer. J’ai tout de même refait une tentative auprès d’un salon à Wellington et je suis tombée sur une gentille Irlandaise. Le seul autre Irlandais que j’ai connu sur cette île était tondeur de mouton, j’avais donc confiance en son professionnalisme et je n’ai pas été déçue. L’Amérique Latine est plutôt renommée pour l’attention que les filles prêtent à leur corps et je me sentais confiante. Le salon près de l’appart présentait bien même s’il était spécialisé dans le remodelage au laser et autre artifice. Baragouinant mon pauvre espagnol, j’arrive à me faire comprendre pour un rendez-vous presque illico. L’arrivée dans la cabine pas forcément clean me fait de nouveau un peu douter. 4 bidons de cire chaude m’attendent et c’est sans perdre une minute que ma gentille esthéticienne m’étale sa première couche. Que dis-je son premier strap quasi intégral à l’aide d’une spatule de crêpière de la place du Tertre! En 2 temps, 3 mouvements, je me retrouve la jambe quasi trempée dans un bain de cire tel un moule de chez Mme Tussaud! Après deux ou trois tapotement, ma petite esthéticienne prend tout son élan pour retirer la bande à deux mains! Un peu plus et elle se retrouvait dans les pots de cire! C’est que Maman Flamant à la jambe longue et mademoiselle n’est pas très grande. Rebelotte pour la seconde bande! La crêpière me repeint l’autre côté de la cuisse avant de me garnir les dessous de bras d’une couche toute aussi épaisse. Je commence à me sentir prise d’un fou rire quand elle sort un éventail pour faire sécher au plus vite le pâté de cire de mes aisselles! Je rirai un peu plus jaune quand je verrai le 2ème strap revenir direct dans le pot de cire!! Oui, oui!! Il ne passe ni par la case poubelle, ni par le bidon recyclage sans les poils du dessus! Je fais un calcul rapide: Nous sommes mercredi, il est 18h! Combien de jeunes femmes ce sont fait épiler avant mon passage!? … Je ne préfère pas y penser mais je demanderai à oublier la case maillot et sourcil! Bref, je ressortirai tout même moins traumatisée que chez ma petite vietnamienne mais, je vais me remettre à la cire froide, c’est décidé! (PS: Pour éviter l’écœurement, les photos n’ont pas besoin d’être agrandies!)
Le lendemain, trop heureux de profiter d’un beau soleil nous partons pour un Free Tour dans le quartier de Recoleta (vous l’avez compris, nous adorons les Free tour!). En basse saison et en pleine semaine, nous ne sommes que 7 à suivre le tour (+10 000 moustiques!!) Retour du soleil, après de fortes et longues pluies, voulait également dire retour des SticMou que nous avions totalement oubliés. Nous avions pourtant vu des affichettes partout contre Zika et la Dengue… Nous nous ferons littéralement dévorer le moindre bout de peaux qui dépassait! Et autant vous dire que le moustique argentin est coriace.
Nous partons donc de la Place San Martin, grand héros de l’Argentine, qui a repoussé les espagnols et imposé l’indépendance du pays. Il aidera même le Chili et le Pérou à en faire de même. Celui-ci a fini ses jours à Boulogne sur Mer (France) mais fût rapatrié pour reposer aujourd’hui dans la cathédrale.
Tout comme le Chili, les architectures françaises étaient réservées pour les hauts dirigeants et leurs familles. L’Ambassade de France actuelle a pu s’ouvrir dans un de ces magnifiques bâtiments. Nous nous croirions presque à la maison. La balade est truffée d’anecdotes, d’histoires et de culture. Ainsi l’avenue Alvear (le Montaigne de chez nous) renferme ses petits ragots de l’aristocratie et du clergé de Pie XII à nos jours.
Nous rejoignons l’église Notre Dame Del Pilar avant de déambuler dans le cimetière de Recoleta (le Père Lachaise Argentin). Ici, repose Evita qui trouva son repos après des années de disputes et de cachettes (son corps embaumé a été volé et restitué seulement 30 ans plus tard!). Notre guide nous mènera devant les petites histoires les plus mignonnes aux plus loufoques. Aujourd’hui une place dans ce cimetière vaut une vraie fortune.
Pour le déjeuner, nous avons la chance de retrouver Frédéric et Isabelle, des amis d’amis qui vivent ici depuis plus de 10 ans. Ils possèdent une production de céréales et du bétail à 400 km de Buenos Aires mais les fortes pluies de ces dernières semaines empêchent toutes récoltes. C’est un plaisir de partager leur petit Buenos Aires et de bénéficier de leurs conseils pour la suite de nos visites.
Merci encore pour cet accueil, les empanadas, le déjeuner… Et surtout pour nous avoir attendus! Notre tour ayant débuté en retard, notre guide nous lâchera pas moins d’une heure plus tard que prévu!! Aïe!!!
Nous profiterons de ce beau temps jusqu’au dernier rayon de soleil, nous perdant dans les rues, passant par une salle de théâtre reconvertie en librairie, près du palais des eaux.
Le jour suivant s’annonce sous le même soleil. Nous prendrons plus notre temps ce matin-là, en renouant avec notre session de devoirs. Les enfants commencent à saturer un peu et il est difficile de les faire tenir plus de 10 mins assis correctement! S’en suit le manque de concentration… Et la session d’1 heure en prend le double! Ah je vous jure! Le retour dans une salle de classe va être dur!!
Nous partons finalement pour la Plaza de Mayo qui regroupe à elle-même le palais présidentiel « la casa rosada », le Cabildo (siège du gouvernement au 19ème, la cathédrale Metropolitana où repose aujourd’hui le général José de San Martin… Cette dernière est immense, les lumières sont tamisés et les allées impressionnantes. Deux prêtres dans la sacristie proposent une rencontre et une bénédiction avec l’apposition des mains. Je crois que j’en n’ai jamais reçu d’autres qu’à mon baptême. Notre Mini-Flamante très touchée par toutes les religions que nous avons pu rencontrer insiste pour recevoir cette bénédiction. Maman Flamant partagera ce moment assez solennel mais aussi très humain.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’au Puerto Madéro. Ces anciens docks ont été entièrement réhabilités. Aujourd’hui les berges regorgent de petites terrasses et de promenades agréables. Le bateau Ecole est accessible à tous les visiteurs. La structure du pont de la Mujer fut inspirée d’une posture de tango…
Au bout du quai, nous pouvons rejoindre facilement le quartier de San Telmo, un quartier ancien de Buenos Aires. Le bitume se change directement en rues pavées garnies d’anciens rails de tram. Les façades modernes donnent place aux bâtiments de 2 étages maximum aux couleurs ocres, roses ou blanches où les toitures reprennent des allures d’haciendas.
San Telmo, c’est aussi le quartier des puces et du tango. Le marché principal regroupe de nombreuses échoppes d’antiquités aux vieux bibelots. Chacun sa spécialité! Le dimanche, ce sont les rues entières qui se transforment en puces géantes mais nous, nous ne pouvons pas, nous avons Asado!!!! et plus de places dans nos bagages.
La Plaza Dorrego est réputée pour ses danseurs de tango plus ou moins amateurs qui se donnent régulièrement en spectacle (toutes les 30 mins). Nous arriverons toujours un peu en retard mais auront quelques glimpses de cette danse traditionnelle. Fascinés les Mini-Flamants quémanderont que les Maxi-Flamants prennent un verre pour assister au show entier. Comme il nous en faut peu pour nous prier de boire, nous assisterons à la danse à la tombée de la nuit!
Et pour finir cette belle journée, nous dînerons dans une institution où la viande est tellement tendre qu’elle est coupée à la petite cuillère. Quand nous découvrons la façade, les flamants roses en basket se demandent vraiment si on va les laisser entrer. Même si nous serons les seuls en vrai touristes, la déco complément foot nous met un peu plus à l’aise. Les garçons se défieront de reconnaître les maillots et les équipes représentés. La spécialité est les grillades. Nous opterons pour le Bife de Chrorizo et un Ojo de Lomo, les parties les plus tendres! Effectivement, le serveur nous fait la démonstration de la découpe à la cuillère. Bon, personnellement, nous aurons besoin de nos couteaux pour partager nos énormes parts mais ça fait quand même son effet! Et Papa Flamant se régala d’un succulent Don Pedro pour finir à la santé de ses années et amis sudafs! Cheers !
Buenos Aires est rempli de surprises. En sortant ce matin-là, (nous sommes samedi), un petit bout du parc est en pleine effervescence. Petits et grands s’en donnent à cœur joie! Voir même plus les grands que les petits! Nous assisterons à un championnat de rallye de petites voitures aux règles extrêmement strictes. Ces grands enfants se retrouvent une fois par mois avec leurs jouets customisés pour affronter les autres dans une course folle. L’ambiance est grandiose et nous retombons tous en enfance. Les prix sont plutôt corrects: montre, médaille… Et les vainqueurs affichent des mines de gagnants des 24h du Mans! Le tout animé par le présentateur des courses automobiles de Fox Sport ! Absolument génial!!
S’il y a bien une institution en Argentine, c’est le football. Et ça ne plaisante pas. Ici, il faut connaître son camp et savoir où se balader et avec quel maillot. Sinon, c’est un peu se retrouver dans un virage marseillais avec son maillot du PSG. Nous n’avons jamais compris comment ces deux-là pouvaient travailler ensemble, mais ça fait très plaisir à voir !
Les plus grands rivaux nationaux (Boca Junior/River Plate) se rencontrent même ce dimanche pour le Super Clasico. Faute d’avoir pu acheter des places (prix exorbitants et venue déconseillée par la plupart de nos interlocuteurs) nous décidons veille du match d’aller visiter le stade.
Le stade de la Bombonera se trouve dans le quartier de la Boca. Tout le monde en convient, on ne va pas où on veut à la Boca. Bien que nous connaissons les « règles », un passager de notre bus nous les rappellera un peu brusquement ce qui rendra Maman Flamant plutôt nerveuse. Et pourtant, ce n’est pas notre habitude. Nous partons du principe où nous ne prenons pas de risque, nous ne montrons pas d’objet de valeur… En un mois, seule en Inde, il y a quelques années, je n’ai jamais eu peur et pourtant l’espace vital peut-être très réduit, et j’ai une bonne tronche de gringa! Mais est-ce le langage un peu sec, les gestes assez violents qui te montrent qu’ils sont prêts à te tabasser pour te prendre ton appareil, ou juste le fait d’appréhender un événement avec les enfants, tout cela nous mettra encore plus sur nos gardes. Avant même de descendre du bus, l’appareil photo se retrouvera au fond du sac à dos de Papa Flamant et ne reverra le jour que le lendemain. C’est donc à moitié rassurés que nous descendons pour visiter les deux rues colorées du Caminito et rejoindre le stade. Une fois encore, quand on nous indique le stade, les indications sont formelles: « Vous prenez cette rue, pas celle-ci, et vous faites attention… » Nous ne manquerons pas de croiser tout de même des plus gringos que nous avec leurs Nikon autour du cou mais ça ne servira pas à rassurer Maman Flamant qui est au radar.
Une fois arrivés au stade tant convoité, berceau de Maradona et autres joueurs de renom, nous apprendrons que ce dernier et son musée sont fermés en vue du match du lendemain. Tout ça, pour ça! Depuis des matchs assez violents, les règles ont changé et l’accès n’est plus autorisé la veille. Nous arpenterons tout de même quelques boutiques de souvenirs pour y trouver le maillot qui va bien! Mini-Flamant optera pour celui de l’Argentine tout simplement avec PASTORE dans le dos. Le merchandising n’est pas en reste, il y a même des maillots pour chiens!!
De retour sur Caminito, nous chercherons le bus pour rejoindre nos amis mais une fois encore, les commerçants insistent: c’est à 800 mètres d’ici mais vous ne prenez pas celle-ci, ni celle-là… Il ne manquait plus que « Dieu te protège » et Maman Flamant faisait une syncope! C’est donc avec plus de prudence que nous reprendrons le même bus qu’à l’aller.
Nous ne saurons jamais si les avertissements étaient démesurés ou non, le mal était fait. Je n’avais aucune confiance. Je ne me suis pas sentie bien dans le quartier, j’étais sur mes gardes et cela m’a gâché ma visite. Papa Flamant a mieux géré et était comme un minot devant ces couleurs bleus et jaunes qui rimaient avec tant de souvenirs.
Mais la journée n’était pas finie! Ce soir-là et pour la première fois en 8 mois, nous allions passer une soirée sans enfants!! De bons samaritains, nous ont proposé de nous les garder pour la nuit afin que nous profitions un peu! La réponse a été vite donnée puis est venu le: mais qu’est-ce que nous allons faire? Rassurez-vous juste le fait de profiter, de ne pas râler 12 fois la minute, juste le fait de pouvoir finir nos phrases voir même des semblants de discussions sera une renaissance en soi. Pas besoin de plus, juste un endroit pour se poser et… apprécier! Nous adorons nos enfants, c’est une certitude mais essayez le 24/24, 7j/7, c’est… challenging!
Nos gentils Baby-Sitters nous attendent même avec le goûter et nous partageons de délicieux gâteaux coco, pain à la cannelle tout en papotant si bien que nous avons même du mal à partir! Les enfants ont trouvé des copains plus âgés et sont en admiration devant les nouveaux grands frères et sœurs. Les aux-revoirs ne sont qu’une formalité!!
Une fois, la faune lâchée, les Maxi-Flamants se dirigent donc vers Palermo Hollywood: Palermo pour le quartier qui bouge, qui sort…Hollywood parce qu’à une époque, c’est là que l’on spottait la Jet Set. Aujourd’hui, le quartier regroupe un bon nombre de restaurants cosy et intimistes avec leurs petites terrasses. Un petit coin trendy, un peu bobo comme chez nous dans le 11ème. Nous nous sentons même assez portenos. Oui mais voilà nous sommes un samedi soir et il est 20h ce qui signifie que nous sommes un peu seuls à errer et les restos sont un peu vides. Les portenos commencent à sortir vers les 22h! Nous nous ferons arrêter par une demoiselle qui nous invite à assister à du théâtre de rue dans le bas fond d’une petite allée. L’idée nous tente. Nous partons nous installer sur nos chaises en plastique à siroter un verre de rouge dans des bocaux. Maman Flamant participera à une leçon de bachicara (danse folklorique argentine) et s’en sortira plutôt bien. Nous assisterons à une performance d’un guitariste puis à un one woman show avant de rentrer bras-dessus bras-dessous, contents de notre petite soirée en amoureux. Qui plus est, nous avons pu nous coucher sans élever la voix! Ça fait bizarre promis!
A l’heure du petit dej, ils ont commencé à nous manquer ou nous nous sommes plutôt rappelé que leur délire du moment était de nous préparer le petit dej (menu compris) et que forcément là, il n’y avait plus personne! Nous avons fini par rejoindre nos monstres chez nos amis portenos pour un merveilleux asado comme jamais on n’avait mangé. Occasion d’en apprendre un peu plus sur la culture argentine et des alentours. Martin nous prépare des boudins, des ris de veau, du porc, du bœuf…. Le barbec est mi-uruguayen, mi-argentin. La différence, c’est que pour l’un le gras tombe dans le feu (uruguayen) et pour l’autre, elle est récupérée dans une rigole. Autre curiosité, celui du poids de la bouteille de vin. En sous-pesant notre bouteille, notre hôte nous déclare direct qu’il doit s’agir d’un bon vin! Nous l’espérons bien-sûr mais étonnés de l’expérience, nous apprenons que la plupart des bons crus sont mis dans des bouteilles plus épaisses et avec un cul plus profond. Quoiqu’il en soit, nous avons génialement mangé et bien bu également! Une après-midi formidable dans une famille en or que les enfants auront du mal à quitter!! Merci les copains!!
Apres ses réjouissances qui réchauffent le cœur (quand nous sommes loin, un bon repas entre potes vous requinque bien!), le temps s’est quelque peu gâté. La pluie et le vent au dehors, nous font traîner à l’intérieur. Les devoirs passés, nous sortirons notre nez pour rejoindre le Musée Contemporain Malba. Les premières expositions seront difficilement explicables aux enfants, ne sachant pas nous même de quoi ils retournent. Une dernière, plus ludique nous ravira tous les quatre dans la perception des sons et la concrétisation de la lumière. Une superbe expo photos couronnera le tout.
Le musée se trouve proche de la Floralis Generica sculpture gigantesque qui suit le soleil (enfin bon, ce jour-là c’était difficile!). Nous nous dégourdirons les jambes dans les jardins avant d’aller retrouver Kathi, notre gentille autrichienne babysitteur de Raphaël depuis son abandon à Puerto Natales. (Pour ceux qui ne suivent pas, Joséphine avait oublié son bébé dans un magasin et Kathi rencontrée à El Calafate avait pu le récupérer, que d’émotions).
Nous aurons un peu de mal à trouver un bar à vin digne de ce nom pour remercier notre bienfaitrice et nous finirons dans un pub. Les retrouvailles sont émouvantes, et notre Mini-Flamante est over the moon!
Le lendemain, le temps est plus clément et nous partons en train pour la province de Tigre, à une heure de Buenos Aires. Nous renouerons avec les joies du métro aux heures de pointes que nous avions oublié sans mal! La gare de Retiro est plutôt jolie mais ayant été prévenus qu’elle était le spot des plus grosses arnaques, vols…nous gardons l’appareil à nouveau dans le sac.
Nous laisserons notre train de banlieu à Mitre pour monter dans el Tren de la Costa pour un parcours un peu plus touristique. Nous descendrons marcher dans San Isidro. Un joli petit village de maisons basses avec une superbe église. Le temps semble s’être arrêté.
Nous sommes en pleine semaine et c’est un peu désertique ce qui enlève un peu de son charme. Ça sera un peu le même constat à Tigre où la ville semble endormie. Notre passage à Isidro nous fait arriver un peu tard pour prendre les navettes qui vous mènent déjeuner sur les îles. Et la plupart des excursions à bateau sont fermées en semaine en basse saison. Celui que nous trouvons, ne voudra finalement pas lever l’encre juste pour nous quatre et nous devons donc nous rabattre sur un petit tour (sans explications – c’est un peu balaud) dans les canaux pour au moins apprécier le paysage insolite du Delta et un McDo pour le déjeuner afin de ne pas le louper.
Mais pour rajouter un peu de piment à la loose de la journée, les Mini-Flamants enjoués de manger au McDo en oublie Raphaël dans les toilettes! Il faudra peu de temps pour qu’il disparaisse. Arghhhhh!!!! Il n’aura pas fait long feu avec nous! Notre Mini-Flamante ne capte pas tout de suite mais une fois dans le bateau, c’est l’anéantissement! Le cœur brisé, nous arpentons les canaux entre les petites maisons de vacances qui semblent elles aussi désertées pour la saison. En weekend ou en été, la balade doit être plus qu’agréable.
Nous poursuivons par un passage au Puerto de Frutos. Nous nous léchions les babines d’avance tant nous pensions trouver quelques fruits juteux à se mettre sous la langue! Mais… Pas du tout!! Du Puerto de Frutos, ne reste que les docks joliment réhabilités en boutique de déco ou de souvenirs pour celles qui sont ouvertes et 2 pauvres vendeurs de fruits…. Bon, ben il y a des fois quand ça ne veut pas, ça ne veut pas et c’est aussi ça le voyage!
Pourtant un événement de taille nous remontera le moral. En rejoignant la gare, nous repassons vers les embarcadères et Papa Flamant reconnaît un des petits garçons qui faisait la manche au McDo. Dans les bras de sa petite sœur, notre Raphaël. Là, tout va très vite! Dans l’engouement nous sommes ravis de retrouver ce bébé que Joséphine chéri tant et la petite fille lui redonnera sans mal. Puis nous nous présentons à cette famille qui manque sûrement de tout. Il est dur de savoir quoi faire. Joséphine n’aurait pas été aussi attachée, l’aurait-on laissé? Nous comprenons d’autant plus le geste d’un grand frère ou d’un papa dans le besoin qui trouve une poupée abandonnée et qui n’a qu’une idée: l’offrir à sa sœur, sa fille.
L’ambiance est redevenue joviale chez les enfants qui eux étaient persuadés qu’il restait au moins une chance de le retrouver. Nous passerons le chemin du retour à en parler avec eux et de ce que nous venons de vivre. Même dans leurs petites têtes, je pense que cela fait du chemin. Nous décidons ensemble de voir ce que nous pourrions offrir dans les jouets restés à la maison pour des enfants qui n’en n’ont pas.
En rentrant, nous nous dirigeons directement (aux vues des détours, il fallait prévoir large!) vers notre rendez-vous de la soirée. Une séance intime de spectacle de Tango trouvé et recommandé par notre Violetta Deyapa. La salle ne compte que quelques tables autour de la piste de danse.
À notre arrivée, un cocktail typiquement argentin nous est proposé: Hesperidina, jus d’orange frais et un zest de soda! Excellent pour nous remettre de toutes nos émotions de la journée.
Attablés, on nous propose un large choix d’empanadas et du bon vin. 3 musiciens rejoignent la scène et le spectacle commence en suivant l’histoire du Tango narré par notre hôte et interprété par deux incroyables danseurs colombiens dans les habits d’époque. Nous comprenons, suivons et nous ravirons tout le spectacle.
Nous n’y connaissons rien mais les pas semblent d’une précision et d’une rapidité incroyable. Les danseurs volent avec une telle aisance et légèreté que nous nous prenons à rêver de danser ainsi un jour. Justement à la fin du show, un petit cours d’une dizaine de pas nous est enseigné! (Nous vous gardons ça pour notre page challenge). Nous aurons tous passé une soirée magnifique, et nous recommandons fortement l’adresse!
Épuisés, nous regagnons nos quartiers pour seulement en ressortir le lendemain après-midi. Le froid a définitivement gagné Buenos Aires et nous avons dû allumer les chauffages. Nous retournerons voir le Congrès et sa place de jour, nous passerons remercier St Antoine à la Cathédrale et nous finirons par aller à la rencontre de Mafalda, icône Argentine, croquée par le célèbre Quino. Des petites statuettes du monde de la BD argentine suivent un petit parcours aux abords de San Telmo jusqu’à la Plaza de Mayo. Nous ne les connaissons pas tous mais ils ont de bonnes bouilles.
Le soir, nous célébrons notre dernier jour à Buenos Aires chez nos amis Portenos. Une fois encore, ils nous attendent avec un repas somptueux et du bon vin au coin du feu. Ça, c’est quand nous parvenons à y arriver parce qu’avant nous avons voulu goûter aux heures de pointe dans les Bus. Nous nous tromperons de bus également et finirons de l’autre côté du périphérique! Au bout d’1h de transport, nous déciderons de terminer en taxi. Mais eux ne vous prennent pas de ce côté du periph!! Tout un système!
Merci encore à vous Marcela, Martin et toute la famille qui nous avez rendu la vie si agréable ici. Merci aussi à Marie Karine de Violetta pour ses bons conseils, et Frédéric et Isabelle pour nous avoir si gentiment reçus.
Nous repartons à nouveau sur la route avec plein de belles images en tête, des sentiments très différents sur Buenos Aires. Tout comme Santiago, nous pensons que pour palper leurs âmes, il faudrait y passer encore plus de temps.
Argentine, Buenos Aires, du 20 avril 2016 au 27 avril 2016.
Nous y étions la semaine dernière ! Maintenant nous sommes dans la région de Salta mais vous êtes déjà au Chili ??
JC, je sens un léger énervement de ta part au moment des devoirs 🙂
A bientôt
Laurent
Ah l’épilation, quel moment de solitude et de stress intense…
Super reportage. On attend la suite 😉
Bises
Plaisir immense de « revoir » grâce à vous la famille en or ! Si contente que vous ayez pu partager du bon temps avec eux.
Merci pour ce récit et tous les autres qui me mettent en joie… J’ai à chaque fois l’impression d’être un tout petit peu avec vous. Hâte de vous entendre bientôt raconter de vive voix vos souvenirs.
Que d’émotions avec Raphaël ! C’est presque un miracle qu’il fasse toujours partie du voyage… Mille besitos los flamencos y haste prontito.