Le Cambodge regorge de points d’intérêts. Après avoir retourné la carte dans tous les sens pour prendre en compte les contraintes budgétaires et la logistique liée au fait de voyager avec nos flamants de passage, nous laisserons Battambang et Kampong Cham pour un autre voyage. Nous nous dirigerons donc vers la Kôte, notamment Kampot et Kep.
Le trajet tant redouté entre Siem Reap se passe pour le mieux. Nous opterons pour la compagnie du Giant Ibis et son bus couchette. L’avantage avec cette compagnie, c’est qu’elle ne vous laisse pas à la gare routière à 8km mais plutôt en centre-ville. Nous ne passerons que quelques heures à Phnom Penh. Le temps de prendre un petit déjeuner d’anniversaire pour Maman Flamant en attendant notre second bus pour Kampot. Nous serons chacun bien logés et les trajets se font de plus en plus courts.
Nous avons réservé quelques nuits aux Manguiers, une guesthouse à l’extérieur de la ville qui offre un cadre verdoyant sur les bords de la Kampot River avec un immense parc et des jeux pour les enfants! Rien de tel pour se poser un petit peu.
Un déjeuner et quelques devoirs plus tard, nous entamons un concours de sauts depuis la corde et le ponton. Tata Flamant de Marnaz enchaîne les saltos et les enfants d’autres figures… moins contrôlées.
A 16h30, nous assistons à un balai de bateaux de pêcheurs en partance pour leur nuit de pêche en mer. Leurs couleurs turquoises et rouges au milieu du coucher de soleil nous laissent admiratifs.
Le lendemain, nous partirons pour une petite balade dans la campagne alentours et la visite de deux biscuiteries très artisanales. Les beignets à la banane sont nos favoris. La petite dame qui confectionne les cigarettes cambodgiennes nous rappelle notre Mémé et son fer à bricelets !!! Hmmmm!! Nous salivons en repensant à toutes ces petites douceurs qu’elle prépare en ces périodes de fêtes: rissoles, bricelets, flechnacks et bugnes! Nous ne sommes pas tant nostalgiques mais bon là, à qui ça ne manquerait pas!!! On ne peut pas tout avoir: un tour du monde et les rissoles!
Nous passerons ensuite par la pagode du village. Sur le chemin, nous nous questionnerons sur l’activité d’un monsieur qui grimpe aux palmiers à pied nus pour aller récolter des récipients verts accrochés aux branches. En redescendant, il nous fait goûter sa récolte. C’est du jus plutôt sucrée qui a un goût de litchi: c’est du jus de palme bien frais!
Nous atteindrons une petite cahute au bord de l’eau avec quelques tables. Il n’y a pas de carte, juste quelques locaux qui cuisinent et d’autres qui consomment. Nous commanderons ce que nous pourrons mais les plats trop épicés ne raviront pas nos têtes blondes. Nous rentrons presque à la hâte sous le soleil ardent pour aller se rafraîchir et resterons tranquilles le reste de l’après-midi.
Le soir, nous partons manger en ville. Nous demandons à notre Tuk Tuk de la vraie cuisine khmère. Il nous accompagne chez une Mama qui propose sa cuisine dans ses 12 gamelles en bord de route.
Nous ne savons pas vraiment ce que renferment les cocottes mais nous nous décidons pour un curry khmer, des fish cakes et une saucisse. Ce qui est compliqué dans ces cas-là, c’est que nous aurions envie de presque tout tester et que même si tout est sûrement frais, la vraie nourriture locale peut parfois être un peu ardue pour nos petits estomacs. Quoiqu’il en soit, nous serons comblés par le curry, et qui plus est, sans casser notre tirelire : 5$ le repas pour nous 6 !
Le deuxième jour, nous louons des scooters pour nous rendre à Kep. Une ville non loin de là qui renferme toutes les plantations de poivre de la province de Kampot. C’est la première fois que Tata Flamant de Marnaz fait du scooter et vu l’état de la route pour notre départ, elle s’en sort comme une chef!
Nous visiterons la ferme de Sothys. Reprise il y a quelques années par un allemand, ce sont des volontaires qui font les visites. Nous tombons sur un couple franco-espagnol en long voyage comme nous, qui s’est arrêté là pour une dizaine de jours contre le gîte et le couvert (Woofing ou HelpX pour les initiés !). Au détour de nos conversations, nous découvrirons également que nous somme voisins d’une station de métro à Paris! Small World! La plantation n’est pas très grande. La partie la plus jeune ne produit d’ailleurs pas encore de poivre. Il faut à peu près 4 ans avant la première production. Un plant peut vivre jusqu’à 20 ans. Les fleurs des poivriers pollinisées formeront des grappes de poivres verts. Soit ils sont récoltés verts pour les faire sécher et former le poivre noir (le plus commun), soit on tente de les laisser mûrir jusqu’à obtenir des grains rouges (mars-avril). S’en suit alors le séchage pour garder ce grain rouge que l’on accorde avec toutes les sauces pour la viande ou les desserts ou on les fait bouillir pour retirer la première coque et obtenir le grain blanc qui sera lui utilisé pour les plats de poissons ou de viande blanches.
Une fois séchés, tous les grains sont à nouveau remis à l’eau et triés pour en retenir que les meilleurs: ceux qui coulent! Ceux qui flottent sont directement jetés à la poubelle.
Cette ferme a l’avantage d’être bio. Ce processus nécessite donc de créer des pesticides et de l’engrais naturels.
Le soir, nous irons nous régaler de steak au poivre au café Malay. Cela fait très longtemps que nous n’avions pas mangé de steak aussi charnu, tendre et savoureux! La sauce est onctueuse et épicée à souhait! Un régal! Nous y reviendrons même le lendemain où Maman Flamant testera un curry vert qui lui décollera les papilles!!!
Pour cette dernière journée aux Manguiers, nous profiterons des jeux des enfants pour avancer sur le blog et publier nos articles qui traitent encore du Laos ! Chaque retard pris s’avère difficile à rattraper ! Un peu d’école, beaucoup de baignades jusqu’en milieu d’après-midi où nous nous rendrons à la Cathédrale Verte. Nous pagayerons gaiement au milieu de cette jungle aquatique. Des petites cases, quelques maisons, des familles de canards vivent dans cet havre de paix. L’eau quasi stagnante reflète la végétation telle un miroir. C’est magnifique! Quelques à araignées pour tester Tata Flamant et nous bouclons la boucle. Nous reviendrons à la rame mais avec peu de courant, notre guesthouse est à 4 km de là.
Il s’en est fini pour Kampot. Nous déménageons ensuite à Kep au Kepmandou qui nous permettra de réduire nos coûts tout en étant un bon camp de base pour rayonner dans les alentours. Le Cambodge s’avère pour nous un pays plus cher qu’estimé. Inflation, mauvaises infos… Que ce soit l’alimentation ou les transports, nous trouvons que notre budget en prend un sacré coup (coût), surtout après le Vietnam.
Au bord du Parc National, nous visiterons la ferme aux papillons puis nous irons saluer les singes de la Gibbon Valley. Ici, une australienne s’occupe de 2 singes et un python qu’elle a découvert dans son jardin! Les singes sont maintenus en laisse car ils sont encore trop petits pour former une famille et se faire respecter de la famille singe actuellement présente dans la forêt qui n’en ferait qu’une bouchée. Le python, lui, digère une poule dans sa cage autant vous dire qu’il n’a pas beaucoup bougé pendant notre visite.
Les adultes auront le droit de caresser Kiri, la petite femelle singe. Il faut cependant enlever tout ce qui pendouille, ce que nous avons dans les poches car la petite est chapardeuse et pas forcément douce. Tata Flamant de Marnaz aura un bon contact avec Kiri (j’allais écrire quelque chose mais je me retiens). Maman Flamant aura, elle, un autre accueil. Kiri sera très, voire trop, intéressée par le bracelet de perles que Maman Flamant tente de sauver de ses petites dents. En petit singe très capricieuse qui n’arrive pas à avoir ce qu’elle veut, elle décidera de mordre Maman Flamant et de plus en plus fort en plus, en la regardant bien dans les yeux. De peur que cela ne dégénère, il a été préférable de rendre Kiri à sa propriétaire. Maman Flamant conservera tout de même les traces des dents jusqu’au soir. Nous rassurons nos lecteurs, la morsure n’a pas touchée le sang !
Sur le chemin du retour, nous traverserons Jasmin Valley. Cet hôtel est à l’abandon depuis deux ans. La végétation prend petit à petit le dessus et laisse planer une vision fantôme de ce qu’a pu être ou vivre cet établissement. Chambres, cuisine, piano, même la piscine à déversement sont encore « intacts ».
Pour le déjeuner, nous nous rendrons au fameux marché aux crabes!!! Le crabe aux pinces bleus est l’emblème de Kep et une spécialité connue dans tout le pays. Les vendeurs du bord de mer dealent, tout panier ouvert aux locaux comme aux badauds. Pour 5$ le kilo, nous disposons de 7/8 crabes plutôt petits, que nous irons faire cuire pour un demi dollar. 2 jus de cannes à sucres en plus et nous voilà attablés, les mains dans les carcasses, à se lécher les doigts. Maman Flamant est aux anges! Nous ne pouvons pas rêver mieux!
Nous achèterons des rambustans pour le dessert et rejoindrons la guesthouse pour une petite sieste pour les uns et devoirs pour les autres. La journée se terminera par une baignade à la plage! Nous sommes à la mer! L’eau est salée! Nous n’y avions pas goûté depuis la Baie d’Along!! Nous rencontrerons d’autres voyageurs au long cours, certains pour 4 mois, d’autres pour 1 an aussi. Nous échangeons les bonnes adresses et nous rentrons calmement nous reposer.
Le lendemain, nous louerons, une nouvelle fois, des scooters (automatic motorbikes) pour nous promener dans l’arrière-pays et la campagne cambodgienne. Tata Flamant assure! Nous voilà partis direction Kompong Track! À partir de là, le chemin sera sur la terre battue. Nous irons nous baigner dans une grotte où de jeunes locaux s’en donnent aussi à cœur joie dans l’eau fraîche de la cavité. L’eau est transparente. Il y a plus ou moins de fond, mais les enfants s’éclatent en sautant et en s’entendant résonner. Les rayons de soleil qui se frayent dans la grotte rendent la scène ultra photogénique, mais pour cela il faudrait traverser avec l’appareil! Le seul point négatif de cet arrêt grandiose sera de voir ces minots de 10/12 ans la cigarette au bec.
La suite sera un brin comique. Repartis pour continuer notre boucle dans la campagne, nous serons confrontés à une gouille qui nous barre le chemin. Quelques minutes de réflexions avant de voir 3 locaux arriver et traverser sans problème, les pieds presque sur le guidon. Réflexion à nouveau avant que Maman Flamant semble avoir une idée de génie en passant par l’arrière de la gouille et n’avoir que quelques mètres à accomplir pour finir la traversée. Maman Flamant file, tête baissée avec son Mini-Flamant confiant! C’était sans compter que l’arrière de la gouille était … un marécage!! Ultra confiante, Maman Flamant redouble de force sur les gazes, essaie de se lever pour alléger l’embarcation. Les gazes sont à fond, position aérodynamique!!!!!! … … …
Maman Flamant finit crépite du dos aux mollets et doit se rendre à l’évidence : elle est embourbée de 20 cm. Elle perd la confiance de son Mini-Flamant, se fait traiter d’oiseau par son Maxi Flamant de mari, mais elle a essayé. Le moteur est mouillé, mais au moins plus de question. Pour traverser, ça sera à pied!
Une fois une Maman Flamant passée, reste l’autre partie de la meute! Papa Flamant tentera la gouille direct puis fera ensuite passer le scooter de Tata Flamant pendant qu’elle, son oisillon et la Mini-Flamante prendront l’option « pieds secs » en passant par les rails du chemin de fer! L’aventure se termine bien et nous poursuivons notre ballade au rythme des « hellos » enchanteurs des écoliers que nous dépassons, des petits signes de la main des locaux à l’ombre de leur maison sur pilotis.
La campagne est verdoyante, de ces verts sublimes que l’on ne voit que dans les boîtes de feutres Caran d’Ache (il faut au moins la boîte de 50!). Nous sommes biens, nous sommes libres et nous nous en mettons plein les yeux! Nous chercherons un point de vue que l’on nous avait recommandé puis nous prendrons la direction de Angkoal Beach.
Nous traversons des marais salants, nouvelle activité que nous n’avions pas encore rencontrée. Le village est des plus simples. Et nous sommes accueillis en cœur. Quelques maisons autour du ponton principal, des paillotes de détente sur le bord de l’eau. Une mamie ne parlant pas un mot d’anglais nous apportera un semblant de menu et nous partagerons notre repas à même la paillote avant un petit repos dans les hamacs. S’en suit un peu d’école à l’oral, une petite baignade… au rythme de la vie des pêcheurs qui nous entourent. Des enfants intrigués par ces petits blancs viendront les scruter en douce. Un autre groupe ramasse des étoiles de mers.
Le retour se fera en face d’un coucher de soleil des plus magnifiques. Les nuances de rose au violet en passant par des touches d’orange se mêlent aux nuages. Je n’ai pas pu immortaliser le moment mais il était difficile de regarder la route, croyez-moi!
Pour notre dernier jour sur la côte, nous nous évadons sur l’île des lapins en face de Kep. L’île est très peu habitée. Une baie de sable blanc, une eau claire et quelques bungalows sont les principaux atouts de l’île. Nous ne nous sommes pas aventurés dans le reste de l’île avec les enfants. Un français le fera pour nous et reviendra complètement écorché! Pour nous, ça sera farniente et baignade. Un petit massage pour Tata Flamant et du crabe pour Maman Flamant. Il n’y a rien à dire, nous sommes biens! Nous serions même bien restés dormir une petite nuit, mais les timings des navettes le matin n’étaient pas très pratiques pour nous permettre de rejoindre notre prochaine étape. Nous rentrons donc sur Kep en fin de journée pour faire les bagages.
Nous quittons donc le sud du Cambodge pour nous rapprocher de Phnom Penh. Un bus puis un tuk tuk, un bac et encore un tuk tuk pour arriver sur l’île de Koh Dach (ou île de la Soie) à quelques kilomètres de la capitale.
L’île est réputée pour sa population de tisserands. De la création de la soie, au tissage en passant par la teinture, tous les métiers y passent. Les commandes les plus importantes de soie passent par ici. Quasiment chaque maison abrite un métier à tisser entre ses pilotis. L’île est grande et il y a peu de guesthouses. Nous sommes directement au cœur du village.
Lors d’une petite balade, nous passerons dans le marché local, puis au temple où une jeune fille tentera en vain de nous expliquer… beaucoup de choses!! Son envie de partager ira jusqu’à utiliser son système D pour réparer la tong de Tata Flamant en 2 temps 3 mouvements et à l’aide… d’une paille! Cela démontre encore une fois qu’ici : il n’y a pas de problème, que des solutions et s’il n’y a pas de solutions alors c’est qu’il n’y a pas de problème! Au cours de notre séjour, nous n’avons jamais vu quelqu’un s’exciter, mettre la faute sur l’autre… Même devant de gros soucis comme un camion de terre embourbé; le chauffeur est descendu, ils ont regardé, demandé à la pelleteuse de pousser et voilà! Aucun cri, désarmement, rouspetage… Respect!
Pour notre première journée sur l’île de Koh Dach, nous marcherons jusqu’à la plage au bout de l’île. Nous nous mêlons à la vie locale: petits bouts de choux sur le bord de la route, des moines, des tisserands…. Le soleil est de plomb et nous sommes contents d’arriver.
Nous sommes en pleine semaine, nous aurons donc le choix dans les dizaines de paillotes sur l’eau. Dès notre installation, nous sommes un peu l’attraction. Tout comme à la plage de Kep, nous tenterons de nous faire comprendre de la jeune femme à qui appartient la paillote et qui désire nous servir son poulet rôti à manger. Il est 11h, et nous avons juste du mal à exprimer que « oui, nous allons manger mais pas tout de suite ».
Nous nous baignons cette fois-ci dans le Mékong. L’eau est plus douce et plus trouble mais nous avons pieds assez loin. Les enfants se feront très vite des amis et un « foot/rugby/water-polo » s’organisera d’emblée entre la plage et l’eau! Les enfants hurleront « Mé! Mé! » pour obtenir la balle. Puis Papa Flamant donnera de son corps en servant de plongeoir humain à toute la clique! Même les moins téméraires se laisseront tenter par un plongeon du haut de ses épaules! Une belle journée pour tous! Petits et grands dormiront bien! Nous sommes d’ailleurs ravis d’avoir pensé à organiser un tuk tuk pour le retour!
Pour notre dernier jour sur l’île, nous louerons des vélos. Depuis notre guesthouse, nous arpenterons les chemins tantôt de terre, tantôt goudronnés pour arriver jusqu’à un temple plutôt récent de l’extérieur mais qui renferme des peinture sur bois datant au moins d’un siècle. Une vieille femme au crâne rasé (généralement les personnes qui prennent soin des lieux sacrés et des moines…) se fait un plaisir de nous faire la visite dans un français très compréhensible. A l’extérieur également, nous faisons la rencontre d’un vieux monsieur qui parle très bien et qui nous explique qu’il a appris pendant la colonisation où il était étudiant infirmier! Son témoignage est très touchant. Il nous explique que sous la triste période de Pol Pot, il ne fallait surtout pas montrer qu’on maîtrisait plusieurs langues.
Notre retour se fait toujours sous un soleil de plomb et nous serons ravis de nous arrêter dans une autre guesthouse pour le repas. Les jeunes filles sont tout sourire et d’une gentillesse extrême. Maman Flamant n’est pas très bien aujourd’hui et se contentera d’un peu d’eau et d’une sieste dans le hamac pendant que la petite famille se délecte de quelques plats locaux. Cela fait plusieurs jours que la famille Flamant Rose (même agrandit) passe, chacun son tour, une journée de moins bien. Serait-ce l’overdose? Une baignade de trop dans le Mékong? Une crevette qui passe mal ? Nous le saurons jamais. C’est pourtant le dernier jour de Tata Flamant et son petit oisillon tournera plutôt au vert pendant son retour au bercail!! Nous aurions préféré qu’ils rentrent avec d’autres souvenirs!
Les au revoirs piquent les yeux à nouveau. Dur dur de se dire à l’année prochaine. Notre Mini-Flamante demande si elle ne pourrait pas rentrer elle aussi et nous attendre chez sa Tata (qui en a déjà 3 en bas âge).
Notre séjour en Asie touche aussi à sa fin et nous avons hâte de changer de routine, de remettre un nouvel élan à nos aventures. Attention, nous avons adoré ce passage en Asie qui s’avéra même un poil trop court sur le Laos et le Cambodge! Il nous reste encore 4 jours pour profiter de la capitale. Malheureusement, Maman Flamant décrépit et les Maxi Flamants ont la bonne idée de réserver dans un hôtel dans lequel elle pourra agoniser confortablement pendant que le reste des Flamants profitent de la piscine sans non plus exploser le budget. A 35°C dans une grande ville, vous ne vous rendez pas compte de la chance que c’est!
Le premier jour, nous pousserons tout de même une petite ballade jusqu’au Psar Thmey. Un marché aux airs d’art nouveau, Mecque de la contrefaçon et du bazar en tout genre, mais chacun dans son espace. Nous rhabillerons nos Mini-Flamants de sous-vêtements et irons nous délecter de quelques mygales confites… Ah non, c’est vrai, de rouleaux de printemps accompagnés de délicieux jus de fruit frais!
Le soir nous sortirons en direction du Riverside. Les enfants ne verront qu’une succession de bars, restaurants plus ou moins occupés… Les Maxis-Flamants seront assez vite écœurés de l’ambiance et la clientèle attablée ou en plein jeu de puissance 4 ! Depuis notre arrivée, et hormis le staff de l’hôtel qui est très gentil, nous ne retrouvons plus les sourires et la jovialité cambodgienne que nous avions même ressentis à Siem Reap. Que ce soit au marché, au restaurant ou pour le conducteur de tuk tuk, nous retrouvons plus de morosité voire de ras le bol que dans le reste du pays. Ne dit-on pas que les parisiens sont taciturnes? Peut-être est-ce l’effet des grandes villes?! En tout cas, cela est flagrant pour nous.
Le second jour, nous nous aventurerons au marché russe! Le plus ancien marché de Phnom Penh qui oscille entre le souk de Caire et le BHV! Cette fois-ci, chaque métier à son allée (compter 70 cm pour l’allée): de la quincaillerie aux gésiers, des vêtements aux coiffeurs, tout y passe. Et quand on s’ennuie et bien on se fait un bingo entre copines avec les stands d’à côté! Pour nous rafraîchir, nous irons nous délecter de petites friandises chez Blue Pumpkin! Papa Flamant y assurera les devoirs pendant que Maman Flamant ira tester la méditation Vipassana proposée 3 jours par semaine au temple de Wat Lanpak.
Le lendemain, Maman Flamant ne va toujours pas mieux et mange de moins en moins. Nous choisissons d’aller consulter pour en avoir le cœur net. Nous nous renseignons sur les établissements qui seraient recommandés (autrement dit couverts par l’assurance) ! Nous choisirons donc la Traveller’s Et Tropical Clinic non loin de l’hôtel. Bon, de clinique, il y a qu’un médecin british qui te prend d’emblée 60$ de consultation… Tu réfléchis… Il y a sûrement moins cher, je suis entrain de me faire farcir comme un dindon mais quand tu es traveller’s et qu’en plus tu n’es pas bien depuis 4 jours, tu y vas. S’en suit une mini consultation avec thermomètre dans la bouche!! Quelques questions et palpations abdominales pour en conclure à … : Rien. Il faudrait faire une prise de sang, ça sera 100$!!!!! Ben, oui… Qu’est ce que tu veux répondre: t’as pas de fièvre, tu n’as mal nul part sauf que tu ne peux rien manger tellement tu as la nausée et que tu te traînes de ton lit à une chaise tellement tu es à plat… Et que tu commences à perdre la boule parce qu’une Maman Flamant couchée forcément ça dégénère!!! Le diagnostic était difficile, j’en conjure. Mais les 100$ m’ont fait trop peur. Je repatirai avec un nom d’antibio qui pourrait faire l’affaire. Et je retournerai me coucher!
L’après midi, je me traînerai jusqu’au Palais Royal parce que quand même, je ne vais pas rester à Phnom Penh à ne rien faire. Je ne sais pas si c’est la maladie mais nous serons tous les 4 assez déçus par cette visite. Retour au point de départ!
Le lendemain soir, nous aurons la visite d’Ali, un copain d’une copine qui vit ici depuis 10 ans. Ali nous confirme qu’il y a d’autres docteurs dans la place qui sont plus perspicaces et moins chers mais il faut les connaître. Il nous rassurera en nous racontant comment les voyageurs se font facilement avoir dans les hôpitaux avec des traitement bateaux et des notes ultra salées! Nous nous en sortons plutôt bien. J’irai quand même faire la prise de sang le lendemain car je n’ai quasiment aucune amélioration avec les antibios et notre voyage en Australie approche. Ali nous racontera son Phnom Penh, sa vie ici et nous fera découvrir une petite rue bordée de restaurants beaucoup moins glauques que celles arpentées le premier soir. Au détour de la rue, nous croisons des connaissances qui donnent vie aux pochoirs sur lesquels elles ont travaillé toute la journée! La magie opère, nous sommes bluffés ! Un bel avant gout avant le Street Art de Melbourne et Valparaiso !
Le dernier jour sera très calme. Papa Flamant ira visiter le muséum S21. Maman Flamant aurait bien voulu y aller également mais dans sa forme olympique, çela aurait sûrement été la goutte d’eau. Elle restera au bord de l’eau avec ses Mini-Flamants pour un programme baignade, perfectionnement de salto et devoirs.
Pour terminer ce voyage en Asie de 4 mois, nous avons décidé de manger au Malis. Un restaurant cambodgien orienté sur une cuisine de fusion. Nous avons un peu peur en nous asseyant à la table nappée et élégamment dressée mais nous serons agréablement surpris des prix pratiqués et des saveurs que nous trouverons dans nos assiettes! Promis, le peu que Maman Flamant a ingurgité était divin!
C’est sur cette note que nous finirons cette étape asiatique et quelle belle étape! Nous nous envolons vers l’Australie à présent. Autre culture, autre mode de voyage! Nous avons adoré chaque pays traversé et nous y reviendrons avec un grand plaisir.
Merci de nous faire partager vos aventures, je lis tjs avec beaucoup de plaisir accompagne des photos, donc pour vous nouvelles aventures et cultures differentes. Bon Sejour en Australie et j attends la suite de ce voyage.
Amitiés
Annick Henri
Merci beaucoup, c’est gentil! Cela nous fait plasir aussi de partager et de se remémorer nos aventures. Nous avons un peu de retard mais nous envoyons la suite bientôt! A très bientôt!
Que de belles découvertes encore! On espere Melanie totalement remise. On vous suit en Australie avec beaucoup de nostalgie. On attend le recit de vos aventures australiennes avec grande imaptience. Bisous
Nous avons hâte de vous conter nos kiffs australiens! On comprend pourquoi vous étiez bien ici!! On adore!
Des grosses bises
Bravo les FRM et très heureuse année 2016 à tous (sans oublier que vous nous aviez dévoilé ce méga-voyage au cours du réveillon 2015…). On espère que Mélanie est parfaitement remise avant d’aller faire un saut (de kangourou) en Australie. Donnez-nous vite des nouvelles de Down Under. Les Parigots du 18ème vous embrassent (PS : taciturnes, nous ?!)
Coucou la Famille et nos très bons voeux depuis Down Under! Maman Flamant s’est bien remise. Plus aucun souci! Nous kiffons notre vie australienne qui va bientôt prendre fin. De grosses bises à vous 4!! A très bientôt!