Ushuaïa ou le Bout du Monde

 

 

15h25, le 15 avril nous atteignons le Bout du Monde. Enfin, un des bouts du monde. Celui le plus lointain, nous sommes à environ 15000 km de chez nous!! Le soleil est présent, l’air s’est encore nettement rafraîchi et Ushuaïa se montre très accueillant. Papa Flamant nous a dégoté un petit appart tout mignon, avec 2 chambres et même un jardin! Les Mini-Flamants sont aux anges!

 

 

 

 

Le temps de rajouter une petite couche de mérinos et de sortir les bonnets, nous ressortons pour découvrir la ville. Ah oui, mais qui est-ce qui vient d’oublier sa petite doudoune Uniqlo dans l’avion! Maman Flamant cette fois-ci! Tu te tapes une doudoune, certes ballottée, compressée, pendant 8 mois que même au Cambodge tu te demandes si c’était vraiment nécessaire et tu l’oublies en atteignant le Pôle Sud par -2°C, il faut quand même le faire! Et dire que je la tenais à portée de mains pour la sortie à l’aéroport (en dessous des 2 polaires pour les enfants, les softshells, mon sac…) Bref, une fois encore, nous voilà repartis en recherches, coups de téléphone… N’en jetez plus, qu’on arrête le sort, nous passons presque plus de temps ces dernières semaines à retrouver nos petits qu’à profiter!! Serait-ce la fatigue qui nous fait semer nos affaires? Un signe? …. Quoiqu’il en soit, Maman Flamant va se retrouver sans doudoune et comme lui diras son fils chéri avec plein de réconfort: « Oh là!! Toi en plus, tu vas te les cailler!! »

 

 

 

 

 

 

Bref, la ville d’Ushuaïa est prise entre la montagne et la mer. Les rues commerçantes regorgent de vêtements techniques, souvenirs du bout du monde et d’agences de voyage. Outre le départ pour l’Antarctique, il y a de quoi s’amuser sur place: Parc National avec trekking à volonté, le glacier Martial, le canal de Beagle avec son île aux oiseaux, celle des lions de mer, et même des pingouins en saison. Les pistes de ski ne sont pas encore ouvertes. Plusieurs sites proposent des remontées mais ici la dépose en hélico reste abordable et très appréciée des jeunes locaux apparemment.

 

 

 

 

 

 

Nous aurons l’occasion de nous renseigner sur toutes ces activités aux prix un peu salées (exclusivité et éloignement aidant) avant de faire quelques courses et de voir nos premiers flocons! L’émerveillement d’un Mini-Flamant fait chaud au cœur! Alors, vous n’imaginez pas quand nous nous réveillerons avec 10 cm le lendemain matin!! Excitation extrême! Presque pas le temps de petit-déjeuner les viennoiseries rapportées par un Maxi-Flamant en short, qu’ils sautent dans les leggings et dessous techniques pour se jeter dans l’or blanc!!

 

 

 

 

 

 

Oui, mais voilà, quand on fait un tour du monde, on est équipé pour le froid mais pas vraiment pour la neige! Et la ville ne s’attendait pas à cela non plus. C’est un peu comme si nous avions une grosse chute de neige en plein mois d’octobre!!

 

 

 

 

 

 

Plus tard, nous irons équiper les chérubins de gants de ski pour éviter qu’ils ne perdent 3 doigts et leur permettre d’atteindre l’extrême plaisir de jouer avec la neige fraîche toute la journée durant. Car ça continue!! Tantôt avec le soleil, tantôt sous la tempête, Ushuaïa peut connaître 10 météos dans la même journée. Il faut juste être parés. Nous flânerons en observant le nouveau visage de la ville sous son manteau de neige. Cela nous rappelle les Alpes et l’envie de tartiflette redouble.

 

 

 

 

 

 

Par vent violent, nous irons visiter le musée maritime et la prison. L’histoire de la découverte de cette Terre de Feu et de l’arrivée encore une fois destructrice des européens. Ce n’est pas des plus reluisants. Ils la nommèrent ainsi en faisant allusion aux feux des tribus qu’ils pouvaient apercevoir depuis l’océan. Tentant de mondialiser en quelques sortes leurs mœurs et leurs coutumes, ils en viendront à exterminer le peuple Yamana qui vivait bien tranquille à moitié nu et sans cloison à leur maison. L’introduction des vêtements et des habitations fermées leurs apportèrent toutes sortes de maladies à commencer par le rhume qui décima la population en moins de 10 ans!!

 

 

 

 

 

 

Le passage ouvert par Magellan sera une découverte incroyable qui permettra aux explorateurs suivant de dresser une nouvelle carte allant jusqu’à l’Antarctique. Les embarcations étaient bien loin de notre Navimag!

L’histoire d’Ushuaïa se poursuit par des vagues d’immigrations puis des installations militaires afin de sécuriser l’appartenance à l’Argentine. La construction du centre pénitencier sera décisive. Les conditions climatiques rendront les détentions encore plus rudes. Les parents Maxi-Flamants méditent encore pour y louer une chambre pour l’un des Mini-Flamants (ou les deux)!

 

 

 

 

 

 

A huit mois pile, nous retrouvons ces derniers jours la grosse impression d’être toujours les uns sur les autres et de faire la police 24/24. Maman Flamant vénère l’idée d’aller papoter avec ses copines, Papa Flamant sans doute boire une bière voir même un cigare en terrasse entre potes, et sans vouloir parler à leur place les Mini-Flamants doivent rêver de pouvoir dire au moins une fois Pipi Caca Prout sans que nous leur tombions dessus!! Bon, il se trouve que nous sommes un peu au bout du monde, alors nous profitons du grand air, en essayant chacun de prendre un peu d’espace.

Le bilan à 8 mois est plus que positif et le moral des troupes est bon. Les Mini-Flamants parlent souvent de la France, de la famille, des amis. Mais sans larmes à l’œil non plus. Nous sommes plutôt dans le mode post-voyage voir même liste du Père Noël 2016!!! Les parents quant à eux regardent régulièrement comment rallonger le périple : nous ne pouvons pas nous arrêter là?! Il est pas mal ce van, non? … Vite rattrapés bien sûr par les caisses qu’il va falloir réapprovisionner, les proches que nous voudrions embrasser et notre promesse aux Mini-Flamants de rentrer au bout d’un an. Les sentiments sont mitigés: Verre à moitié vide ou à moitié plein? Plus que 4 mois ou encore 4 mois? Nous nous disons que nous voulons continuer à voyager tous les 4 mais que nous désirons également souffler, retrouver potes et famille ou rien que se faire un ciné, un soir sans enfants! Cette année aura privilégié la famille et les moments partagés auront tous été d’une saveur particulière. Petits et grands nous ne gardons pas les mêmes souvenirs et pourtant le fond est le même. Tu te rappelles de la famille qui nous a accueillis sur la muraille de Chine? Ah oui, le lavabo, il était dehors et les toilettes aussi. Et notre lit était en brique. Tu te rappelles des plats que nous avons mangés? Non, mais il y avait des cacahuètes au petit dej!!! Et puis, il y a le quotidien qui revient aussi, ne vous inquiétez pas: « Lâches ton frère! »,  « Regarde comment tu écris! », « Concentre-toi plus de 10 sec s’il te plait! Et Assieds-toi! »… Sans compter les répétitions « mets tes chaussures, main sur la table, ton bonnet »… Ce qui est le plus usant en fait!! Comme partout!! Nous ne savons pas si c’est le passage en Asie, mais chez nous les enfants ne savent plus s’asseoir correctement sur une chaise, ni manger avec des couverts!

Nous avons envie de retrouver nos proches, renifler nos neveux et nièces et revoir la Mémé. Puis nous avons envie que ça ne finisse jamais, de passer 3 mois en Colombie au lieu d’un, de remonter par le Costa Rica, voir s’il n’y a rien à récupérer au Panama puis monter du Mexique à Seattle. Si c’est pour Seattle ou le Maroc, les Mini-Flamants sont même partants! Va comprendre!!! Dans tout ce melting-pot, nous pensons tout de même leur avoir donner l’envie de découvrir.

 

 

 

 

 

 

Si nous revenons à nos moutons, nous quittons la prison et le musée maritime pour s’offrir une bataille de boules de neige, quelques boissons chaudes et de belles parts de gâteau comme si nous revenions d’une grande journée de ski. La neige continue de tomber à foison quand nous rentrons gentiment à l’appartement pour une belle séance de devoirs et des empanadas du coin!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, c’est 40cm que nous retrouvons derrière la porte. Papa Flamant s’est quand même dévoué à aller chercher des petits pains pour le petits dejs! Un homme en or!!

 

 

 

 

 

 

En attendant, la possibilité d’aller marcher au glacier se réduit, les routes ne sont pas du tout déneigées et toutes les activités sont suspendues. Nous profiterons donc d’une matinée au chaud pour traîner un peu (c’est rare!!) faire un peu de devoir (eh oui, encore Ecole un dimanche!!) et avancer sur le blog! Ça fait un peu bizarre de publier Tahiti les pieds dans la neige! A 15h, nous ne tenons plus et profitons de 2 rayons pour s’immiscer à l’extérieur.

 

 

 

 

 

 

Entre soleil et bourrasque nous irons admirer le St Christophe échoué dans la baie. Des plus courageux ont déjà fait un beau bonhomme de neige. Nous avançons péniblement jusqu’aux baraques d’embarcations puis sur le reste du quai. La ville semble endormie. Entre la météo et la plupart des commerces fermés le dimanche, il n’y a pas un chat, sauf peut-être un bagnard déserteur! Les Mini-Flamants eux s’éclatent toujours, les gants seront vite rentabilisés! Maman Flamant mettra un malheureux pied dans une « flaque » de neige fondue ce qui lui vaudra un bain express par -1°C!!! Et retour au bercail!!! Nous nous consolerons à la maison par une jolie tarte maison aux épinards! (enfin les épinards sont surgelés et la pâte est déjà faite!!!) et un bon verre de Malbec en espérant arriver à faire plus de choses le lendemain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La météo est effectivement plus clémente, et les routes commencent à se dégager. Les activités reprennent, le tourisme avec. Nous ne sommes donc pas seuls à vouloir embarquer pour découvrir le canal de Beagle. La plupart des réservations se font via des agences ou des hôtels ce qui laisse peu de chances aux particuliers comme nous. Nous devrons faire bandes à part: Maman Flamant et son Mini-Flamant sur un petit bateau et Papa Flamant avec sa Mini-Flamant sur un plus gros catamaran. Les expériences sont un peu différentes mais au final, nous verrons les mêmes choses avec une petite balade à pied supplémentaire pour l’équipe de Maman Flamant.

 

 

 

 

 

 

 

Le canal abrite 2 espèces de loups de mers ainsi que des lions de mer dont le nom trouve toute sa signification quand nous en apercevons leur crinière. Notre guide nous fait tout un topo sur la géographie du canal, ses connections avec l’océan Pacifique, Atlantique et Antarctique, sa frontière avec le Chili et l’histoire des nombreux bateaux à s’être échoués dans une passe remplie d’écueils et de glace. En été, la balade peut se prolonger pour admirer les pingouins mais les dernières chutes de neige ont accéléré leur départ. Nous aurons la chance d’en voir quelques-uns se reposant à la surface de l’eau. Il fallait réussir à les spotter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première colonie de loups de mer (tête plus allongée, oreilles plus grosses) se trouve à 20 minutes du port, le temps d’apprécier quelques vols de cormorans, pétrus géants et canards à vapeur qui ne savent pas volés (rencontrés aussi sur le bateau Navimag).

 

 

 

Tu sais que tu t’en approches quand tu sens une vague odeur de poissons pas frais! Leurs couleurs les confondent à des rochers, mais à l’odeur impossible de s’y tromper! Certains jouent avec les vagues, d’autres se prélassent. Tout à coup, le déplacement inopiné d’un des leurs  fait jaser et ce sont des cris et des grognements qui se font entendre. Le petit bateau permet une belle approche en étant toutefois des plus silencieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au détour du rocher, nous en apercevons d’autres plus gros, plus poilus avec une crinière rousse!! Belles bêtes!! Et ils ont plutôt l’air de bien s’entendre avec les loups de mer.

 

 

 

 

 

 

Nous naviguons ensuite en direction du phare des Éclaireurs (des Écléreuuuurs avec l’accent de nos guides qui faisait bien rire Mini-Flamante). Attention toutefois, à ne pas confondre avec le fameux phare du Bout du Monde, qui a inspiré le roman du Jules Verne et qui se trouve à quelques centaines de milles marins de là. La lumière est tamisée par l’épais manteau nuageux, et cette vue est assez magique. Nous ne sommes pas des éclaireurs mais nous nous sentons aventuriers, et chanceux d’être là.

 

 

 

 

 

 

À sa gauche, un énorme rocher abrite cette fois-ci une colonie de cormorans impériaux. De loin, on croirait à des pingouins mais leurs longs cous et leurs envols nous font nous raviser. Vus le nombre, ils sont plutôt silencieux!

 

 

 

 

 

 

Sur le retour, la seconde colonie de loups de mer nous attend. Plus nombreux, nous découvrons également plus de petits. Et ça sent moins le poisson chez eux!!

 

 

 

 

 

 

Notre embarcation nous débarquera finalement sur l’île H. Une île déserte parmi les îles Bridges qui forment un H en se reliant par une plage. La nature est ensevelie de neige et nous nous frayons un chemin au milieu de la rocaille. Rien de particulier sur cette île hormis l’attraction super niaise d’y tenir un grand drapeau du Cul du Monde. Ce qui plaira énormément à notre Mini-Flamant évidemment!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour sur le bateau, je ne manquerai pas de passer pour la Maman indigne qui laisse sortir son fils en basket par un temps pareil! Oui, bon ben, nous avions des sandales sinon alors j’ai préféré lui dire de mettre ses chaussures fermées! Une autre question?

 

Les pieds trempés par la neige et de peur qu’ils ne préviennent les services sociaux, je passerai le retour, punie à l’arrière à lui sécher ses chaussures et ses chaussettes devant la soufflerie du moteur pendant que monsieur sirotait un chocolat chaud, les orteils dans mon bonnet en alpaga! C’est bizarre, mais à partir de là plus personne ne m’adressera la parole!

 

 

La balade est donc très sympa, mais personnellement nous trouvons les prix vraiment élevés pour l’expérience. D’un autre côté, nous avons été tellement gâtés en termes d’animaux sauvages que nous sommes plutôt de mauvais juges. Pour finir cette découverte touristique, nous nous attablerons à la Cantina de Freddy. Les Centollas (prononcés Centocha) sont la spécialité d’Ushuaïa et l’aquarium de Freddy en est rempli. Mais attention, ça ne rigole pas!! Les bêtes sont plus grosses que les langoustes de chez nous!! Cuites vapeur en 10 mins, elles s’attaquent au ciseau tellement leur carapace est souple. Ce sont quasi des steaks d’araignée que nous extirpons à chaque fois. Une tuerie!!!

 

 

 

 

 

 

Franchement, le mot « maravilloso » prend toute son ampleur et Maman Flamant est dure en critique sur le sujet. La Mini-Flamante sera comblée et se délectera à chaque bouchée. Nous prendrons un tel pied que nous déciderons sur le champ de revenir le lendemain!

 

 

 

Auparavant et après moult tergiversations, nous partons au petit matin avec un tour opérator un peu à contre cœur pour visiter le parc national. Déjà un peu échaudés par les prix pratiqués, nous ne sommes pas fans des tours en bus, sauf que chutes de neige précoces obligent les loueurs de voitures n’ont pas équipé leurs flottes!! Les routes du parc ne sont pas salées et la moitié des sentiers sont fermés. L’accès en bus local nous paraît hasardeux et surtout la fréquence des bus beaucoup trop large pour s’aventurer dans le froid avec les Mini-Flamants (en baskets!). Finalement, nous ne le regretterons pas! Nous ne sommes que 8 dans le bus et l’accès au parc est effectivement chaud marron. Notre bus chaussera les chaînes dès les premiers virages. Notre guide nous donne une foule d’explications (même si elles sont toutes en espagnol et semblent sorties d’un radio cassette) et les points de vues visités sont plutôt attractifs. Nous ne doutons pas que le site regorge de sentiers beaucoup plus attrayants mais vue les conditions et surtout nos équipements, c’était la meilleure option.

 

 

 

 

 

 

 

Nous débutons par la visite de la gare du Train du Bout du Monde. Nous ne ferons pas l’attraction, ni l’option Pizza + Champagne, là encore des prix prohibitifs pour un parcours sans intérêt. Le train à vapeur est sympa à voir et l’exposition de photos sur son origine est intéressante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 de nos compagnons de bus prendront cette option et nous irons nous balader pieds dans la neige sur les bords des rails. Le calme de la forêt prématurément enfouie sous la neige. Le guide s’étonne des arbustes encore en mode début d’automne qui essaient de faire surface. Nous observons des calafates, des lichens antibiotiques, et des paysages en suspens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vibrations du train fait ressentir son arrivée imminente et nous repartons sur un autre point de vue: le Lac Roca. 2 rivières s’y rencontrent avant de rejoindre le canal de Beagle. Un peu plus loin, nous apercevons les dégâts causés par les castors. Introduits à l’origine pour faire de la maroquinerie, les 50, ce sont multipliés jusqu’à 100 000! Ingérables, ils déforestent les bas-côtés des rivières créant de nouveaux passages, des inondations, des lacs qui engouffrent toute la végétation qui y vivait. Ce sont de véritables fléaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu plus loin, nous atteignons la fin de la Route 3 ou la Panaméricaine qui prend source en Alaska à 17000km de là. Tout un symbole. La frontière avec le Chili est de l’autre côté du lac. Les Mini-Flamants s’endormiront sur le retour et nous serons ravis de notre découverte.

 

 

 

 

 

 

 

Cette escale au bout du monde nous aura enchantés même si les conditions étaient plutôt inattendues. La joie de voir les Mini-Flamants se délecter de chaque flocon et l’ambiance insolite qui règne sous cette épaisse couche de neige étaient de belles surprises. Nous aurons géré au mieux le manque d’équipement et nous aurons quand même pu profiter des alentours. Le seul regret sera de ne pas avoir pu faire le tour du lac face à la ville et de voir cette réflexion parfaite de ce paysage sous la neige.

 

 

 

 

 

 

Nous repartons le cœur en joie vers notre prochaine destination et quelques 20°C supplémentaires. A nous, Buenos Aires!!!