3 jours entre Hiroshima et Miyajima

 

Grâce à nos Japan Rail Pass de 7 jours, nous bougeons toute la semaine et nous partons à la rencontre de l’Histoire.

 

 

 

 

Les trains sont extrêmement bien indiqués et surtout ponctuels. Nous profitons des trajets pour écouter des petites histoires (merci aux IPods des Tatas), faire du collage de nos nombreux tickets et autres souvenirs, regarder les paysages ou bien encore dormir.
A Hiroshima, Papa Flamant a réservé dans un hôtel plutôt « Western » en profitant d’une offre spéciale booking.com. Finis les futons que nous trouvons plutôt confortables. Nous sommes au 5ème étage d’une tour qui en recense 23. Nous sommes un peu déboussolés mais les enfants prendront vite leurs repères et des forces devant le buffet géant. Même s’ils s’adaptent de plus en plus à la nourriture nipponne, ils ne mangent pas non plus 12 sushis aux œufs de poissons et 7 soupes misos (quoique Phinette pourrait), les carottes râpés, le maïs et un peu de steak bien saignant leurs ouvrent un grand appétit.

De notre côté, nous tenterons les huîtres frites ou encore grillées avec une grande pensée pour Daddy, mais j’avoue que je préfère encore et toujours les fraîches de Cancale!

 

 

 

Dès le réveil, la pluie convaincra Papa Flamant et les Minis Flamants d’aller d’abord tester la piscine… extérieure. Chose promise, chose dûe! La température et le prix garderont Maman Flamant au calme sur le blog.

La visite d’Hiroshima débutera par le parc de la paix. Cette esplanade regroupait avant le 6 Août 1945, les bâtiments du gouvernement et de la ville. Aujourd’hui, un grand parc et un musée y prennent place en mémoire des victimes de la A Bomb mais surtout en message de paix pour le Monde. La flamme allumée au centre du parc ne s’éteindra que lorsque tous les pays en possession de la bombe atomique les aurons détruites. Leur vœu le plus cher étant que plus personne ne connaisse une telle catastrophe.

Suivant plusieurs recommandations, nous ne visiterons finalement pas le musée avec les enfants. Nous leurs expliquerons ce douloureux passé historique et nous nous promènerons au milieu des différentes stèles et messages de paix qui mènent jusqu’au Dôme, bâtiment rescapé de l’explosion, devenu le symbole de la ville.

Les stèles sont dédiées aux différentes communautés, au monde, aux enfants. Celle des enfants regroupe des milliers de guirlandes constituées de grues en origami, symbole de paix et d’espérance. Ce symbole est venu de l’histoire d’une petite fille qui survécu à l’explosion mais les dégâts des radiations l’emporteront dix années plus tard. Avant son décès, cette petite fille a essayé de plier mille grues qui auraient, suivant la légende, alors vu son vœu se réaliser. Elle ne réussit à en plier que plusieurs centaines avant de s’éteindre. Ses camarades d’écoles ont terminé les 1000 grues et les ont porté au Dôme en sa mémoire. Aujourd’hui, cette tradition reste ancrée. Les écoles, les familles… Tout le monde peut y apporter sa grue, ses grues, ses guirlandes de grues aux mille couleurs autour de la statue de Sadako.

 

 

 

 

 

Gaspard sonnera le gong de la Paix pour que résonne ce message au-delà des frontières. Les enfants poseront beaucoup de questions. Nous seront très touchés par le poids de cette histoire mais aussi très émus par ces messages de paix.

 

 

 

 

 

 

Pour poursuivre sur une note plus gaie, nous irons visité le château d’Hiroshima. Dans la première enceinte qui nous accueille, un groupe de samouraïs est en pleine représentation. En s’approchant, nous découvrons plusieurs groupies avec leurs places bien délimitées et un groupe d’enfants aussi déchaînés qu’elles. La musique est beaucoup plus moderne pour l’époque et nous commençons à comprendre que ces samouraïs sont des héros de mangas, et que leur représentation n’est qu’une reprise de leur musique de générique. Nous n’attendrons pas la longue queue pour avoir un autographe et nous partirons à l’assaut d’une des tours du château reconstruite à l’identique (le château original n’a pas résisté à la bombe non plus).

 

 

 

 

 

Il est grand, il est haut mon château et à chaque étage on peut s’amuser: tantôt à revêtir les costumes des samouraïs ou des personnes du palais, tantôt à décortiquer les différentes façons de tailler le bois pour que les constructions soient solides sans clous, ni colle. Une bonne exposition de sabres de samouraïs nous attend au 3ème étage avant la vue panoramique du chapeau de la tour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette visite nous aura mis en appétit, tournée de glaces pour tout le monde devant une mise en place de photo de mariage encore une fois réglée au millimètre.

 

 

 

 

 

 

Nous aurions aimé nous rendre au jardin zen mais c’était sans compter notre petite aventure de la journée. Notre Mini Flamante qui avait décidé d’emmener son bébé Raphaëlle en voyage avec nous, vient de s’apercevoir qu’elle l’a à nouveau oublié… dans le bus du matin!! (oui, parce qu’on ne vous avait pas raconté qu’il avait déjà failli faire un tour de Shinkansen supplémentaire si Maman Flamant n’avait pas sprinté telle Marie-José Perec (mais avec son sac à dos) pour sauter dans le train et ressortir avant que les portes ne se referment pour Osaka). Nous aurions été dans un autre pays, (même en France) nous partions pour une galère sans nom. Mais nous sommes au Japon et une fois encore ils nous blufferont de leur patience, leur aide, leur service. Et tout cela avec un immense sourire. Après avoir expliqué à un conducteur de la même ligne de bus notre petit souci, (merci Google Translate) nous sommes pris en charge par un des chefs de gare. De là s’en suivent des coups de téléphones, des recherches pour retrouver qui conduisait. Est-il encore en service (nous sommes dimanche 17h40, nous avions pris le bus du matin), et quand est son prochain passage au terminus ?

Bref, une heure à attendre pour retrouver victorieusement Raphaëlle qui avait passé l’après-midi avec notre gentil conducteur. Après moults Merciiii! DOMO ARRIGATOOOOO!!!! Nous décidons de doter Raphaëlle d’un bracelet avec notre numéro de téléphone. Pas sûr que la chance nous sourit de la sorte dans un autre pays.

 

Pour le dîner, et pour fêter ces retrouvailles nous achèterons de quoi pique-niquer dans la chambre. Nous sommes en Tour du Monde et sur un budget un peu serré les restaurants de l’hôtel ne font pas le poids.

 

 

 

 

 

 

Miyajima, notre gros coup de cœur.
Nous étions déjà conquis par le Japon mais aujourd’hui nous allons visité le Mont St Michel Japonais, et c’est magique!

Avec nos Japan Rail Pass, nous prenons un train de 20mins puis une navette de 10mins (tout cela inclus dans le pass) avant d’arriver sur cette petite île très vallonnée. C’est beaucoup plus grand que le Mont St Michel mais elle aurait en commun son aspect mystique et ses marées qui changent le paysage autour de la Torii (porte rouge vermillon) aux pieds dans l’eau. A la sortie de la gare, des daims viennent nous accueillir pour le plus grand plaisir des Minis Flamants. Ils sont nombreux en liberté mais nous apprendrons à nous méfier de ses coquins qui se nourrissent de papier et de tissu (sans demander en plus!!).

 

 

 

 

 

 

Ici, nous resterons dans un Ryokan: Guesthouse Japonaise. Notre chambre est traditionnellement couverte de Tatamis et on nous offre un thé de bienvenue avec une petite madeleine en forme de feuille de platane, spécialité de l’île. Ces gâteaux sont normalement fourrés à la pâte de haricots rouge mais pour conquérir les touristes, nous les trouvons à plusieurs parfums: matcha, thé vert, sésame, fromage… Les nôtres seront à la crème pâtissière et au chocolat.

 

 

 

 

 

Après ce petit en-cas, nous prenons les chemins humides pour le centre ville. Il n’y a pas beaucoup de touristes mais nous pouvons imaginer que les petites rues peuvent vite se noircir de monde en période estivale.

 

 

 

 

 

Nous irons d’emblée nous rincer l’œil sur cette imposante porte, emblème de Miyajima. La marée est basse et nous pouvons descendre sur le banc de sable pour immortaliser le moment. Ce rouge est vraiment captivant même avec ce temps plutôt maussade.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après quelques selfis de Gaspard avec ses amis les daims, nous grimpons au Senjokaku et sa pagode à 5 étages. Pour Maman Flamant, ça sera un pur moment de bonheur. Nous rentrons pieds-nus dans ce qui aurait dû être une bibliothèque de sutras bouddhistes mais la construction s’arrête à la mort de son architecte et devient temple pour le repos des âmes des guerriers morts au combat. Ce lieu au sommet d’une colline jouxtant le temple rouge en contre-bas offre une plénitude incommensurable. Tout est ouvert sur cette grande salle de bois brut et poli par le temps, donnant soit sur la mer soit sur la montagne. Nichés dans la verdure, nous nous y sentons bien. Maman Flamant pourrait y rester des heures.

 

 

 

 

 

En redescendant de ce petit nuage, nous entrerons dans le Sanctuaire d’Itsukushima. Cette structure sur pilotis et à la couleur flamboyante nous promène sur plusieurs méandres. L’air est calme. Un petit monsieur en habit traditionnel initie les enfants à la calligraphie. Comme sur les précédents temples, nous retrouverons les petites cassolettes pour se purifier, les barils de Saké en offrandes au Temple. Les petites plaquettes de bois sont remplacées ici par des cuillères à riz en bois (Shasushi) pour y inscrire ses vœux et ses prières.

 

 

 

 

 

Nous poursuivrons la découverte de l’île et ses différents temples et sanctuaires jusqu’à la nuit tombée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Ryokan, nous attend alors un bain familial. Énorme baignoire remplie à ras bord d’eau chaude. Rien de tel pour se délasser, même un peu trop chaud pour Maman Flamant (oui oui pour Maman Flamant, vous avez bien lu). Sortis de notre bain, nous revêtirons nos Yakutas pour faire quelques exercices d’école avant d’être appelés pour le dîner.

 

 

 

 

 

La vrai tradition des Ryokans est de manger dans la chambre. Même pour un repas d’une vingtaine d’assiettes avec différents mets de la région et du Japon (parfois sans pouvoir en définir la moitié). Nous avons choisi un Ryokan plus bas de gamme mais tout en étant copieux. Au menu : Sashimis,
Puis quand les Maxis Flamants ont finis et commencent à reluquer le plateau des Minis, notre hôte nous apporte une soupe miso, un bol de riz et un filet de poisson mariné et cuit. Le tout arrosé d’un petit saké parfait!

A 20h, nous étions au lit (la chambre s’était transformée en dortoir pendant notre absence).

Si nous n’avions pas été chez Erin, ni vécu notre expérience en gîte dans la montagne ou encore le Onsen d’Odaïba, nous aurions été follement amusés de l’expérience. Gâtés comme nous sommes, nous sommes désormais presque habitués à ce rituel. Ce Ryokan, même s’il fut très agréable, ne nous a pas transcendé et a bien allégé notre porte monnaie.

 

Au petit matin, les daims sont déjà là pour nous regarder prendre le petit dej mi sucré-mi salé. La salade de thon et la soupe de maïs aussi tôt, j’avoue avoir eu du mal.

La pluie ne nous a pas quitté mais elle n’est pas bien méchante pour le moment. Nous nous dirigerons donc vers les téléphériques pour gagner le début du sommet du Mont Misen. 2 cabines successives nous montent à 435m et nous voici partis pour gravir les 100 derniers mètres de dénivelé sur un chemin trempé et glissant.

Jusqu’au sanctuaire, c’était gentil. La fin fut très humide. À l’abri dans l’observatoire, le brouillard a envahi la jolie vue promise en bas. Nous attendrons un petit peu pour espérer une accalmie sur ce jolie promontoire. C’est que nous sommes un peu mouillés comme des rats donc il commence à faire froid.

 

 

 

 

 

 

Nous redescendrons donc jusqu’au village principal (80mins avec une belle chute de Maman Flamant sur les fesses – Cicatril et Doliprane suffisant) avec une belle mention pour les Minis Flamants qui ont été de vrais chefs (les Maxis Flamants étaient juste partis sans eau ni pharmacie!! Honte à nous!! Surtout après notre expérience à Bali).

 

 

 

 

 

 

De retour au sec (forcément en arrivant en bas, la pluie s’arrête et la vue se dégage – j’ai osé faire la blague « Allez, on remonte prendre la photo » C’était pas drôle) nous nous offrirons un bon café latté accompagné de petits pains délicieux fourrés à la crème pâtissière), Homemade Lemonade pour les Minis. Pur réconfort!!! Ça, c’était avant qu’un daim vienne nous rendre visite et commence à nous piquer toute notre récompense, café et addition comprise. Nous sauverons les lemonades et les gâteaux. Il ne se contentera que de l’addition et de renverser le café de JC…

 

 

 

 

 

 

Il est temps de prendre la route pour les Flamants qui ont adoré leur passage sur l’île. Encore quelques photos de la Tori, dommage pour Maman Flamant qui aurait aimé retourner dans son petit (immense) méditation temple, et nous reprenons le petit ferry pour la terre ferme, Direction Kyoto!!