Nous entamons notre passage dans notre 7ème pays, toujours avec le même engouement. Ce pays nous a, à chaque fois, été conté et raconté avec un tel enthousiasme que, dès la descente de l’avion, tels des enfants le matin de noël, nous trépignons d’impatience avant de partir découvrir les merveilles que cette nouvelle île voudra bien partager avec nous.
Après le long processus du passage en douane (vérifications des sacs, de la nourriture, des coquillages, des chaussures – seule une petite pomme de pin de Joséphine ne passera pas le contrôle et sa pâte à modeler lui sera redonnée), nous récupérons de justesse notre Camping-Car le soir même (moyennant un léger supplément, merci Apollo !). Par chance, les supermarchés sont ouverts tard alors que tous les autres commerces ferment à 17h.
Nous sommes donc à Christchurch, cette ville qui a subi en 2014 un tremblement de terre dévastateur et meurtrier. Aucune victime n’avait été à déplorer dans le précédent en 2011, malgré les multiples effondrements. Alors que les monuments, buildings, parkings et terrains vagues reflètent encore l’étendue des dégâts, nous découvrons une ville qui renaît de ses cendres, de ses débris… Certaines façades tiennent comme elles peuvent, aidées de containers et de poutres métalliques, d’autres seront bientôt rasées comme la cathédrale, malheureusement.
Nous prendrons le réseau de tram pour se promener dans le centre. Les explications et l’enthousiasme du conducteur à nous décrire les avancées de cette renaissance traduisent l’élan positif que nous sentons dans cette ville.
Nous passerons: au centre culturel qui vient de ré-ouvrir ses portes; devant la bibliothèque qui, elle, ouvrira le mois prochain; au milieu du quartier à l’architecture néo-gothique puis au centre « commercial » Re-Start dont les allées se forment entre les boutiques-containers aux couleurs acidulées. Il fait beau, les artistes et les « eateries » en tout genre sont ouvertes, nous nous régalons.
Tous ces bâtiments aux allures éphémères, tout comme le street art fleurissant, participent au nouveau visage de Christchurch et seront gardés en mémoire de cette ville. Il est dur de s’imaginer que 15 jours plus tard, un nouveau séisme va à nouveau les secouer. Même si les reconstructions battent leurs plein, il reste encore une fragilité très marquée.
Après un petit passage à la boutique des All Blacks (anniversaire du petit flamant en vue), nous déciderons de mettre les voiles en direction des lacs dans l’après-midi pour trouver où lui faire souffler ses 8 bougies. Les distances nous paraissent presque dérisoires depuis cette épopée australienne et nous arrivons sans mal au magnifique lac de Tekapo! Époustouflant!
Nous nous arrêtons pour quelques photos, peu avant le site de camping gratuit. Un camping-car nous dépasse. Nous arrivons après lui au free camping qui compte déjà les 5 véhicules « self-contained » autorisés. Vous l’aurez deviné. Le camping-car qui vient de nous dépasser a obtenu le dernier sésame ! Nous logerons donc au camping (payant) qui borde la plage, au plus grand bonheur des enfants, qui se font des copains français et qui profitent de l’air de jeu!! (Il n’y a jamais assez de jeux 😊), et de Maman qui se régale du coucher de soleil!
Au lever du soleil, le lac est toujours aussi fantastique. Y’a même des lutins rouges qui passent! On croit rêver :))
Avant de repartir en direction du Mont Cook, nous visitons cette petite église de berger. Les services s’y tiennent encore tous les dimanches et la vue derrière l’autel pourrait en convertir plus d’un!
En chemin, nous découvrons le merveilleux lac Pukaki aux couleurs de lagon! Nous en prenons plein les yeux! Cette île est magique! En plus, il y a du saumon frais en vente juste à l’aire de repos! Orgie et bonne soirée en vue!
Avant d’atteindre le Graal, nous serons surpris de croiser un champ de lavande au bord du chemin. Curiosité et gourmandise obligent, nous nous stoppons un petit moment. Autant vous dire qu’au prix du pot de miel de lavande, nous n’avons fait que le regarder (35 euros les 150 grammes) mais nous avons pris le temps de faire quelques photos insolites!
L’arrivée au Mont Cook en longeant ce lac est tout simplement incroyable!
Le Mont Cook est juste derrière avec une crête d’une dizaine d’autres monts. Le camping est au pied de cette chaîne de montagnes escarpées et de nombreuses randonnées s’offrent à nous. Dès notre arrivée, nous choisirons la Hooker Valley qui nous mène facilement au pied du lac Hooker face au Mont Cook en 3h aller-retour. Nous traversons 3 ponts suspendus et une végétation complètement déjà différente. C’est la montagne! Que de souvenirs! Il fait un temps magnifique, la balade est simple et la récompense est juste fantastique!
Ici, le lac se rafraîchit même avec quelques glaçons fraîchement tombés. Pendant l’apéro (avec des bretons), nous entendons des grondements sans jamais en voir les conséquences. Cela reste assez magique de camper au pied de ces géants!
Après une bonne séance de devoirs, nous reprenons la route en direction de la côte toujours en suivant notre lac préféré. En regagnant la garrigue intérieure, nous nous arrêterons dans un paysage à nouveau sorti de nulle part. Ces falaises de craies me rappellent tellement Artist Palette à la Vallée de la Mort (jamais vu en vrai ! qu’en film ;)). Les couleurs se dégradent de l’ocre au bleu. Les passages sont minces et nous ne pourrons pas aller bien loin. La chaleur qui règne dans ce décor désertique au milieu de la pampa verdoyante est pesante. Cette île est vraiment surprenante!
À notre arrivée à Oamuru, quelque chose nous dit qu’il y aurait des pingouins par ici. Des manchots, en fait. Le pingouin étant un faux ami. La différence, c’est que les manchots ne volent pas! Il y a 4 nids dans notre camping.
Comme nous commençons à être expérimentés, nous prenons le temps de manger, nous doucher… Et il est seulement 21h quand nous décidons d’aller faire un tour vers la plage. Certains manchots sont déjà dans les rochers et attendent moins d’agitation pour traverser la route qui les mènera à leurs nids. Notre Mini-Flamant excité comme une puce aura la malchance de mettre le pied dans le passage secret des manchots et de se râper la moitié du pied! Retour au bercail avec Maman Flamant pour quelques soins. Papa Flamant et sa Mini-Flamante resteront seuls à attendre les oiseaux et ne seront pas déçus. Les manchots passeront à portée de main en rejoignant leurs buissons. Aux premières loges, en ne bougeant pas, et surtout sans les éclairer de lumière blanche ou autres flashs, ils se régaleront de ce moment magique. Ils ne voient d’ailleurs pas le temps passé, ne rentrant que vers 23h30.
Le lendemain, nous longerons la côte pour rejoindre Dunedin. Nous découvrirons le phénomène inexpliqué que sont les boules de Moeraki. Uniquement sur cette plage plutôt commune gît une multitude de pierres aussi rondes que des boules! De tailles complètement différentes, elles seraient suivant les versions: le résultat de l’érosion, la fossilisation d’œufs de dinosaures ou encore des paniers de pêcheurs changés en boules par les dieux!! Quoiqu’il en soit, elles sont captivantes! Les nervures sur certaines d’entre elles ressemblent à des écailles de tortues. Celles qui sont fendues nous montrent la multitude de minéraux qu’elles contiennent! Ultra étrange! Forcément, il a fallu que Papa Flamant se démarque!
Notre prochaine rencontre nous fera fondre. À l’extrémité de Shag Bay, séjournent des familles de phoques!! Ils se reposent, ils jouent, ils pêchent, ils se câlinent, ils se chamaillent… C’est le paradis pour eux mais aussi pour nous! Il fait un vent de « gueux » comme on dit chez nous, mais nous resterons là presque une heure à se délecter de chacun de leurs faits et gestes.
Pour poursuivre cette journée assez magique, nous visiterons la chocolaterie Cadbury que les Mini-Flamants rebaptiseront la Wonka Factory! Ils ont reçu le livre audio de Charly et la Chocolaterie à Noël ! Pas de photos à l’intérieur mais une belle visite agrémentée de plusieurs dégustations et des barres de chocolat en prime!! Même si nous ne sommes pas des fans du chocolat Cadbury (ben oui, quand on vient de la Yaute, on est tombé dans le chocolat suisse depuis le berceau alors forcément!), nous apprécierons la visite et les yeux gorgés d’étoiles des Mini-Flamants. En ayant basé les devoirs du matin sur la fabrication du chocolat, les explications n’étaient que de la pure révision ce qui leur a laissé plus de temps pour goûter! Même les fèves de cacao torréfiées! Un délice! Nous rappellerons pour la petite histoire que le poids moyen de chocolat mangé par un néo-zélandais est de 5 kg sur un an et de 14 kg pour un français! Oh les gourmands!!
Dunedin est une jolie petite ville écossaise. Certaines écoles imposent encore le fameux tissu à carreaux et de nombreux édifices nous rappellent les constructions celtiques du nord du Royaume Uni.
Des petites courses, une belle prune (10 minutes de dépassement au parking! Ça ne rigole pas!), et un petit passage à la gare plus tard (y’avait du wifi gratuit!!), nous partons pour trouver un joli spot sur la péninsule d’Otago. La route est bucolique, parfois très vallonnée ou rasant les bords de l’eau. Les enfants oseront se tremper dans l’eau froide de la plage que nous surplombons et nous mangerons au son des vagues! Nous dormirons même la tête dans les étoiles tellement le ciel est clair!
Le lever du soleil sera tout aussi beau offrant des couleurs uniques aux collines et leurs habitants.
Notre arrivée matinale sur Sandfly Beach sera récompensée par la rencontre de 2 lions de mers gentiment avachis sur le sable! C’est là que le mot « vautrer » prend toute son ampleur. Ces masses se prélassent au soleil chaud du matin. Toutes les 5 minutes environ, ils se recouvrent de sable ou avancent de quelques mètres pour se rafraîchir avant de retomber telle une gelée gigantesque. Pas forcément gracieux mais bien impressionnant! Nous restons à une distance de sécurité bien que l’envie de les câliner soit grande. Qu’il est difficile de partir!
De retour sur Dunedin, nous passerons voir la rue, soit disant, la plus pentue au monde. Nous devons laisser « Flamingo Booster 2 » au pied de la pente et gravir celle-ci à pieds. L’objectif est de nous essayer à une course de Jaffa Chocolate! Une fois par an, en juillet, la chocolaterie organise une course de bonbons ‘jaffas’ lancés par milliers du haut de cette rue. Tous numérotés, ils sont préalablement vendus lors d’une tombola. L’heureux propriétaire du premier jaffa à franchir la ligne d’arrivée au pied de la pente se voit offrir un gros lot de gourmandises ! Tous les fonds récoltés sont reversés à une association caritative. Nous faisons l’expérience avec de petits jaffas et une rencontre chinoise mais aucun d’eux ne descendra jusqu’en bas en un seul trait! Pour la course, les jaffas utilisés sont gros comme des balles de golfs. Les nôtres ressemblaient plus à des gros M&M’s ou Maltesers que Papa Flamant connait bien pour avoir travaillé chez Mars lorsqu’il était encore étudiant dans une précédente vie.
Nous quitterons finalement Dunedin et nos belles rencontres pour poursuivre notre descente en direction des Catlins. Nous ne vous avons pas encore parlé des moutons mais depuis notre arrivée, nous sommes aux aguets de ces centaines, que dis-je, milliers de moutons qui font la célébrité de la Nouvelle Zélande. Certes, jusqu’ici nous avions vu des petits troupeaux dans de grands champs. Oui, mais nous, nous voulons en voir plus. Et puis aussi, nous aimerions bien en apprendre davantage, voir la tonte, les caresser… Enfin, de vrais touristes, quoi! En attendant de satisfaire tous nos désirs, nous nous arrêtons quand même à chaque opportunité. Nous assisterons même à un déchargement de moutons (ça n’a pas l’air comme ça mais ce n’est pas de la tarte!) et nous resterons pantois pendant plus de trois cargaisons vouées à la vente! Je pense que les propriétaires n’avaient pas encore vu beaucoup de touristes s’arrêter pour voir ça ;)))
Nous irons jusqu’au phare de Nuggets Point. La petite balade est mignonne et le point de vue plutôt chouette! En contre bas des colonies d’otaries s’amusent bruyamment (où serait-ce mes enfants?). Nous sommes beaucoup plus hauts que la dernière fois mais nous n’en perdons pas une miette.
Sur la plage un peu plus bas, c’est l’heure des manchots aux yeux jaunes! Cachés dans une petite cabane, nous les attendons avec excitation mais en restant le plus calme possible. Ils sont extrêmement sensibles, notamment au bruit. La rangers de garde nous donne toutes sortes d’explications sur leurs nids, leurs habitudes… Puis, un manchot fera son arrivée sur la plage! Tout le monde se tait et scrute avec émotion! Leur démarche est à tomber! Le caractère unique de ces instants est délicieusement apprécié. Les Mini-Flamants sont bouche bée. Des touristes leurs prêteront des jumelles pour l’apprécier de plus près. Il passe de longues minutes à se remettre les plumes dans le bon sens après cette journée de pêche, et s’enduit de la graisse qu’il trouve sur les plumes de sa queue afin d’être plus rapide quand il retournera dans l’eau au petit matin. Il rejoindra tranquillement son nid laissant la place à un second artiste de venir. Du fait de la distance, les photos ne rendront pas justice à ces moments mais nous les emporterons dans nos souvenirs pendant longtemps, et c’est bien cela qui prime !
Une fois encore, il est difficile de partir d’un tel spectacle mais il se fait tard et nous devons trouver un petit endroit où dormir! Merci Camper Mate qui nous indiquera un petit spot idyllique au bord du lac Catlins. Seuls au monde, en plein vent mais au chaud (et gratis!!)
Nous reprendrons la route en s’arrêtant aux chutes de Purakaunui pour se dégourdir les jambes. Bon, quand tu as fait les chutes de Kuang Si (Laos), finalement, c’est toujours un peu dur pour celles qui suivent mais cela change aussi et nous permet de continuer à apprécier la diversité qu’offre ce pays.
Ce vent à défriser les moutons, nous vaudra quelques pirouettes, emportant même les chaussettes de notre Mini-Flamante. Nous nous poserons à Curio Bay pour tenter d’apercevoir les dauphins Hector qui en ont fait leur terrain de jeu. Pour tout dauphin, nous n’apercevrons que deux ailerons au loin et un énorme lion de mer sur la plage! A 20 mètres du camping!
Nous tenterons notre chance de revoir des manchots aux yeux jaunes sur la forêt pétrifiée de Curio Bay. Cette forêt fossilisée est vieille de plus de 60 millions d’années!! Les manchots se feront très frileux (et avec un zef pareil nous les comprenons) et nous n’en verrons pas l’ombre d’une plume.
De retour sur la plage du camping, le lion de mer s’en est parti! Nous avons manqué un beau spectacle. Nous avons tellement de Waouh par jour que nous devenons difficiles à rassasier quand nous avons un jour de légèrement moins bien! De vrais pourris gâtés ces flamants roses!
Pourtant, une surprise de taille nous attend! Un peu plus tôt, en passant devant un troupeau bien poilu, Papa Flamant aura la bonne idée de laisser un petit message au propriétaire pour connaître la date de tonte. Quand je vous disais que nous traquions le mouton! C’est que nous avons des challenges à relever aussi! A notre plus heureuse surprise, l’éleveur des moutons nous appellera le soir même pour nous convier à la tonte qui a lieu le lendemain! La chance se provoque mais quand même! Nous sautons de joie et nous couchons avec des palpitations!
Nous nous réveillons donc en n’oubliant pas de jeter un dernier coup d’œil à la baie mais pas d’Hector en vue. Nous filons alors retrouver Mike sur son exploitation de plus de 3000 moutons! Mike est une crème et nous invite à assister à la tonte de ses moutons par une entreprise d’Invercargill. Ils sont arrivés ce matin à 7h et comptent tondre environ 900 moutons avant ce soir 17h. Et nous sommes un samedi, jour férié! Autant vous dire que ça ne chôme pas! Les 3 tondeurs sont payés au mouton. L’un d’eux est gallois et vient chaque année passer l’hiver anglais à tondre ici où nous sommes en plein été!
L’équipe compte aussi 2 femmes qui s’occupent de la répartition de la laine fraîchement tondue et font place neuve pour le prochain mouton. Un 4ème collègue se charge de conditionner la laine de meilleure qualité afin de l’exporter le plus rapidement. Mike fait appel à eux une à deux fois par an. S’il pleut beaucoup, la laine jaunit et doit subir plusieurs traitements pour la blanchir. Il est donc préférable de tondre un peu plus tôt, et donc avec moins d’épaisseur, que trop tard et avoir de grosses mèches jaunes. Cora, l’une des deux femmes nous montrera ses mains douces à force de passer ses mains dans la laine. La laine comporte une sorte d’huile qui est d’ailleurs utilisée dans les cosmétiques. Elle a la joie de vivre et danse avec son balai au rythme du hard rock qui raisonne par-dessus le ronron des tondeuses. Nous serons tous enchantés par notre visite et ces rencontres. Papa Flamant sera même invité à la tâche et impressionné par la docilité du mouton.
En repartant de chez Mike, nous louperons la bifurcation pour rejoindre le phare de Waipapa et l’occasion de voir encore quelques lions de mer. Déjà bien engagés, nous déciderons de faire la pause déjeuner au point le plus au sud de la Nouvelle-Zélande, la ville des huîtres (quand c’est la saison): Bluff. A priori, il n’y a pas beaucoup d’âme qui vivent à Bluff. En fait, nous avons cette sensation dans chaque ville que nous traversons. Pas un chat sur les trottoirs, une vague activité autour de 16h pour les sorties d’école mais sinon nous avons parfois l’impression de villes fantômes. Nous poursuivons la route 1 au bout du bout du bout. Nous tombons sur une jolie crique donnant sur l’île Stewart au loin avec un bon petit resto et un panneau annonciateur des distances à parcourir depuis cette extrémité.
En fin de journée, nous atteindrons Te Anau. C’est la dernière grosse ville avant de partir pour Milford Sound. Nous avons réservé une petite croisière sur un bateau le lendemain matin et nous nous rapprocherons encore un peu en nous arrêtant dans un des campings d’état en bord de rivière. La route qui mène de Te Anau à Milford Sound est longue et belle. Les paysages montagneux nous rappellent nos Alpes et la brume du matin un air de Canada ou de Finlande. Bien que nous ne soyons jamais allés au Canada (sauf Papa Flamant).
Notre départ aux aurores nous permettra de finir cette route tranquillement, de petit déjeuner sur place et même de faire une petite séance d’école. Pour les croisières, il y a le choix et tous les prix. Certaines compagnies vous accompagneront au plus près des côtes ou sur des anciens bateaux joliment retapés. Pour nous, la croisière Juicy sera parfaite et nous offrira même une petite douche gratuite!!
Nous allons faire les blasés, juste pour la forme, mais vous comprendrez sans nul doute que nous en prenons plein les mirettes tous les jours avec des paysages à couper le souffle, des animaux sauvages à tous les coins et une météo juste incroyable! Alors quand nous arrivons à Milford Sound qui est certes un passage assez magique jusqu’à la mer de Tasmanie entre les montagnes et les « petites » cascades, nous disons « Ouais, c’est beau!! Mais c’est un peu cher, non?! » Entendez-nous bien! C’est très beau! Et faire l’impasse serait sûrement dommage. Nous n’avons pas eu la chance de voir les dauphins, ni les manchots. Nous sommes en plein été avec un temps splendide depuis une semaine donc les cascades sont vraiment légères comparées à ce qu’elles peuvent être. C’est un peu comme Uluru, quand tu as une carte postale, tu voudrais avoir encore un extra. Des français qui nous ont précédés ont eu un temps de chien sur toutes leurs vacances mais un Milford Sound unique avec mille et une cascades. Nous ne pouvons pas tout avoir! Et puis, nous ne râlons pas souvent (sauf sur nos enfants !) alors nous nous permettons une petite incartade. Sinon, c’était super!!! Et à choisir, nous préférons 20 jours de soleil en Nouvelle Zélande et un Milford Sound légèrement moins impressionnant que de la pluie tous les jours et de belles cascades.
Bon, la parenthèse est terminée et nous revenons sur Te Anau avant de rejoindre la route de Queenstown. Nous nous arrêterons sur une aire de camping gratuite au pied d’un lac. L’endroit est super agréable, calme et avec un beau coucher de soleil. Ici, chacun lave ses petites culottes. Forcément, nous ne faisons pas toujours le poids!! Les Mini-Flamants se divertiront en faisant des ricochets pendant que les parents essaieront de trouver à quelle(s) activité(s) les flamants roses pourraient s’adonner dans cette capitale du sport extrême.
Parachute, Bungy Jumping, Jet Boat de malade… La liste est longue et les prix en conséquence. Bien que l’envie soit grande, Papa Flamant se retiendra de faire un vol en parapente et nous nous contenterons de les admirer virevolter au-dessus du lac bleu profond qui borde la ville. Par contre, à notre retour, il se verrait bien reprendre cette activité délaissée depuis la naissance des enfants.
Nous prendrons les œufs pour profiter de cette vue incroyable et nous nous lancerons, par contre, dans de grandes descentes de luge d’été! Bonnes rigolades!!
Le lendemain, nous chevaucherons des VTTs pour une escapade jusqu’à Franckton en bord de lac. Notre Mini-Flamante qui débordait d’impatience à l’idée de refaire du vélo assure comme une championne et commence à gérer ses changements de vitesses comme une grande!
Sur le chemin de Wanaka, nous nous arrêterons où le Bungy Jumping est né! Des fous (en tout cas, bien plus courageux que nous) se lancent du haut de ce pont de 43 mètres avec l’option de toucher l’eau ou pas!! Maman Flamant a le bide retourné du début à la fin! Elle en pleurera même quand une indienne finira par se jeter malgré elle! Nous sommes tous captivés mais en aucun cas envieux! Nous ne sommes pas fous, nous!
Nous nous rapprocherons de Wanaka pour dormir et trouverons un spot parfait en bord de rivière. L’eau est désaltérante et claire comme de l’eau de source! Un festival de cannes et leurs marmailles nous accompagnent dans ce bain rafraîchissant! Un régal!! Ces spots sont, encore une fois, des zones de campings dans des parcs nationaux qui sont à un prix bien moindre que les campings aménagés et toujours dans des sites incroyables. Nous apprendrons malheureusement trop tard qu’il existe même un pass qui donne accès à tous ces sites gratuitement. Amis voyageurs, renseignez-vous bien, les loueurs de camping-car n’en parlent pas car ils ont souvent des partenariats avec les chaines de campings payants.
Le lendemain, nous mettons nos méninges à rude épreuve en visitant le Puzzling World. Entre illusions d’optique, casse-têtes et labyrinthe géant, nous ne saurons plus où donner de la tête! Excellent! Nous repartirons d’ailleurs avec un casse-tête chinois qui occupe les enfants depuis (cela fait 2 mois, nous sommes toujours sans résultat!!!).
La route pour rejoindre Fox Glacier sera longue. Heureusement les paysages toujours aussi captivants s’enchaînent: montagnes, vallées, bord de mer, rivières translucides! Tout cela sous un soleil radieux!
En arrivant, nous apprendrons que la randonnée qui mène au glacier est désormais fermée. Un des ponts s’étant écroulé, il y a 6 mois, les seuls moyens d’approcher ces neiges éternelles (plus si éternelles) sont un petit tour en hélicoptère ou une petite approche par l’ancien passage du glacier pour s’en approcher à 450 m! Nous déciderons alors de commencer par un petit tour du lac Matheson surnommé le lac miroir pour sa couleur sombre qui reflète le mont Cook et la chaîne enneigée, quand l’eau est au plus calme. Le tour est agréable (quand on n’a pas un mini flamant qui fait une chute de dingo sur le dos dans le marécage!). Et nous avons même la chance folle de voir les montagnes percer l’épais brouillard juste pour nous!!
La petite randonnée jusqu’au glacier est jolie quoiqu’un peu frustrante mais nous aurons vu la glace et son petit lac bleu fluo!! Et un Mini-Flamant qui s’éclate sur un rocher pour mettre un peu de piment à l’aventure. Décidément, ça ne sera pas son jour! Peut-être un signe annonciateur de fatigue.
Nous poursuivrons notre chemin en direction du Nord pour dormir face à la mer dans la ville de Greymouth. Les dernières villes sont réputées pour leurs richesses en or et en jade! Il sera malheureusement trop tard pour en faire la fouille nous même!
Se faire bercer par les vagues, faire les devoirs au bord de l’eau et se lancer dans une construction incroyable sur la plage, il y a pire comme début de journée.
Tout le monde prend son temps et nous profitons de ce calme pour rejoindre Punaikiki et ses Pancakes Rocks! Ces formations incroyables s’empilent tout au long d’un petit chemin balisé et finissent même en créant d’énormes cavités où les vagues s’engouffrent, s’entrechoquent, rejaillissent et s’éparpillent avec une force et un bruit incroyable!!
Cela sera aussi notre première rencontre avec un Weka. Une sorte de poule sauvage plutôt mignonne. Un peu plus loin, sur Westport, nous assisterons à un bal d’otaries dans une « piscine » naturelle. Les autres se prélassent un peu plus loin au soleil. Elles seront moins proches qu’à Shag Point mais toujours aussi fascinantes!
Quand on prend son temps, c’est autant d’expériences inattendues qui peuvent surgir. En suivant notre instinct et en se détournant de notre itinéraire pour aller voir à quoi ressemble le lac de Rotoroa, nous serons ravis de trouver le parfait spot pour un petit déjeuner en plein air! Rajoutez à cela, une rencontre avec un gentil monsieur à qui nous donnons un coup de main pour mettre son bateau à l’eau, et c’est un tour gratuit que s’offrent les Mini-Flamants à bord d’un petit bijou des années 60!! Elle n’est pas belle la vie!!
La remontée sur le nord de l’île du sud se ponctuera par un magnifique passage à Abel Tasman. Alors que nous sommes dans la queue du Tourist Information Center de Motueka à tergiverser sur la destination où aller, l’activité (canoë, marche, bateau…) à choisir, nous recevons un coup de fil salvateur d’une autre famille de voyageurs avec qui nous avons échangé en arrivant en Nouvelle-Zélande. Le choix est tout fait! Nous nous retrouverons au camping de Totaranui où nous passerons 2 journées fantastiques. Cette famille suisse (http://laviedevant-leskilometresderriere.com/) est partie pour 3 ans. Mickaël, Claire et leurs 3 enfants Soraya, Jimmy et Amélie voyagent avec leur Camping-Car et sont déjà à la moitié de leur voyage. Ils sont archi-rôdés sur l’Amérique du Nord comme du Sud et nous redonnent de l’élan pour la suite du voyage. Nos routes sont différentes, mais le partage et la joie de vivre seront présents autant pour les enfants que les parents! Qu’est-ce que ça fait du bien de papoter!! Et encore plus quand nous partageons une passion, voire même plusieurs!!
Nous randonnerons le lendemain jusqu’à Séparation Point par le chemin côtier magnifiquement ponctué de baies paradisiaques.
Là, une colonie d’oiseaux fictive (oiseaux en statue et piaillements tout droit sortis d’un haut-parleur) tente d’attirer une autre colonie d’oiseaux en danger dont l’habitat est menacé à cause de l’érosion. Dans l’eau, des otaries font leurs shows. Les enfants improvisent une baignade et une otarie viendra juste en dessous de Jimmy.
Les enfants s’en donnent à cœur joie jusqu’à ce que deux d’entre eux ressortent en pleurs. Une sorte de méduse bleue (les blue bottles) avait décidé de les aimer de trop prêt jusqu’à se coller sur Soraya et notre Mini-Flamant avec ses longs tentacules. En premier secours, nous apposerons une bonne vinaigrette maison sur leurs brûlures.
Même si la situation peut être cocasse, nos bouts de choux n’ont pas le cœur à nos salades! Nous apprendrons bien plus tard que ces brûlures peuvent être… mortelles. Tout de suite, ça fait moins rire!! Les brûlures s’apaiseront petit à petit (vive la vinaigrette!) et nous reprendrons la route du retour avec nos vaillants moussaillons! Ces plages qui nous attiraient tant à l’aller, seront un peu moins alléchantes au retour même si les vues n’en restent pas moins délicieuses.
Les plus courageux tenterons un peu d’escalade (c’est vrai, il ne nous reste que 4 km à parcourir, avec une fracture ouverte, ça le fait, non?) et nous reviendrons tous enchantés de cette balade.
Il est déjà temps de quitter cette fantastique région ainsi que nos amis de 2 jours mais qui nous ont remplis le cœur. Ils nous feront même hésiter à se lancer nous aussi dans une aventure en camping-car ou ne pas revenir… enfin pas tout de suite ! Mais nous serons vite rattrapés par la réalité: il va falloir renflouer les caisses, donc pas de panique, nous rentrerons… un jour ;))) Nous réconforterons notre Mini-Flamante, le cœur fendue en lui promettant de ne pas nous perdre de vue et de se revoir à nos retours respectifs. Parce qu’en vrai, nous aussi, nous avons un peu du mal à les quitter :))
Le voyage sur Picton sera allégé par une jolie pause déjeuné dans la ville de Nelson puis des vues magnifiques sur les Malbourough Sounds pour rejoindre Picton avant d’attendre notre ferry pour désormais nous rendre sur île du Nord.
Cette étape dans l’île du sud aura été magique. Nous n’avons pas pu tout voir bien sûr mais cela nous donnera une excellente excuse pour revenir et nous repartons avec de merveilleux souvenirs.
Cap au Nord!! A bientôt!!
Un super anniversaire Gaspard !
Merci de ces aventures en pleine nature avec tous ces animaux aquatiques ou a laine (enfin ca dépend quand).
Quels paysages à couper le souffle.
Merci d’écrire et de nous faire rire.
Biz de l’Ouest